Nécrologie : le jeune producteur Magagi I. Sani, réalisateur de la série à succès « Fada » a tiré sa révérence !
Le cinéma nigérien est en deuil ! Le jeune réalisateur et producteur Magagi Issoufou Sani s’est éteint cette semaine à l’âge de 38 ans. Prodige du cinéma nigérien, il a été notamment réalisateur des séries télévisées à succès « Fada » et « Bruit de Tambours », qui ont été tournées à Zinder et diffusées sur la chaîne internationale francophone TV5 pour laquelle il a récemment produit une nouvelle série « Wara », réalisée à Dakar et qui sera diffusée prochainement.
C’est assurément un virtuose du cinéma qui est parti à la fleur de l’âge ! Le jeune réalisateur et producteur nigérien Issooufou Sani Magagi vient de tirer sa révérence à Cholet en France, où il s’est installé depuis 2008. Une grande perte pour le Niger qui perd ainsi un génie du cinéma à l’avenir très prometteur et qui s’est déjà fait distingué à travers plusieurs séries télévisées qui ont été diffusées principalement sur la chaîne francophone internationale TV5 Monde et Afrique. C’est en 2004 que ce natif d’Akokan (Arlit) s’est fait d’abord connaitre avec la série à succès « Fada » qu’il a tournée à Zinder avec de jeunes comédiens en herbe et dont la prestation a conquis au delà de nos frontières. A la tête de MJP Productions, l’ancien étudiant de l’Université Abdou Moumouni de Niamey a par la suite réalisé une autre série toujours dans la capitale du Damagaram, « Bruit de tambours » qui a aussi connu un franc succès et confirmé son talent.
Par la suite, Magagi Issoufou Sani s’est installé en France, à Paris puis à Cholet, localité dans laquelle il réside depuis 2008. Il a poursuivit sa carrière et surtout sa collaboration avec TV5 pour le compte de qui d’ailleurs il vient de produire une série événement mettant en exergue la politique africaine sur fonds de satire intitulée « Wara », qui a été tournée au Sénégal et qui devrait être bientôt diffusée sur TV5 Afrique. Pour la réalisation de cette série, le jeune réalisateur a d’ailleurs reçu une aide à la production de 20.000 euros en mai 2019 de la Commission documentaires et séries du Fonds Image de la Francophonie.
Avec cette disparition, le Niger perd un cinéaste valeureux qui su faire confiance, dès ses premiers pas, à de jeunes artistes nigériens et qui grâce à lui, se sont découverts des talents de comédiens. Une immense perte aussi pour beaucoup de ceux qui l’ont connu et qui ont travaillé avec lui, notamment à Zinder sa ville de prédilection qu’il affectionne et qui le lui rend si bien. A l’annonce de sa disparition, tous ses amis ont tenu à saluer la mémoire d’un homme affable, souriant et généreux qui laisse de bons souvenirs et surtout un immense héritage au cinéma et à la culture nigérienne. Le Directeur du Centre national de la Cinématographie du Niger (CNCN), Sani Magori, lui a également rendu un vibrant hommage en reconnaissance de sa contribution à la promotion du cinéma nigérien.
A.Y.B (actuniger.com)
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