Insécurité : plus de 60 soldats tués et des portés disparus suite à l’attaque du camp d’Inatès (Tillabéri)
Au moins une soixantaine de militaires ont été tués et plusieurs autres encore portés disparus, selon un bilan provisoire et non officiel, suite à l’attaque qui a visé, le mardi 10 décembre, le camp militaire d’Inatès, à la frontière avec le Mali. Selon des sources sécuritaires, c’est aux environs de 19H30, alors que les soldats se préparaient à la prière du maghrib, que des assaillants lourdement armés venus à bord de motos et de pick-up, ont attaqué les principaux postes de garde de cette position avancée des Forces armées nigériennes (FAN). Les combats ont été d’une rare violence et malgré la riposte des soldats nigériens, les assaillants ont pu prendre le contrôle du camp durant une bonne partie de la nuit. Ils ont emporté plusieurs véhicules militaires et des munitions, saccageant au passage le reste du matériel qui se trouvait sur la base.
Les renforts, principalement des éléments du Bataillon de Renseignement et de sécurité (BRS) de l’opération Dongo, sont arrivés sur les lieux du drame ce mercredi 11 décembre et ont engagé les opérations de riposte. Jusqu’en début de soirée, aucun bilan officiel n’était disponible au regard, selon les mêmes sources sécuritaires, de la complexité du terrain et de l’attaque. Les assaillants ont, en effet, pris soin de saboter les moyens de communication dans la zone.
L’une des pires attaques depuis 2015
Informé de la situation, le président Issoufou, chef suprême des armées, a interrompu sa participation à la Conférence d’Assouan en Egypte, sur « la paix, la sécurité et le développement en Afrique », pour regagner Niamey, dans la soirée de ce mercredi.
En attendant le bilan officiel, cette attaque, l’une des pires qu’enregistrent le pays depuis 2015 et le début des attaques terroristes, soulèvent beaucoup de question au sein d’une opinion encore sonnée par l’ampleur des pertes. Elle intervient, en effet, à la veille du Sommet, prévu le 16 décembre à Pau en France, sur la présence de l’opération militaire Barkhane au Sahel, entre le président français Emmanuel Macron et ses homologues du G5 Sahel. Elle intervient aussi à la veille de la célébration du 61e anniversaire de la proclamation de la République du Niger, le 18 décembre prochain à Tillabéri, chef lieu de la région, qui est frontalière du Mali.
Pour rappel, le lundi 9 décembre, une autre attaque avait visé le poste militaire d’Angando, près de Tillia, dans la région voisine de Tahoua, toujours à la frontière malienne. Elle s’est soldée par la mort de 3 soldats et 14 terroristes selon un communiqué du gouvernement. En juillet dernier, le camp militaire d’Inatès avait fait également l’objet d’une attaque terroriste, revendiqué par l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS), et qui a fait officiellement 18 victimes dans les rangs de l’armée nigérienne. Face à la dégradation de la situation, le gouvernement a décidé, à l’issue d’un conseil des ministres le mardi 10 décembre, de proroger pour une période de trois (3) mois, l’état d’urgence décrété depuis 2017 dans plusieurs départements des régions de Tillabéri et de Tahoua.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Il y a quelques jours j'annon
Qu'Allah SWT les accueille dans son paradis
que Dieu benis nos FDS