Diffa : au moins 12 morts dans des attaques simultanées à Nguigmi
La ville de Nguigmi à 127 kilomètres de Diffa, a été la cible d’attaques dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 mars. C’est aux environs de 22H00 que des détonations ont été entendues à plusieurs endroits de la ville, suivies par des tirs à l’arme légère mais également à l’arme lourde, ainsi que des tirs de roquettes, avant que des incendies se déclarent au niveau du quartier de Dileram qui abrite un camp de réfugiés.
Selon des informations recueillies auprès de sources locales, il s’agit d’attaques simultanées par de présumés terroristes de la secte Boko Haram. Deux jeunes kamikazes ont explosé leurs charges en visant plusieurs édifices publics notamment le commissariat de police, faisant plusieurs blessés. L’incendie qui a été déclenché par les assaillants a consumé plusieurs habitations dans les quartiers périphériques et a également fait plusieurs victimes dont certaines calcinées, en plus des blessés qui ont été admis au district sanitaire local et d’autres évacués à Diffa. On dénombre également des morts et des blessés par balles et selon un bilan provisoire encore non officiel, au moins douze (12) personnes (sans compter les deux kamikazes), pour l’essentiel des civils, ont été tuées alors que plusieurs autres personnes sont encore portées disparues.
Ce mercredi 27 mars, c’est la désolation au sein de la population avec des maisons brulées, des corps consumés et des réfugiés et autres déplacés qui sont toujours en état de choc après la psychose de la nuit.
Ces attaques surviennent alors que Boko Haram multiplie ces attaques dans la zone en état d’urgence depuis 2015 et malgré un important déploiement des forces de défense et de sécurité, la situation ne cesse de se dégrader ces derniers jours. Depuis plus d’une semaine, on assiste en effet à un déplacement en masse des populations qui fuient les zones exposées pour se réfugier vers des endroits plus sûrs, ce qui amplifie la dégradation de la situation humanitaire déjà catastrophique comme ne cesse de l’alerter, les populations et associations locales.
Ikali (Actuniger.com)
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