Plaidoyer pour une nouvelle tarification de l’eau au Niger : le Président du REJEA rencontre les chefs des quartiers
Après avoir rencontré les journalistes le 31 Décembre 2018, le président du Réseau des Journalistes pour l’Eau et l’Assainissement (REJEA) Ousmane Dambadji a rencontré le samedi 5 janvier 2019 les chefs de quartier des 5 arrondissements communaux de Niamey à la Maison de la presse de Niamey.
Ils devaient être une soixantaine au total à répondre à l’appel du REJEA. L’objectif de la rencontre était de les sensibiliser sur les enjeux et les problèmes de l’accès à l’eau potable et continuer désormais le plaidoyer avec eux. En tant que droit fondamental, inscrit dans la constitution, l’accès à l’eau potable est encore problématique dans notre pays, du fait du gaspillage de la denrée et d’une tarification sociale quasi généralisée, qui ne permet pas de couvrir les énormes investissements pour un élargissement conséquent du réseau de distribution de l’eau potable.
Au programme étaient inscrites trois activités, toutes articulées autour de la même thématique de sensibilisation, mobilisation, en vue d’un grand plaidoyer : il s’agit d’expliquer aux chefs traditionnels que l’accès à l’eau est un droit fondamental et comment rendre effective la jouissance de ce droit.
C’est ainsi que le Président du REJEA Dambadji Ousmane les a informés que l’Etat est constamment mobilisé, à travers le ministère de l’hydraulique et de l’assainissement et la Société du Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) pour trouver de l’eau et le distribuer à la population. Il a insisté sur le fait que c’est grâce à la subvention constante de l’Etat que le tarif de 127 FCFA le m3 de la tranche sociale n’a jamais varié jusqu’ici.
Mais, a-t-il fait remarquer, du fait du gaspillage excessif de cette denrée précieuse par certaines couches de la population, la couverture intégrale de toutes les couches sociales par des branchements sociaux est problématique. Pourtant, c’est vers cela qu’il faut tendre. Et toute la lutte de la société civile, à laquelle il demande aux chefs traditionnels de se joindre, doit tendre vers cet objectif.
Son appel est relayé dans les langues nationales pour permettre à chacun des participants d’être au même niveau d’information. C’est alors qu’une liste a été ouverte pour permettre aux chefs de quartier qui le désirent de réagir à ce qu’ils ont entendu.
Lorsqu’ils ont pris la parole, ceux qui ont réagi ont épaté la salle par la merveilleuse compréhension qu’ils ont eue de ce qui leur a été expliqué. Du fait qu’ils vivent avec les populations qui subissent les aléas de la rareté de l’eau potable, ou son insuffisance, ils comprennent mieux que quiconque que l’accès à l’eau potable est un problème dans les grosses agglomérations, en particulier à Niamey. Leurs administrés en souffrent, et ils le comprennent bien.
C’est pourquoi ils ont vivement remercié le REJEA d’avoir bien voulu poser ce problème, qui concerne tout le monde. Ils se disent prêts à accompagner son action dans le cadre de cette mobilisation.
A la suite de ces discussions avec eux, le Président du REJEA a animé une conférence de presse, cette fois-ci en français, avec les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle. C’était pour approfondir avec eux les questions discutées avec les chefs de quartier. En tant que droit fondamental, la question de l’accès à l’eau doit être au centre du traitement de l’’information publique leur a-t-il expliqué. Tout le monde doit apporter sa pierre à l’édifice a-t-il conclu en substance.
Malam Ibro
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