Après Ben Omar, le ministre Kassoum Moctar pris en flagrant délit d’absence
Après le ministre de l’Emploi, Mohamed Ben Omar, c’est au tour du ministre de la Jeunesse et des sports, Kassoum Moctar, de recevoir, en cette matinée du mardi 23 octobre, la visite d’une équipe de reportage constituée de journalistes des médias publics. Et comme pour le ministre Ben Omar, Kassoum Moctar était également absent à son bureau, au moment du passage de l’équipe, conduite par un attaché de presse de la primature.
L’équipe s’est pointée aux premières heures de service et a trouvé, au niveau de l’immeuble qui abrite plusieurs départements ministériels, certains bureaux vides comme c’était le cas à l’immeuble CNSS. Le ministre des Arts et de la Renaissance culturelle, Assoumana Mallam Moussa, n’était pas aussi présent sur les lieux même si l’équipe ne s’était vraiment pas intéressée à son cabinet. Le seul ministre trouvé sur place, à la prise de service aux horaires légaux, c’est le ministre porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria. Au cabinet du ministre Kassoum Moctar, c’est un bureau vide que les journalistes ont trouvé et contacté par actuniger, le ministre nous a confirmé qu’il était bel et bien absent lors du passage de l’équipe. Nous n’avons toutefois pas pu confirmer avec le ministre, s’il était en retard, à l’extérieur pour des activités liées à ses fonctions, ou pour d’autres raisons privées.
Des visites et des polémiques
Avec cette nouvelle déconvenue d’un ministre, président d’un parti allié de la majorité, la polémique ne manquera pas de s’enflammer encore sur les vraies raisons de « ces visites inopinées », initiées par les médias publics. Selon les explications données dans le premier reportage, c’est sur instructions venues de la primature que ces visites surprises ont été conduites, afin de rendre compte du niveau d’assiduité des responsables et fonctionnaires de l’Etat. Une bonne initiative sauf qu’dà l’intérieur de la mouvance, certains la voient d’un mauvais œil. Et pour cause, des soupçons d’un scénario prévu à l’avance, pèsent sur cette initiative des médias publics et de la primature.
On se rappelle qu’il y a quelques jours, l’équipe des journalistes s’était rendue au niveau de l’immeuble CNSS où images à l’appui, deux ministres étaient présents bien avant l’heure. Il s’agit de celui des Transports, Karidjio Mahamadou, et sa collègue de la réforme administrative et de la fonction publique, Christelle Djackou. Par contre, le bureau du ministre de l’Emploi était désespérément vide, bien après l’heure légale du début du service. Les images du bureau ministériel vide du ministre, publiées sur les médias publics et relayées sur les réseaux sociaux, ont suscité une vive polémique. A l’époque, contacté par actuniger, le ministre Ben Omar avait qualifié l’épisode de « non évènement », et peu de temps après, l’affaire s’est dissipée.
Cette fois encore, la même polémique risque de reprendre de plus belle. Si les médias publics sont dans leur rôle d’information, le fait de livrer des ministres à la vindicte populaire, n’est certainement pas de nature à renforcer la cohésion gouvernementale. D’autant qu’on le sait, ce ne sont pas les ministres les vrais acteurs de la machine administrative dont le rendement dans notre pays, laisse par contre à désirer.
Ikali (Actuniger.com)
Commentaires
Pour quelqu'un qui courtois les responsables ou qui a d