Crise scolaire : le gouvernement entame des négociations avec l’USN
Après avoir fait monter les enchères depuis le début de la crise et réitérer sa fermeté à mettre fin à la persistance de la grève illimitée des scolaires, le gouvernement s’est finalement résolu à engager des négociations avec l’USN. C’est ainsi que dans la nuit du dimanche, le premier ministre Birgi Rafini a pris langue avec le Comité directeur (CD/USN). Sur la base des engagements pris par le chef du gouvernement relatifs à l’ouverture du dialogue dès ce lundi 30 avril, le CD a décidé tardivement dans la nuit (aux environs de 1h30) et « afin de montrer sa bonne foi », de surseoir au boycott des épreuves sportives du BEPC qui ont démarré aujourd’hui, tout en maintenant son mot d’ordre de grève illimitée.
Les négociations entre le gouvernement et l’USN ont effectivement démarré ce lundi 30 avril au cabinet du premier ministre, mais aussitôt commencées, elles ont été suspendues. La principale raison, c’est les préalables posés par l’USN qui a exigé avant toute négociation, la libération de tous les élèves et étudiants actuellement détenus, la prise en charge de tous les blessés, la reprogrammation des examens qui ont été boycottés en raison du mot d’ordre de grève ainsi que la programmation de tous les élèves ayant raté les épreuves sportives du BEPC. Face à ces conditions, le gouvernement s’est aussi retiré le temps d’y réfléchir et a s’est engagé à répondre dans la soirée à 16H30 plus précisément.
Pendant ce temps, les épreuves du BEPC sportif se poursuivent normalement mais des échauffourées entre élèves et force de l’ordre ont été signalées au niveau de plusieurs localités du pays (Maradi, Konni, Tahoua et Zinder). La police a procédé à plusieurs interpellations dans les rangs des élèves qui entendaient faire respecter le mot d’ordre de grève illimitée.
A.Y.B (Actuniger.com)
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