Areva dément toute survalorisation du méga-site d’uranium Nigérien d’Imouraren
Contacté par Jeune Afrique, un porte-parole d'Areva a démenti les informations du JDD, selon lesquelles le groupe nucléaire français aurait surévalué le site d'Imouraren dans ses comptes 2016.
Dans sa dernière édition du dimanche 25 juin, Le Journal du dimanche (JDD) rapportait que la brigade financière française aurait réceptionné, mi-mai, une étude remettant en cause la valorisation du site d’Imouraren — à 160 km au nord d’Agadez dont Areva a obtenu le permis d’exploitation en janvier 2009 — dans les comptes 2016 d’Areva.
Selon le journal, les enquêteurs auraient déjà procédé à des auditions. Et le groupe nucléaire, déjà visé par deux instructions judiciaires au sujet de ses comptes et du rachat d’Uramin, pourrait voir s’ouvrir une nouvelle enquête préliminaire à son encontre.
Nous n’avons pas connaissance d’une enquête judiciaire sur le sujet.
Contacté par Jeune Afrique, un porte-parole d’Areva dément ces informations : « Nous n’avons pas connaissance d’une enquête judiciaire sur le sujet et n’avons pas été sollicité pour des auditions. »
L’article du JDD faisait état d’une possible surévaluation des réserves d’uranium récupérables qui rendrait le projet économiquement irréalisable.
« Contrairement à ce que laisse entendre l’article du JDD, le projet n’est pas abandonné », rétorque le porte-parole d’Areva, pour qui les réserves minérales sur le site de 20 000 hectares s’élèvaient bien à 214 000 tonnes d’uranium à fin 2016, conformément aux estimations précédentes.
Areva répète que le gel du projet, décidé en 2015, n’est dû qu’à « l’évolution à la baisse du cours de l’uranium (70 dollars la livre début des années 2010, 40 dollars en 2014, 20 dollars actuellement) ». Et d’ajouter : « Conformément à l’accord passé avec l’État du Niger, il [le projet] sera relancé lorsque les conditions du marché le permettront. »
Jeune Afrique