Des blessés et des interpellations à la suite de violentes échauffourées entre scolaires et force de l’ordre
De violentes échauffourées ont opposés, ce lundi dans la matinée, des élèves et des étudiants aux forces de l’ordre à Niamey et dans plusieurs autres villes du pays.
C’est à l’appel de l’USN que les scolaires ont organisé des manifestations un peu partout dans le pays et notamment à Niamey où la situation a vite dégénéré notamment sur le campus de l’université Abdou Moumouni de Niamey.
Les FDS ont investit le campus et user de gaz lacrymogènes contre les manifestants qui érigeaient des barricades sur les principales avenues et carrefours de la capitale.
La manifestation s’est par la suite étendue dans les autres quartiers de la ville, une situation qui prévaut également à l’intérieur du pays notamment à Zinder.
Selon plusieurs sources concordantes, plusieurs blessés ont été enregistrés et admis dans les centres de soins et des interpellations ont eu lieu dans les rangs des scolaires.
Un véhicule de l’USN qui transportait des membres de sa commission de l’ordre (CASO), s’est ainsi renversé à la suite d’une course-poursuite engagée par les forces de l’ordre. Deux personnes qui s’y trouvaient à l’intérieur ont été également blessés.
Les tirs de gaz lacrymogènes ont également causés des désagréments aux populations riveraines et là aussi, des blessés ont été enregistrés.
En milieu de journée, la situation restait toujours tendue et les forces de l’ordre se trouvaient encore sur le campus notamment au niveau du siège de l’USN.
Aucune information fiable sur le nombre de blessés et d’interpellés n’est encore disponible au moment où nous mettons cet article en ligne.
Dimanche dernier, le CD USN a appelé à des « manifestations démocratiques » sur toute l’étendue du territoire national, du lundi 10 au mercredi 12, afin de protester contre la situation critique que traverse l’école nigérienne.
La semaine dernière, le syndicat des scolaires a déjà observé une grève de trois jours qui a été par la suite renouvelée afin d’attirer l’attention des autorités sur la dégradation de la situation qui prévaut dans le secteur éducatif. Selon un responsable du CD USN, c’est en l’absence de toute réaction des autorités que les scolaires ont décidé de passer à la vitesse supérieure afin de soutenir leurs revendications.
Depuis quelques temps, le secteur éducatif nigérien est plombé par des séries de crises des enseignants ou des scolaires alors que le débat sur cette situation ne cesse de prendre de l’ampleur au sein de l’opinion avec l’interpellation des autorités mais aussi l’ensemble des acteurs intervenant dans le système éducatif.
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