A Kishin Kassa, un Comité de redressement conduit par Attia somme Yacouba à se « corriger » !
Le « schéma » tracé jusque-là par la direction de Kishin Kassa semble donc gondolé. Un comité de redressement, crée ce samedi à Maradi, appelle le Président du parti à se « ressaisir » pour reprendre le « droit chemin ». Ça ne va pas chez les « rouge/jaune », ça s’ébranle, ça sent l’odeur du…concassage !
Il y a ainsi un vent de rénovation, de dissidence voire de concassage qui souffle sur le parti d’Ibrahim Yacouba, lequel a été vertement critiqué par des responsables du parti, dans une déclaration rendue publique depuis Maradi sous l’égide du député Sani Attiya, également vice-Président de Kishin Kassa.
Des responsables du parti venus de 5 des 8 coordinations régionales ont accusé leur chef de gestion « patrimoniale » du parti, d’instauration d’un « esprit clanique » et d’implication dans la « déstabilisation » de certaines structures du parti, comme à Maradi
Cette déclaration qui sonne comme un pré-acte de divorce entre les « Yacoubia » remet au goût du jour le choix quelque peu « kamikaze », opéré par Kishin Kassa, pendant l’entre-deux-tour, en ralliant le camp de la « mangeoire », alors même que de toute évidence l’option de l’équidistance l’aurait sauvé d’un certain effritement/concassage.
Bien sûr que cette alliance serait à l’origine des frasques du parti, puisque la distribution des postes/nominations n’a pas été du goût de certains caciques dont Elhadji Sani Attia, Ibrahim Halifa Abdourahmane, Barmou Oumarou, Ibrahim Amadou ou encore Garba Soumana, toutes de grandes figures du parti à Maradi, Dosso, Niamey.
En créant un comité de redressement, les auteurs du conclave de Maradi annoncent ainsi les couleurs de probables joutes judiciaires, menaçant même d’aller à une autre « étape supérieure », qui ne pourrait qu’être la course vers un congrès extraordinaire, à en croire leur déclaration.
Pour conserver l’unité de son jeune parti et se mettre à l’abri d’une nouvelle expulsion/éviction, Ibrahim Yacouba, devra certainement mettre ses talents de Chef de la diplomatie nigérienne, pour entamer des négociations avec ses camarades frondeurs.
Quand on sait comment Sani Attia a « perturbé » la cohésion au sein du PNDS à Maradi, au profit, raconte-t-on, de son actuel « adversaire », l’on ne ferait que prier pour la survivance de Kishin Kassa, dans un contexte d’activisme politique davantage mû par le profit que par l’idéal collectif.
A une semaine de l’anniversaire du parti, sûrement que son Président s’offrira l’occasion de donner sa version dans les graves accusations portées à son encontre, au risque de se mettre davantage sur le dos plusieurs militants de son parti…..adoptif. Il s’évitera, à coup sûr, une purge-bis à la Tarayya !
Djibril Saidou
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