ÉDUCATION : Le SYNACEB s’insurge contre l’arrêté qui confère la gestion des contractuels aux communes
DÉCLARATION DU SYNDICAT NATIONAL des AGENTS CONTRACTUELS ET FONCTIONNAIRES DE L’ÉDUCATION DE BASE(SYNACEB)
Le Bureau Exécutif du Syndicat National des Agents Contractuels et Fonctionnaires de l’Education de Base (BEN/SYNACEB) ; réuni en séances extraordinaires les vendredi 29 et dimanche 31 juillet 2016 en vue d’examiner l’arrêté No 00216/MEP/A/PLN/EC/SG/DRH du 20 juillet 2016 portant modalité de recrutement et de gestion des enseignants contractuels au ministre de l’Enseignement Primaire de l’Alphabétisation de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique.
Après une analyse approfondie du point inscrit à l’ordre du jour, le BEN SYNACEB rend publique la déclaration dont la teneur suit :
Ø Vu la constitution du 25 Novembre 2010 ;
Ø Vu la loi No 2007- 26 du 23 juillet 2007 portant Statut Général de la Fonction Publique ;
Ø Vu le Décret No 2008-244 PRN/MFP/T du 31 juillet 2008 portant modalités d’application du Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat ;
Ø Vu l’arrêté Marthé transférant la gestion des contractuels aux communes
A. Le BEN/SYNACEB fait les constats suivants :
I du principe
Le BEN/SYNACEB se dit surpris de voir que nonobstant toutes les critiques à l’endroit du régime de la renaissance 2 ; ce dernier excelle encore dans l’ingratitude ; la médiocrité ; l’amateurisme et l’incapacité notoire à gérer les affaires de l’ETAT.
Sinon comment comprendre que le ministre de l’enseignement primaire ; de surcroit Docteur de son état ; puisse prendre un arrêté pour abroger une loi de la république du Niger. Du jamais vu au monde. Nous voudrions demander au Ministre Marthé ; que s’il se trouve dans les nuages qu’il revienne sur terre car pour rappelle et pour sa propre information ; que depuis le 23 juillet 2007 ; les contractuels sont régis par le statut général de la fonction publique et non le décret 2003-234 du 26 septembre 2003 qui fixait les règles applicables aux enseignants contractuels qui est devenu caduc.
II dans le fond
Le BEN/SYNACEB se demande aujourd’hui ce à quoi vont servir les directions régionales ; les inspections et les secteurs pédagogiques en appliquant l’arrêté de Marthé qui à son article 4 dit que la commune est responsable de la signature du contrat, de l’affectation des contractuels ; de la mise en place des contractuels, du paiement des contractuels, de la nomination des directeurs d’école, du suivi de la carrière des contractuels, et de la résiliation du contrat.
Ce qui constitue une violation flagrante de la loi portant statut général de la fonction publique.
Le BEN/SYNACEB se dit indigné du traitement inhumain et irresponsable à réserver aux enseignants contractuels par les autorités de la 7èmeRépublique comme s’ils sont responsables de leur défaillance sociale.
Comment pourrait on comprendre qu’au moment où les régions n’arrivent plus à assurer le fonctionnement normal du système ; avec des arriérés de 2 à 4 mois de pécule que l’état se désengage en revoyant la gestion à un niveau plus bas qu’est les communes.
Avec la politisation à outrance du secteur de l’éducation ; imaginons les dégâts avec ces pouvoirs donnés aux communes.
Des communes qui aujourd’hui n’arrivent même plus à assurer leur propre fonctionnement.
Des communes qui pour la plupart sont reconnues pour leur mauvaise gestion.
Le BEN/SYNACEB constate une démission totale des plus hautes autorités du pays dans la gestion de l’école publique nigérienne et sa mort programmée ; malgré leur profession de foi et leur serment coranique ; toute chose qui s’apparente à une haute trahison qui pourrait être l’objet de mise en accusation.
B. Au vue de tout ce qui précède ;
Le BEN SYNACEB :
1. Condamne la démission du Président de la République vis-à-vis de l’école publique nigérienne en nommant à la tète du ministère un stagiaire en administration ;
2. Rappelle au Président de la République Chef suprême de l’administration son serment coranique de respecter et de faire respecter la constitution et les lois en vigueur;
3. Rappelle au gouvernement que les enseignants contractuels sont des agents régis par le statut Général de la Fonction Publique et ne sauraient accepter qu’un stagiaire en administration daigne remettre en cause des acquis arrachés de haute lutte ;
4. Rappelle à l’apprenant du Ministère que les contractuels ont assez subi les inconséquences de sa présence au sein du dit Ministère et par cette occasion lui demande de rendre service au peuple nigérien en tirant les conséquences de sa trahison ;
5. Informe l’opinion nationale et internationale que le SYNACEB se donnera tous les moyens nécessaires afin de faire échec à la banalisation de la fonction enseignante et de traduire le stagiaire ministre devant les juridictions compétentes pour haute trahison vis-à-vis de l’école publique nigérienne qui lui a portant tout donné ;
6. Exige :
- Le respect de la constitution par le Président de la République ;
-L’annulation pure et simple de l’arrêté satanique de Marthé qui confère la gestion des contractuels aux communes ;
-La destitution du Ministre de l’Enseignement Primaire et sa mise à la disposition de la justice nigérienne pour haute trahison ;
-Le respect de la personne enseignante notamment les contractuels en procédant au paiement immédiat et sans condition de tous les arriérés de pécule et salaire ;
-L’attribution immédiate de tous les matricules en attente et l’ouverture du recrutement sans concours au titre des années 2015 et 2016 ;
-La régularisation des questions du spécial A et B des promotions 2012-2013 ainsi que les promotions 2014- 2015 de la section spéciale,
7. Le BEN SYNACEB
Fait de la satisfaction de ses légitimes revendications la condition sine- qua none de la rentrée scolaire 2016-2017.
8. Demande aux camarades :
- D’organiser des séances de jeûne tous les lundis et jeudis et la lecture du Saint Coran suivie de prière collective les vendredis sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à la satisfaction de nos revendications ;
9. Interpelle les centrales syndicales ; l’association des parents d’élève ; l’USN ; et toutes les organisations de la société civile à s’adjoindre à nous pour sauver l’école publique nigérienne.
Enfin le BEN/SYNACEB prend à témoin l’opinion nationale et internationale et rend le Président de la République et son gouvernement seuls responsables de tout ce qui adviendra.
Vive l’école nigérienne ;
- Vive le SYNACEB uni et fort
- Que Dieu sauve le Niger et son peuple
- Que la vérité triomphe sur Satan
- La lutte est permanente.
Fait à Niamey, le 01 Aout 2016
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