Allocution du Président de la république, Chef de l’Etat, à l’occasion du deuxième anniversaire de l’avènement au pouvoir du CNSP
Deux ans après la prise de pouvoir par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le président nigérien s’est adressé solennellement à la Nation dans une allocution à haute charge politique. Entre bilan revendiqué, adversité dénoncée et cap réaffirmé, le chef de l’État a tracé, ce 25 juillet 2025, les contours d’un projet de refondation nationale qu’il qualifie de « chemin difficile mais nécessaire ». Dans un ton mêlant gravité, fermeté et appel à la mobilisation, il a défendu le choix de la souveraineté et de la rupture face aux puissances étrangères, tout en appelant les Nigériens à plus de résilience, de travail et d’unité.
Ci-dessous, l'intégralité de l’allocution du Président de la République, Chef de l’État, prononcée à l’occasion du deuxième anniversaire de l’avènement au pouvoir du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Niamey, le 25 juillet 2025
Nigériennes,
Nigériens,
Mes chers compatriotes,
Cela fait déjà deux ans que nous sommes résolument engagés, tous ensemble, avec résilience et foi dans l’avenir, sur le chemin de la souveraineté pleine et entière de notre pays et pour le bonheur de tous.
Mes chers Compatriotes,
Il s’agit assurément d’un chemin plein d’embûches, aux conséquences difficiles, aussi bien pour les Nigériens, pris individuellement, que pour notre pays, en tant que Communauté politique organisée.
En effet, depuis le 26 juillet 2023 et notre engagement patriotique à prendre notre destin en mains, le système néocolonial réactionnaire de mise sous tutelle du Niger que nous avons renversé n’a cessé de se déchaîner contre notre pays et son peuple.
C’est ainsi qu’après avoir échoué à organiser le blocus total de notre pays puis nous porter frontalement la guerre par l’intermédiaire de la CEDEAO, les forces coalisées opposées à notre émancipation politique et économique ont décidé, tirant les leçons de leur échec, de se réorganiser pour atteindre autrement leurs objectifs, en combinant, de façon sournoise, opération terroriste d’éclat, action économique subversive, manipulation politique interne ainsi que guerre informationnelle et jet de discrédit sur nos institutions et autorités politiques.
Les résultats auxquels ils parviennent sont souvent spectaculairement importants. Non pas parce qu’ils donnent un avantage stratégique aux forces opposées à notre pays ou qu’ils soient constitutifs d’un véritable projet politique alternatif au nôtre ; mais simplement parce que, de par l’immédiateté de leurs effets et leur violence :
- ils impactent négativement notre quotidien, de façon individuelle et collective ;
- Ils bénéficient d’une importante couverture médiatique et diplomatique à l’échelle internationale ;
- ils sèment le doute chez certains d’entre nous et nous divisent ;
- ils rencontrent nos légitimes mais pressantes attentes individuelles ainsi que notre impatience quant à un changement véritable ;
- ils nous font parfois perdre de vue ce que nous avons réussi ensemble et nos nobles objectifs communs ;
- ils nous font parfois perdre de vue ce qui est essentiel et nous empêchent de nous projeter dans l’avenir qui s’annonce pourtant radieux pour le Niger et la Confédération AES dans son ensemble.
Mes chers Compatriotes,
C’est dire que je mesure la complexité de la situation à laquelle nous faisons face, les difficultés qui se dressent devant nous ainsi que l’état d’esprit de nombre de nos compatriotes.
Je sais par ailleurs les sacrifices que nous avons consentis pour que vive le Niger ainsi que vos attentes légitimes d’une vie qui doit être nécessairement meilleure pour les Nigériens.
C’est le lieu, sans doute, de rendre un vibrant hommage à nos Forces de Défense et de Sécurité pour tous les sacrifices consentis et leur professionnalisme, à notre grand peuple pour sa résilience et son engagement et à tous nos amis pour leur précieux soutien.
Mes chers Compatriotes,
Force est donc de reconnaître que nous avons objectivement besoin d’une organisation adaptée à notre contexte pour réaliser notre projet politique et parvenir à des résultats probants pour chacun de nous individuellement considéré et pour notre pays de façon générale.
En effet, aucun grand projet politique à l’échelle d’un pays ne s’est réalisé dans la précipitation et dans un court délai ; cela est particulièrement vrai, dans le cas du Niger, en tenant compte notamment de notre histoire politique singulière, des enjeux liés à l’exploitation de nos ressources naturelles et de l’adversité sans précédent à laquelle nous faisons face aujourd’hui.
C’est pourquoi nous nous sommes, ensemble, dotés d’une Charte de la Refondation dans un cadre inclusif et consensuel : celui des Assises nationales de la Refondation tenues à Niamey du 15 au 20 février 2025.
La Charte du 26 Mars 2025 a, non seulement, posé les jalons de la souveraineté pleine et entière du Niger sur le plan politique et économique en nous permettant de nous réapproprier notre pays, ses immenses ressources naturelles et en définissant les valeurs devant régir notre société, mais aussi, organisé nos pouvoirs publics et octroyé un délai raisonnable à notre Gouvernement pour refonder notre République.
Aussi, nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour mettre en place, progressivement, nos institutions, à l’instar de la Cour d’Etat installée le 16 Novembre 2023, de la Cour des Comptes dont les membres ont prêté serment le 1er Juillet 2025 et du Conseil Consultatif de la Refondation qui a tenu sa première session du 28 Juin au 12 Juillet de cette même année.
C’est le lieu aussi de féliciter, une fois de plus, tous les acteurs qui ont permis l’aboutissement heureux de ce processus et les encourager à persévérer au service du Niger et des Nigériens.
Mes chers Compatriotes,
Comme nous pouvons le constater, il s’agit d’un chemin difficile que nous sommes en train d’aménager avec courage et détermination pour l’avenir.
Mais il s’agit surtout du seul chemin en phase avec nos légitimes aspirations de liberté, de souveraineté et de développement certain dans l’avenir. Il s’impose donc à nous comme un choix rationnel, historique et de conviction.
En effet, que l’on ne se méprenne pas. Nous avons en réalité, un choix à faire entre deux lignes directrices nettement différentes.
La première ligne directrice est celle du chaos programmé à moyen terme dans notre espace sahélien et notre soumission aux forces que nous connaissons, à long terme et de façon définitive ; cela dans la passivité et l’insouciance.
C’est le choix de continuer à faire la politique comme par le passé. La politique qui a consisté à soumettre notre pays à la volonté de la France, à faire du Niger une base militaire pour projeter des forces étrangères et à abandonner l’exploitation de nos richesses à quelques puissances étrangères qui entretenaient des liens de corruption et de parrainage avec certains de nos compatriotes.
La deuxième ligne est celle du refus de la soumission et de continuer la même politique qui, en 65 ans d’indépendance octroyée, n’a produit que corruption, insécurité et misère.
C’est le choix de la dignité dans l’honneur et pour l’avenir. La politique de défendre sans complexe et sans complaisance les intérêts du Niger. Elle consiste à ne soumettre le Niger qu’à la seule volonté des Nigériens, à nous approprier notre pays et l’audace de nous engager sur un nouveau chemin, en rupture d’avec ce que nous avons expérimenté jusqu’à une date récente.
Mes chers Compatriotes,
Ce choix d’emprunter le chemin difficile qui est désormais le nôtre, nous l’avons fait, ensemble et dans l’unité, en toute responsabilité et en ayant une claire conscience des enjeux et défis qui nous attendent.
En effet, depuis que j’ai l’insigne honneur de présider à la destinée de notre cher pays, j’ai toujours tenté, lors de mes différentes prises de parole, de présenter, dans la transparence l’exacte situation dans laquelle notre pays se trouve en identifiant clairement les menaces, le jeu des acteurs, les enjeux et les défis.
J’ai ainsi prévenu les Nigériens de toutes les difficultés auxquelles nous faisons face dans leur complexité pour mieux nous préparer au combat difficile mais victorieux, que nous allons devoir mener dans la durée, inch’Allah.
J’ai sensibilisé les Nigériens sur la vaste campagne de désinformation contre notre pays dans le but de nous diviser, de jeter le discrédit sur nos institutions pour briser notre élan.
C’est dans ce cadre que s’inscrit en effet, toutes les pressions médiatiques qui consistent à exagérément amplifier tout ce qui est perçu comme un problème de gouvernance et à discréditer toute initiative de mon Gouvernement.
Mes chers Compatriotes,
Pour ma part, j’estime que quelle que soit la difficulté à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui et serons confrontés à l’avenir, elle s’inscrit nécessairement dans la conjoncture de l’exercice du pouvoir d’Etat et reste liée à nos choix politiques stratégiques actuels.
Elle ne saurait par conséquent nous dévier de notre serment devant Allah et notre engagement devant le peuple nigérien de n’agir que, de bonne foi, pour et dans l’intérêt du Niger.
Elle ne saurait annihiler le mérite des Nigériens qui ont décidé souverainement et définitivement de rompre avec toute domination et de s’engager véritablement dans la voie du développement endogène de leur pays.
Elle ne saurait encore moins nous faire changer de cap. Car il s’agit véritablement du Niger et de son peuple : LABU SANNI NO ZANCEN KASA NE HALA LEYDI NON.
Du reste, forts de notre histoire plusieurs fois millénaire, de notre résilience à toute épreuve, de notre solidarité agissante, de notre force de travail, de nos ressources naturelles réappropriées, de notre union sacrée et de nos aspirations communes, je reste convaincu que nous avons en nous et chez nous la détermination et le génie pour y faire face, victorieusement.
Mes chers Compatriotes,
Parlant du travail, c’est le lieu d’encourager tous les Nigériens, quel que soit leur secteur d’activité, à se remettre véritablement au travail car c’est le seul moyen de sortir de la pauvreté et développer notre pays.
Aussi, à ce stade de mon allocution, j’aimerais rendre un hommage mérité à tous les acteurs, paysans, entrepreneurs et Administration, qui portent avec courage et des résultats tangibles, le Programme de la Grande Irrigation.
En effet, grâce à leurs efforts conjugués à ceux du monde rural en général, pour la première fois au Niger, nous n’avons pas connu de situation dite période de ‘‘ soudure’’. En effet, des informations qui ont été remontées par les canaux fiables du secteur, les produits alimentaires sont largement disponibles sur l’ensemble du territoire national et à des prix abordables.
C’est bien la preuve que le travail bien fait porte toujours des bons fruits et que nous sommes capables de réussir dans un délai raisonnable notre souveraineté alimentaire.
J’aimerais également rendre un hommage à tous ceux qui se sont mobilisés pour le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie. Ce Fonds a sans doute permis à notre pays de faire des réalisations importantes. Et, il s’agit là également d’une preuve supplémentaire que nous sommes capables ensemble et dans la solidarité, de réaliser de belles choses.
Aussi, j’encourage, tous les Nigériens à persévérer dans ce sens pour le bien de notre pays.
Nigériennes,
Nigériens,
Mes chers compatriotes,
J’aimerais au terme de mon allocution, rassurer les Nigériens qu’en dépit de la conjoncture difficile que nous traversons et de l’adversité féroce auxquelles nous sommes confrontés, notre pays se trouve bien sur le bon chemin ; celui de la dignité, de la souveraineté et du combat pour un avenir meilleur pour tous.
Aucune difficulté, aucune épreuve, aucun obstacle actuel ou à venir ne doit entamer notre engagement pour le Niger et entraver la réalisation de notre grand projet commun. C’est de la survie et de l’avenir de notre pays dont il s’agit.
Je vous invite par conséquent à plus d’engagement et de travail pour réussir ensemble dans l’union et la solidarité. C’est cela notre part de responsabilité historique.
Pour le reste, j’invite tous les Nigériens à intensifier les prières et douas pour qu’Allah continue de préserver notre pays, qu’il nous gratifie d’une bonne saison des pluies et nous accorde la réussite dans tous nos projets pour le Niger et notre Confédération AES.
C’est d’ailleurs convaincu de l’importance de nos prières dans la réalisation de ces projets et tenant compte du contexte difficile du moment que j’ai instruit le
Gouvernement à restreindre les activités commémoratives de l’an 2 de l’accession du CNSP au pouvoir à des séances de lecture du saint Coran et de prières sur l’ensemble du territoire national pour qu’Allah continue à descendre sa RAHAMA sur notre pays, à nous accorder un hivernage fécond et la réussite dans tous nos projets individuels et collectifs, inch’Allah.
Vive le Niger !
Vive la Confédération des Etats du Sahel (AES) !
Je vous remercie.
Commentaires
VIVE LES VALEUREUX OFFICIERS NIGÉRIENS QUI ONT CHASSÉ LES FORCES D'OCCUPATION FRANÇAISES DE NOS TERRES QU'ELLES SOUILLAIENT DE LEUR PRÉSENCE.
HONTE À LA FRANCE, CE PAYS QUI VIT DE RAPINES DEPUIS DES SIÈCLES.
A BAS LE RÉGIME DES NARCO-TRAFIQUANTS CAMOUFLÉS EN DÉMOCRATES!
A BAS LES DIRIGEANTS PSYCHOPATHES ET SERVILES ACCROCHÉS AUX BASQUES DE LA FRANCE!
NOUS SOMMES DEBOUT MAINTENANT ET AUCUNE FORCE AU MONDE N’ARRÊTERA NOTRE MARCHE VERS LA LIBERTÉ ET LA PROSPÉRITÉ.
VIVE LE CNSP!
VIVE L'AES!
VIVE L'ALLIANCE RÉVOLUTIONNAIRE DES PEUPLES AFRICAINS!
1. Tant que le dernier soldat français n’aura pas quitté la terre sacrée d’Afrique et que nous n'aurons pas bâti une armée puissante tant sur le plan des effectifs que sur le plan technologique, et mis sur pied une industrie de l'armement.
2. Tant que nous n’aurons pas interdit l’usage du franc CFA, mis fin aux "accords de coopération monétaire" avec la France et créé notre propre monnaie indépendante.
3. Mis fin au génocide linguistique et culturel perpétré par la francophonie et remplacé l'enseignement monolingue, exclusiviste et assimilationniste du français et en français par l'enseignement de toutes nos langues nationales, l'enseignement multilingue à même de garantir et préserver la diversité culturelle.
4. Déchiré les "accords de coopération économique" et autres contrats léonins imposés par la France et récupéré le contrôle total de toutes nos richesses minières.
6. Acquis le droit de diversifier nos partenaires internationaux, de commercer avec qui nous voulons sans aucun statut préférentiel donné à la France,
7. Mis fin à la tutelle politique exercée par la France sur nos pays et instauré notre indépendance politique à l’ONU.
8. Bâti l’État Fédéral d’Afrique selon le plan établi par les pères de l’indépendance africaine et les intellectuels patriotes africains.
NOUS N’AVONS AUCUNE AUTRE AMBITION DANS CE MONDE QUE CELLE-LÀ. NOUS ALLONS SACRIFIER NOS VIES ET NOTRE TEMPS SUR TERRE À CE SEUL ET UNIQUE IDÉAL POUR LEQUEL NOTRE GÉNÉRATION EST NÉE : LAVER L’HUMILIATION DE 6 SIÈCLES D’ESCLAVAGE, DE PERSÉCUTIONS MULTIFORMES, DE MÉPRIS, DE MASSACRES DE MASSE, DE VOLS, DE BRIGANDAGES ET DE CRIMES IMPUNIS.
dans l'egaliter de la reconciliassion.