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 Dr Soumana Boubacar Dircab

Dans un entretien fleuve accordé à Télé Sahel ce lundi 19 mai 2025, le ministre Dr Soumana Boubacar, directeur de cabinet du président Tiani et porte-parole du gouvernement, a répondu aux polémiques entourant l’article 12 de la Charte de la Refondation. Il a notamment clarifié les enjeux du choix du hausa comme langue nationale, un sujet au cœur de vives spéculations. Son message est sans équivoque : ce choix n’est ni une menace pour les autres langues, ni un facteur de division, mais un outil de cohésion et d’efficacité nationale. Assumé pleinement, il s’inscrit dans un projet inclusif, respectueux de la richesse linguistique du Niger et conçu pour renforcer l’unité et la souveraineté du pays.

 

Zeyna commission0

 

L’article 12 de la Charte de la Refondation au cœur de vives discussions dans les salons de Niamey comme dans les localités de l’intérieur, suscite interrogations et interprétations parfois clivantes. Le ministre justifie sans ambages le choix du hausa comme langue nationale, dans un discours offensif où souveraineté, fierté identitaire et rupture avec la France sont les maîtres mots.

Accusé à tort, selon lui, de vouloir imposer une langue au détriment d’autres, le gouvernement entend assumer pleinement un choix à la fois politique, pratique et identitaire : celui du hausa comme langue nationale de compréhension commune. « Ce n’est pas une question de langue contre une autre. C’est un choix de souveraineté », martèle le ministre.

Face aux interrogations persistantes, le gouvernement réaffirme avec force le bien-fondé du choix du hausa comme langue nationale. Une décision stratégique, éducative et identitaire, assumée comme une étape clé dans la construction d’un Niger souverain et uni.

 

Une clarification sur les langues

L’objet de la controverse : l’article 12, qui établit la liste des langues parlées au Niger, désigne le haoussa comme " langue nationale " et consacre l’anglais et le français comme langues de travail. Pour certains, cette formulation laisserait entendre une hiérarchisation linguistique, alimentant des interprétations identitaires. « Ceux qui s’expriment sur cet article ont-ils pris la peine de le lire dans son intégralité ? », interroge le ministre, dénonçant des lectures tendancieuses parfois encouragées, selon lui, par des influences extérieures cherchant à semer la division au sein de la nation nigérienne. « Le haoussa est cité parmi les langues parlées, au même titre que le djerma-songhaï, le kanouri ou le tamajek. Mais il est également désigné comme langue nationale, non pas pour exclure les autres, mais comme un outil de cohésion », a-t-il précisé.

Pour le gouvernement, l’objectif est clair : bâtir un creuset linguistique commun sans jamais remettre en cause la richesse multilingue du pays. « Il ne s’agit pas d’opposer le haoussa aux autres langues. Il s’agit de trouver une langue fédératrice, que tous les Nigériens ont en partage, tout en continuant à valoriser toutes les autres langues », a insisté le ministre.

Face aux accusations de favoritisme ou de mise à l’écart de certaines communautés, Dr Soumana Boubacar a été catégorique : « Jamais il ne viendra à l’idée du gouvernement ou du président Tiani de classer les langues ou les ethnies. Ce débat est stérile et dangereux ».

 

Un contexte de rupture et d’affirmation

Pour comprendre ce choix, M. Soumana insiste sur le contexte post-26 juillet 2023, marqué par la prise de pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et une confrontation directe avec plusieurs puissances occidentales, notamment la France. Il rappelle les tensions extrêmes avec Paris : expulsion de l’ambassadeur, départ forcé de l’armée française, et plus récemment, retrait du Niger de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en mars 2025. « Nous avons proclamé notre souveraineté. Il est incohérent de continuer à donner à la langue française une place qu’elle ne mérite plus », affirme-t-il.

Dès lors, pour le ministre, la logique est implacable : « Si nous devons substituer progressivement la langue française, pourquoi ne pas le faire avec une langue que la majorité des Nigériens parle déjà ? » Le hausa, parlé par une large portion de la population nigérienne et dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, s’impose selon lui par son accessibilité et son ancrage social. « Il ne s’agit pas d’exclure, mais de rassembler autour d’un socle commun. Si demain d’autres langues doivent être valorisées, nous le ferons », assure le ministre, tout en dénonçant les " faux débats " et les tentatives de " division ethno-linguistique ".

 

Une réhabilitation des langues nationales

Au-delà du hausa, c’est un changement de paradigme que le ministre appelle de ses vœux : faire sauter le « mur de la langue française », qui aurait selon lui contribué à marginaliser la majorité des Nigériens dans leur propre pays. « Nous n’aurons plus de complexe pour enseigner, apprendre et travailler dans nos langues. Il s’agit de réhabiliter notre dignité culturelle », explique-t-il avec ferveur.

Se présentant comme un homme " libre de tout calcul politicien ", Soumana Boubacar insiste sur la cohérence de l’action gouvernementale : sortie de la tutelle française, redéfinition des alliances stratégiques, et désormais, refondation linguistique. Un discours qui fait écho à la ligne dure du CNSP, mais qui cherche aussi à mobiliser un sentiment populaire de fierté et de reconquête. « Le hausa ne nous a rien fait. Ce sont les Français qui nous ont colonisés, qui ont tenté de nous écraser. Pourquoi aurions-nous honte de notre propre langue ? »

Le ministre a egalement rappelé que le Niger repose sur une tradition séculaire de cohabitation pacifique. « Dans nos familles, nos quartiers, nos villages, les brassages sont tels qu’il est absurde de parler de pureté ethnique. Nous sommes un peuple uni par l’histoire, la foi et le destin ».  Et de citer l’article 13 de la Charte, souvent ignoré dans la polémique, qui stipule que « tous les Nigériens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs ».

 

Un choix historique et pragmatique

« Les défis et les enjeux sont tels que nous n'avons pas d'autre choix que de définir notre vivre-ensemble », insiste le porte-parole du gouvernement. Pour les autorités, le choix du hausa n'est ni un caprice ni une démarche d'exclusion, mais une orientation stratégique fondée sur des réalités démographiques et éducatives. « Au moins 70 à 80 % des Nigériens parlent le hausa. Pourquoi continuer à imposer une langue - le français - que seuls 20 % de la population comprennent ? », questionne-t-il.
Le raisonnement est simple : si l'on veut accélérer l'alphabétisation, la transmission des savoirs et la communication citoyenne, il est plus efficace d'enseigner à une minorité une langue que la majorité parle déjà, que l'inverse.

Pour appuyer son argumentaire, Dr Soumana Boubacar rappelle que même la langue française fut imposée en France par un acte politique : « C'est une ordonnance royale qui a décrété que le français devait être la langue du royaume. Pourtant, les Bretons, Corses ou Basques ont leurs langues. Ils les appellent 'langues régionales'. Pourquoi serions-nous complexés par les nôtres ? »
Cette analogie vise à montrer que toute langue dominante résulte d'un choix politique assumé. Le Niger, en quête de souveraineté réelle depuis la rupture avec la France en 2023, n'échappe pas à cette règle.

L'enjeu est aussi pédagogique. Les études internationales montrent qu'un enfant apprend mieux dans une langue qu'il comprend. C'est aussi dans cette perspective que le gouvernement souhaite généraliser l'usage du hausa : pour transmettre les sciences, la géographie, les mathématiques... dans une langue accessible. « Pourquoi attendre qu’un enfant apprenne le français pour ensuite lui apprendre la science ? Ce n’est pas logique, ni efficace », estime Dr Soumana Boubacar. « Faisons-le directement dans une langue qu’il maîtrise », plaide-t-il, défendant avec fermeté l’usage du hausa comme levier d'efficacité pédagogique.

 

Appel à la confiance et à l'unité
Au-delà de la langue, c'est tout un projet de refondation nationale qui est en jeu. Le message du gouvernement se veut rassurant mais ferme : le choix de la langue hausa est un outil de cohésion, non de division. « Il faut accorder le bénéfice du doute à ceux qui gouvernent. Les sacrifices consentis depuis juillet 2023 sont tels qu'il ne peut y avoir de marche arrière ». La dimension spirituelle n'est pas absente de ce discours : « Nous avons confié notre pays à Allah. Si nous croyons vraiment, alors pourquoi douter ? Celui qui agit contre l'intérêt national, Dieu s'en occupera ». 

Le serment prêté par les autorités - "ne jamais trahir le Niger" - est mis en avant comme une garantie morale et religieuse. Le message est clair : "faisons confiance et avançons".

« Nous allons travailler à faire apprendre cette langue à tous les Nigériens. Mais il n'est question d'exclure personne ni d'imposer quoi que ce soit au détriment d'une autre langue », a déclaré le ministre. Selon lui, aucune langue ne sera supprimée, encore moins méprisée. Le patrimoine culturel du Niger, riche d'une vingtaine de langues nationales, reste un socle fondamental de l'identité nationale. « Il ne viendra à l'idée de personne d'interdire la pratique d'une langue. Ce sont nos langues, notre patrimoine, notre fierté ».
Le chef de l'État, cité à plusieurs reprises dans l'entretien, donne lui-même l'exemple en s'adressant aux Nigériens dans plusieurs langues : hausa, zarma, fulfulde, et bientôt tamajeq. Une manière de « parler sans intermédiaire au peuple », selon le ministre.

 

Briser les complexes, affirmer une identité
Le ministre revient aussi sur un héritage postcolonial encore tenace : la honte de s'exprimer dans sa langue. Il salue la rupture opérée par le président Tiani, qui aurait, selon lui, "cassé le mur du complexe". « Il fut un temps dans ce pays où les gens étaient complexés de parler leur langue. Aujourd'hui, ce temps est révolu. Il n'y a plus de limite. C'est cela aussi, "Labou Sanni Zantchan Kassa" ».
Ce changement d'état d'esprit est vu comme une étape essentielle dans la refondation nationale : retrouver fierté et confiance en ses propres repères linguistiques et culturels.

Le ministre insiste également sur les avantages pratiques du hausa, parlé ou compris par une très large majorité de la population. L'objectif n'est pas de supplanter les autres langues, mais de faciliter l'enseignement, la communication publique et l'inclusion. « Cela ne changera rien à notre vivre-ensemble. Ce qui changera, c'est notre capacité à transmettre des messages clairs à tous les Nigériens, sans filtre, dans une langue que la majorité comprend ».

L'entretien s'est conclu sur une série de prières, en lien avec la saison du Hajj et le début de l'hivernage. Une dimension spirituelle assumée : prier pour le chef de l'État, pour les Forces de défense et de sécurité, pour la prospérité du Niger et de la communauté de l'AES. « Le président est à l'écoute. Il a pris l'engagement de s'assumer et de prendre ses responsabilités à chaque fois que l'intérêt du Niger l'exige ». Le message est clair : chaque décision prise - y compris celle relative à la langue nationale - sera toujours orientée vers le seul intérêt du Niger.

En filigrane, ce discours gouvernemental cherche à apaiser, à expliquer et à recentrer le débat autour de l’essentiel : la construction d’un Niger uni, souverain et fier de sa diversité linguistique. Un appel au calme, à la confiance, mais surtout, à la solidarité dans cette phase cruciale de refondation nationale.

Abdoulkarim (actuniger.com)



Commentaires

4
AMADOU Youssoufa
Hier
L'ignorance et l'incompétence persiste encore. le choix du gouvernement n'est pas le problème mais les conséquences qui vont naître de se choix. Dans un pays où il y a plusieurs langues, il n'est pas légitime de choisir une langue et de laisser les autres. Il est bien clair que vous ne vous soucié pas du bien être de la population entière sauf une partie. Les nigeriens retraites de vous avoir fait confiance et de vous soutenir
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0
Jerry
Hier
"...si demain d'autres langues doivent d'être valorisées, nous le ferons..." : donc aujourd'hui c'est une seule langue qui doit être valorisée ?

"...un enfant apprend mieux dans une langue qu'il comprend..." : mais ils veulent imposer une seule langue à tous les enfants.

"...la langue française a été imposée en France..." et aujourd'hui en France presque toutes les autres langues ont disparu : est-ce ce qu'ils veulent pour nos langues ?
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1
Nigerien
Hier
Un ignorant que son ego etouffe entouré d'autres ignorants opportunistes tous escrocs qui prennent des decisions qui engagent le futur d'un peuple sans se soucier des consequences. Apres avoir orchestre une comedie dans laquelle des soit disant peuls donnent des vaches en cadeau a Tiani pour lui temoigner je ne sais quoi, le voila qui joue a l'avocat du diable dans l'espoir de sauver son gombo. Qui sont ces peuls qui ont autant de vaches a redonner en cadeau sachant d'ailleurs qu'un peul eleve dans le pullakou ne donne jamais sa vache en cadeau a un autre. Pauvre minable.
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3
Jerry
Hier
Pendant que la corruption, le détournement des biens publics et l’insécurité prennent de l'ampleur... ils veulent nous distraire !
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1
Nigerien
Hier
Apres les djerma et les peuls de service du systeme satanique cnsp pour exalter l'ego du pyromane en expliquant l'inexplicable, à quand les touareg, kanuri, gourmantche, arabes, toubou de service? Seule la betise humaine n'a pas de limite disait un grand esprit.
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0
limou
Hier
cèguè matchacthè
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1
zouera
Hier
un idiot de plus; le cas de hamidou garba l ancien gouverneur de niamey doit te servir de leçon
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1
Citoyen nigerien
Hier
Tout d'abord ne change pas le sujet monsieur le porte parole, personne n'a dit de garder le français comme langue officielle.
Mais l'article 12 transgresse l'article 13, nos langues doivent être égales si nous sommes égaux dans ce pays.
En plus vous parlez du décret royal de la France, alors je vous informe si vous ne le savez pas jusqu'à présent, le Niger est souverain on n'est plus une colonie française pour faire comme eux forcément. Nos langues doivent être toutes nationale sans exception ni minimisation car c'est une solution qui a fait ses preuves.
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0
Citoyen nigerien
Hier
Tout d'abord ne change pas le sujet monsieur le porte parole, personne n'a dit de garder le français comme langue officielle.
Mais l'article 12 transgresse l'article 13, nos langues doivent être égales si nous sommes égaux dans ce pays.
En plus vous parlez du décret royal de la France, alors je vous informe si vous ne le savez pas jusqu'à présent, le Niger est souverain on n'est plus une colonie française pour faire comme eux forcément. Nos langues doivent être toutes nationale sans exception ni minimisation car c'est une solution qui a fait ses preuves.
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0
kallam
Hier
banda yamo
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0
babouga
Hier
Bonjour chers internautes.
le Dircab est allé sur un terrain qui n 'est pas la sienne. comment est née la lanque française. comment sont nées nos 10 langues nationales? une langue a une histoire, un présent et un futur? Diantre! à vouloir nous ramener 5 à 6 siècles en arrière pour prétendre être souverain dans quelques années seulement, c est jeter tout le peuple en pâture.son argumentaire sur la science à partir des apprentissages d'une langue nationale ou de toutes les lanques nationales m 'a rendu malade. l'arabe est le berçeau de la science. CNSP, vous aurez dû choisir l'arabe et point c est tout. le coran est une source inépuisable de la science. les raisons de vos choix de cohésion et de souveraineté sont ailleurs. a bon entendeur salut car les "kounut" sont la pour le prouver
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babouga
Hier
Bonjour chers internautes.
le Dircab est allé sur un terrain qui n 'est pas la sienne. comment est née la lanque française. comment sont nées nos 10 langues nationales? une langue a une histoire, un présent et un futur? Diantre! à vouloir nous ramener 5 à 6 siècles en arrière pour prétendre être souverain dans quelques années seulement, c est jeter tout le peuple en pâture.son argumentaire sur la science à partir des apprentissages d'une langue nationale ou de toutes les lanques nationales m 'a rendu malade. l'arabe est le berçeau de la science. CNSP, vous aurez dû choisir l'arabe et point c est tout. le coran est une source inépuisable de la science. les raisons de vos choix de cohésion et de souveraineté sont ailleurs. a bon entendeur salut car les "kounut" sont la pour le prouver
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babouga
Hier
Bonjour chers internautes.
le Dircab est allé sur un terrain qui n 'est pas la sienne. comment est née la lanque française. comment sont nées nos 10 langues nationales? une langue a une histoire, un présent et un futur? Diantre! à vouloir nous ramener 5 à 6 siècles en arrière pour prétendre être souverain dans quelques années seulement, c est jeter tout le peuple en pâture.son argumentaire sur la science à partir des apprentissages d'une langue nationale ou de toutes les lanques nationales m 'a rendu malade. l'arabe est le berçeau de la science. CNSP, vous aurez dû choisir l'arabe et point c est tout. le coran est une source inépuisable de la science. les raisons de vos choix de cohésion et de souveraineté sont ailleurs. a bon entendeur salut car les "kounut" sont la pour le prouver
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0
Paf
Hier
Sur les 266 communes du Niger le haoussa est majoritaire dans combien ?
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2
Eric le cousin
Hier
Burkina Faso : 1910 milliards en un an ; loin de souffrir, le pays rayonne séparé de la France. Du 28 juin 2024. Un grand cru.
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0
Bigaradier Turpin.
Hier
La pédophilie aggraver en réunion , route de la ravine Chess 666 étangs saler les haut.
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0
Toulouse heil iz à b
Hier
Le juif est un porc .
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0
Touloumei.
Hier
Non , un gros porc.
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2
Ramata Magagi
22 heures ya
C'est honteux, ce a quoi nous avons assisté hier à la télé nationale. Vraisemblablement, le Dircab ne comprenait rien de ce qu'il disait. Les notions de langues nationales et langues officielles n'étaient pas claires dans sa tête. Je me demande, si elles le sont dans la tête des gens qui l'ont envoyé tenir cet entretien.

Mr le Dircab le problème ici n'est pas dans l'imposition de la langue officielle (si je considère l'exemple de la France que vous avez bien voulu présenté), mais plutôt dans l'imposition d'une langue nationale parmi d'autres. Partout, les langues officielles sont imposées, et utilisées comme langue de travail. Ce n'est pas là-dessus que vous allez jouer pour justifier l'imposition d'une langue nationale. Hier, vous avez voulu défendre l'indéfendable, alors que vous avez des lacunes évidentes sur la thématique. Pour un universitaire, c'est dommage de ne pas connaitre ses limites.
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4
Irkoy wassa
20 heures ya
Tiani tu es venu diviser les nigériens? Ce n’est pas le choix du Cnsp le boss a voulu mais il oublie les kunuts walay tout l’ouest ne t’aime plus comment nos enfants vont apprendre le haussa pour être en retard avec les autres enfants. Walay ton pouvoir il faut dire merci à goudel Harobanda saga gamkalé c’est les gars qui ont gifler les français et américains. Tu as peur même des manifestations à Niamey le jour viendra que les kunuts vont te débarquer délinquant.
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1
Trumpoutine
5 heures ya
Ce ministre est une honte.
Nous nous foutons du français mais pas de nos langues nationales.
Vous dites que le français a été imposé aux habitants des territoires qu'on appelle aujourd'hui la france, voulez-vous aussi imposer à tout le monde le hausa.
Une sortie ratée, qui en dit long sur l'intention malsaine de certains membres du CNSP et ceux qui gravitent autours de diviser les Nigériens pour profiter voler et dilapider les richesses du pays.
Vous nous avez trahi et qu'ALLAH juge entre nous
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1
HAMZA MAI GARKUA
5 heures ya
LE PLUS GRAND PROBLÈME DE CE PAYS, C'EST L'INCULTURE DE SES DIRIGEANTS. AINSI, POUR LE DIRCAB, DANS UN SYSTÈME D'ENSEIGNEMENT, IL NE PEUT Y AVOIR QU'UNE ET UNE SEULE LANGUE ENSEIGNÉE ET UNE ET UNE SEULE LANGUE D'ENSEIGNEMENT. Pour lui, nous sommes obligés de choisir une et une seul langue enseignée et d'enseignement. Parce que le Dircab a été éduqué dans le système français qui est MONOLINGUE (dans une pays, il ne peut y avoir qu'une et une seule langue d'enseignement), EXCLUSIVISTE (toutes les autres langues sont exclues du système scolaire comme en France, au Niger et dans les autres pays francophones), ASSIMILATIONNISTE (l'objectif est d'assimiler, d'HOMOGENEISER DE FORCE toutes les autres langues et cultures dans une et une seule langue et une culture). Le système MONOLINGUE, EXCLUSIVISTE ET ASSIMILATIONNISTE est le seul système que le Dircab croit existant dans le monde entier. OR, CE SYSTÈME, LE SYSTÈME FRANÇAIS, EST ULTRA-MINORITAIRE.
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1
HAMZA MAI GARKUA
4 heures ya
Dans le reste du monde, c'est le système MULTILINGUE qui prévaut. Qu'est-ce que le système MULTILINGUE? Dans LE SYSTÈME MULTILINGUE, ON CHOISIT UNE LANGUE UNITAIRE QU'ON ENSEIGNE A TOUS LES ENFANTS DU PAYS, MAIS, MAIS, MAIS, ON N'ENSEIGNE PAS QUE CETTE LANGUE ET UNIQUEMENT CETTE LANGUE. ON ENSEIGNE AUSSI TOUTES LES AUTRES LANGUES DU PAYS OU LA MAJORITÉ. Ainsi, la diversité culturelle es garantie et rendue effective par l’État tout en assurant l'unité et la cohésion nationales. Le Dircab lui, veut manifestement appliquer ce système mais il l'a mal compris. IL CROIT QU'ON DOIT CHOISIR UNE ET UNE SEULE LANGUE ET L'IMPOSER A TOUS LES ENFANTS DU PAYS. AINSI DONC, IL VEUT REMPLACER LE SYSTEME MONOLINGUE, EXCLUSIVISTE ET ASSIMILATIONNISTE DU FRANÇAIS PAR LE SYSTEME MONOLINGUE, EXCLUSIVISTE ET ASSIMILATIONNISTE DU HAOUSSA. Or, si nous procédons ainsi, nous n'aurons pas guéri le mal contre lequel nous voulons lutter: LE GÉNOCIDE LINGUISTIQUE ET CULTUREL.
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1
HAMZA MAI GARKUA
4 heures ya
C'est quoi le génocide linguistique et culturel auquel conduira le système MONOLINGUE, EXCLUSIVISTE ET ASSIMILATIONNISTE du haoussa tout comme le système MONOLINGUE, EXCLUSIVISTE ET ASSIMILATIONNISTE du francais est en train de conduire au même génocide linguistique et culturel? C'EST LA MORT LENTE, IMPERCEPTIBLE ET INEXORABLE DES AUTRES LANGUES ET CULTURES SI UNE, ET UNE SEULE EST IMPOSÉE ET ENSEIGNÉE A TOUS LES ENFANTS DU PAYS. LES AUTRES LANGUES MOURRONT FAUTE D’ÊTRE TRANSMISES DE GÉNÉRATION EN GÉNÉRATION. Dans ces conditions, que faire? A COTE DU HAOUSSA, LANGUE UNITAIRE DU PAYS ENSEIGNE A TOUS LES ENFANTS DU PAYS, IL FAUT ENSEIGNER CHAQUE LANGUE NATIONALE A SES LOCUTEURS NATIFS. Mais pour cela, il faut abandonner la notion de ''haoussa, seule langue nationale''. Le haoussa peut être par exemple la seule langue officielle mais pas la seule langue nationale puisque langue nationale veut dire langue indigène, langue autochtone du pays.
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HAMZA MAI GARKUA
4 heures ya
DONC IL FAUT QUE LE DIRCAB ARRÊTE DE SE TAPER LA POITRINE POUR DIRE QU'ILS VONT IMPOSER PAR LA FORCE LE HAOUSSA ET DONC TUER TOUTES LES AUTRES LANGUES ET CULTURES, QUE CELA PLAISE OU NON. IL N'Y A AUCUNE FORCE AU MONDE CAPABLE D'IMPOSER CELA AUX GENS S'ILS NE VEULENT PAS OU ALORS IL FAUDRA DES DÉCENNIES ET DES DÉCENNIES D'OPPRESSION ET DE RÉPRESSION. Il faut faire tout simplement comme on fait dans tous les autres pays du monde en dehors du système français, comme par exemple, à coté de nous, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, ou en Inde, en Chine, en Russie, etc., ET DANS LA QUASI-TOTALITÉ DES PAYS DU MONDE. On choisit une langue unitaire qu'on enseigne à tous les enfants du pays, mais en même temps l’État garantit et enseigne toutes les autres langues, les langues minoritaires, à leurs locuteurs natifs. Par exemple, l'enfant zarma apprendra d'abord le zarma à l'école, mais aussi la langue unitaire du pays, le haoussa. Et ainsi de suite.
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1
HAMZA MAI GARKUA
4 heures ya
C'est le système que je préconise et j’espère qu'il sera adopté par l’État qui veut bien faire en nous débarrassant du français mais qui risque de reproduire les mêmes conséquences que le français. Le problème, c'est que les gens qui veulent faire ces réformes n'ont organisé aucun débat à l'échelle nationale pour aboutir à UN CONSENSUS NATIONAL, et n'ont consulté aucun spécialiste, ni étudié ce qui se fait dans les autres pays du monde. ILS ESSAYENT D'IMPROVISER SUR LA BASE DE LEURS SEULS PRÉJUGÉS SANS AVOIR LES OUTILS INTELLECTUELS NÉCESSAIRES A LA TACHE. Ce qui ne peut conduire qu'à la catastrophe quand on voit la façon dont le DIRCAB compte sur la force et n'a pour seul argument le fait que le haoussa est parlé par une majorité de Nigériens. Or, le seul fait qu'il invoque des chiffres dans cette matière montre qu'il n'a pas compris le principe fondamental du respect des autres langues et cultures indépendamment du nombre de locuteurs.
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1
HAMZA MAI GARKUA
3 heures ya
Le DIRCAB est ignorant des choses dont il parle. Exemple: il dit que le décret faisant du français la seule langue enseignée en France a été pris par le Roi. OR, C'EST FAUX. Le décret établissant le français comme seule langue d'enseignement n’a pas été pris par un roi, mais après la Révolution, donc après la chute de la monarchie. Le pays était linguistiquement très divers.Le français n’était pas la seule langue parlée ni enseignée en France. Occitan, breton, alsacien, corse, basque, flamand, etc., coexistaient avec le français. L’enseignement était majoritairement religieux et local, souvent dans les langues régionales. C’est à partir de la Révolution, donc après la fin mort de Louis XVI (exécuté en 1793), que le français a été imposé comme seule langue notamment avec le réformes scolaires sous la Convention qui font du français la langue officielle de l’enseignement. Ce qui a conduit à la disparition progressive de toutes les autres langues.
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