Six commissions, un bureau et des avis consultatifs : découvrez l'architecture du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR)
Le Président de la République, le Général d’armée Abdourahamane Tiani, a franchi une étape clé dans le processus de refondation nationale en signant, ce vendredi, une ordonnance officialisant les missions, la composition et le fonctionnement du Conseil Consultatif de la Refondation (CCR), un organe consultatif stratégique destiné à accompagner le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le Gouvernement dans la conduite des affaires publiques.
Prévu par l’article 68 de la Refondation, le CCR, a pour principale mission de « donner son avis au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et au Gouvernement sur toute question intéressant la vie de la Nation ». Selon le texte officiel, il peut également, « de sa propre initiative, faire toute proposition ou recommandation » aux instances dirigeantes. Une prérogative qui pourrait en faire un acteur majeur dans l’orientation des politiques publiques.
Les membres du CCR, nommés par décret présidentiel, porteront le titre de « conseiller » et seront issus de divers secteurs professionnels et sociaux. Leur mandat prendra fin selon les mêmes modalités que leur nomination, laissant ainsi un contrôle exclusif à la Présidence. Le Conseil sera dirigé par un bureau et s’appuiera sur six commissions thématiques :
1. Paix, Sécurité, Réconciliation Nationale et Cohésion sociale
2. Refondation Politique, Culturelle et Institutionnelle
3. Économie et Développement Durable
4. Géopolitique et Environnement International
5. Justice et Droits de l’Homme
6. Santé, Éducation et Affaires Sociales
L’ordonnance précise que les travaux du CCR feront l’objet de procès-verbaux et que leurs résultats seront rendus publics. Cependant, les propositions émises par le Conseil seront directement transmises au Président de la République, consolidant ainsi le rôle central du Chef de l’État dans le processus décisionnel.
Si le CCR se présente comme une instance consultative, sa création s’inscrit dans la dynamique post-transition marquée par la volonté affichée des autorités d’associer différentes sensibilités à la reconstruction institutionnelle. Reste à savoir quelle sera la marge de manœuvre réelle de ce Conseil et si ses recommandations influenceront substantiellement les décisions du Gouvernement.
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