Niger : le Général Tiani lance un appel à l’unité et à la cohésion nationale pour préserver les intérêts du pays

Lors de la cérémonie réception officeil du rapport final des Assises nationales ce lundi 10 mars 2025, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Abdourahamane Tiani, a lancé un vibrant appel à l’unité et à la cohésion nationale. Dans un contexte marqué par de multiples défis sécuritaires et socio-économiques, il a exhorté les Nigériens à dépasser les rancœurs et les divisions pour se consacrer pleinement à la défense des intérêts supérieurs du pays. « Gardons à l’esprit que ce n’est plus le moment de rancœur, de division ou d’adversité stérile. Tout ce que nous devons faire doit s’inscrire dans la défense et la préservation des intérêts du Niger », a-t-il déclaré avec gravité, devant un parterre d’invités et de représentants du peuple nigérien.

Le Niger avant tout
Le chef de l’État a rappelé que le Niger est une entité sacrée, sans laquelle aucune existence individuelle ou collective n’a de sens. « Le Niger, sans lequel nous n’aurons pas de raison d’être, ce Niger que nous avons le devoir de défendre au prix de nos vies », a-t-il affirmé, soulignant que la survie et la prospérité du pays dépendent de l’engagement de tous ses fils et filles.
Il a insisté sur l’importance de la cohésion nationale, citant l’adage en Zarma et Haussa : « Zance kassa ne, Labou Sanni no » (« C’est l'affaire du pays »). « Aucun pays ne s’est développé dans la division. Aucun pays ne s’est développé dans une lutte de clan. Aucun pays ne s’est développé en dehors de la cohésion et de l’esprit constructeur de l’ensemble de ses fils », a-t-il martelé.

Un appel au pardon et à la réconciliation
Dans un moment particulièrement émouvant, le Président Tiani a invité les Nigériens à tourner la page des rancœurs et à se concentrer sur l’avenir. « Chers invités, c’est cet esprit auquel je vous invite à adhérer, et au-delà de vous, j’invite l’ensemble du peuple nigérien à apprendre dorénavant à se pardonner et à oublier. C’est difficile, mais rien de facile ne mérite d’être glorifié », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que les défis auxquels fait face le Niger ne peuvent être surmontés que par un effort collectif et un dévouement sans faille. « Rien de facile ne subsistera ou survivra autant. Construisons à travers la difficulté, mais avec un dévouement pour servir notre pays, notre patrie, notre confédération », a-t-il ajouté.

Un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques
Le Président Tiani a également évoqué les défis sécuritaires qui menacent le Niger et la région sahélienne. « Nous faisons face à une insécurité importée, et il est de notre responsabilité d’y mettre fin. Que notre Sahel soit désormais un espace de prospérité plutôt qu’un espace de misère et de pertes de vies humaines inutiles », a-t-il déclaré, en référence aux crises qui affectent le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Il a réaffirmé que les intérêts du Niger doivent primer sur toute considération individuelle ou clanique. « Les intérêts du Niger sont au-dessus de tout regroupement, de tout individualisme et de tout clanisme. Il faut que le Niger existe pour que des intérêts particuliers subsistent », a-t-il insisté.

Le rapport final des Assises nationales, remis ce lundi 10 mars 2025, servira de base pour définir les priorités et les réformes nécessaires à la relance du Niger. Il incarne l’espoir d’un avenir meilleur, fondé sur l’unité, la solidarité et la détermination de tout un peuple à surmonter les défis qui se dressent sur son chemin. Alors que le Niger entre dans une nouvelle ère, le message du Président Tiani résonne comme un appel à l’action collective : « Zance kassa ne, Labou Sanni no ». Le destin du Niger est entre les mains de ses fils et filles, unis pour bâtir un pays prospère et pacifique.

Abdoulkarim (actuniger.com)