AES : la Confédération des États du Sahel interpelle le Conseil de sécurité des Nations Unies sur le soutien de l'Ukraine au terrorisme au Sahel
Niamey avait déjà annoncé, mardi 6 août, la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies pour se prononcer sur ce qu'elle avait qualifié d’agression ukrainienne. C'est désormais chose faite à travers une lettre conjointe adressée par les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger dans laquelle ils dénoncent et condamnent ce qu'ils qualifient de soutien présumé de l'Ukraine au terrorisme international, particulièrement dans la région du Sahel. Cette dénonciation a été officiellement portée à l'attention du Conseil de sécurité des Nations Unies, par le biais d'une lettre conjointe datée du 19 août 2024, adressée à Son Excellence Michael Imran Kanu, Ambassadeur de la République de Sierra Leone et Président du Conseil de sécurité.
La lettre, datée du 19 août 2024, a été officiellement transmise à Son Excellence Michael Imran Kanu, Ambassadeur de la République de Sierra Leone auprès des Nations Unies et Président du Conseil de sécurité. Dans cette lettre, les trois ministres des Affaires étrangères des Etas de l'Alliance du Sahel (AES) expriment leur vive inquiétude quant aux répercussions de ce soutien présumé de l'Ukraine sur la stabilité déjà précaire du Sahel. Les trois pays, qui sont en première ligne dans la lutte contre les groupes armés terroristes, ont ainsi estimé nécessaire d'alerter la communauté internationale sur ce qu'ils considèrent comme une ingérence dangereuse et déstabilisatrice de la part de l'Ukraine.
Un contexte régional marqué par l'instabilité et l'urgence sécuritaire
La région du Sahel, englobant plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est confrontée depuis des années à une insécurité croissante due à l'activisme de groupes armés terroristes. La multiplication des attaques, souvent ciblées contre les forces de sécurité et les civils, a exacerbé une crise humanitaire sans précédent. Selon les dernières estimations, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à l'intérieur de leurs propres pays, fuyant les violences qui ravagent leurs communautés.
Dans ce contexte, toute forme de soutien international au terrorisme est perçue comme une menace directe non seulement pour la sécurité des États sahéliens, mais aussi pour la stabilité de l'ensemble du continent africain. C'est pourquoi les gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont estimé que la situation nécessitait une intervention urgente du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Un appel à la responsabilité de la communauté internationale
Dans leur missive, les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays sahéliens ont fermement condamné ce qu'ils appellent "le soutien ouvert et assumé" de l'Ukraine au terrorisme international, en insistant sur les conséquences néfastes que cela pourrait avoir sur la sécurité et la stabilité dans le Sahel. Ils ont exhorté le Conseil de sécurité des Nations Unies à prendre ses responsabilités face à ce qu'ils considèrent comme un "choix délibéré" de l'Ukraine de soutenir des actions subversives qui menacent non seulement la stabilité du Sahel, mais aussi celle de tout le continent africain. Les trois pays ont exprimé leur préoccupation quant à l'escalade de l'instabilité dans la région si de telles actions ne sont pas rapidement et fermement condamnées par la communauté internationale.
Les représentants des trois pays ont insisté pour que la lettre conjointe et son contenu soient largement diffusés auprès des membres du Conseil de sécurité et publiés en tant que documents officiels du Conseil. Ils ont souligné que cette démarche vise à prévenir des actions similaires à l'avenir et à renforcer la coopération internationale contre le terrorisme.
La lettre conjointe des Ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger constitue un appel clair à la communauté internationale pour une mobilisation contre ce qu'ils perçoivent comme un soutien extérieur au terrorisme. Elle reflète l'unité des trois pays face à la menace qu'ils perçoivent dans le soutien présumé de l'Ukraine aux activités terroristes dans le Sahel.
Pour rappel, Niamey, avait annoncé, mardi 6 août, la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Ukraine, avec effet immédiat, deux jours après une décision similaire prise par le Mali. La réaction du Conseil de sécurité des Nations Unies à cette dénonciation sera déterminante pour l'avenir de la stabilité dans la région et pour les relations internationales concernant la lutte contre le terrorisme.
A.Karim (actuniger.com)
Commentaires
L’aes n’interpelle pas l’ONU quand les criminels de Wagner apprennent le cannibalisme aux soldats maliens et burkinabés ( vidéos ayant fait le tour du monde)
D’ailleurs aes qu’est ce que tu attends pour quitter l’ONU
Pourquoi ne pas déplacer les 3 pays sur la planète Mars … la bas il fait bon vivre
Pas de France pas des usa sur Mars allez y
Pendant que ces trois pays se battent pour sortir de l’emprise coloniale vous déblatérez vos sottises.
Bande d’ignorants et traîtres.
Honte à vous
De la rencontre entre les Autorités et les Forces vives de Kidal pour la paix et la réconciliation, que TOTO A DIT partage.. :
Le Mardi 20 août 2024, une rencontre importante s'est tenue à Kidal, visant à renforcer la paix, la cohésion sociale et la réconciliation dans la région.
Cette réunion, initiée par le Général Elhadj Ag Gamou, Gouverneur de la région de Kidal, a rassemblé les Forces Vives et les Autorités Locales pour un dialogue constructif.
Le Gouverneur a exprimé sa satisfaction quant au déroulement de ce dialogue inter-kidalois, soulignant la collaboration croissante entre les Forces Armées Maliennes et les Populations locales sur le plan sécuritaire.
A suivre..
Il a également noté le retour encourageant des déplacés dans la région, marquant une étape importante dans la réhabilitation de Kidal après plus d'une décennie d'occupation par des groupes armés.
Les participants ont salué cette initiative, estimant que seule une union sacrée des communautés peut permettre à la région de se relever.
Erless Ag Afoni, ancien Gouverneur de Kidal, a également soutenu cette démarche, la qualifiant de salutaire et essentielle pour faciliter le contact direct entre les forces vives et les autorités régionales, et pour discuter des défis à surmonter.
Enfin, des propositions pour une sortie de crise dans la région ont été formulées.