Fin du retrait des soldats français du Niger : Niamey et Paris actent la fin de leur coopération militaire
Ce vendredi 22 décembre 2023, les derniers soldats français stationnés au Niger ont quitté la base aérienne de Niamey par des vols spéciaux de l’armée de l’air française. Moins de trois mois après son début, l’opération de désengagement prend ainsi fin tout comme la coopération militaire entre le Niger et la France. Pour l’occasion, une cérémonie symbolique a été organisée en présence des responsables militaires des deux pays mais aussi du Togo et des Etats-Unis, pays désignés comme garants de l’opération de retrait par les autorités de transition nigérienne.
Le président français Emmanuel Macron avait annoncé, le 24 septembre dernier, qu’à la date du 31 décembre 2023, il ne resterait plus un seul soldat français au Niger suite à la dénonciation, début août au lendemain du coup d’état qui a renversé le régime Bazoum Mohamed, des accords de défense par les nouvelles autorités militaires nigériennes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). A moins d’une semaine de l’échéance, c’est désormais chose faite puisque les derniers soldats français ont officiellement quitté le Niger ce vendredi 22 décembre à partir de la base aérienne de Niamey. Ils ont rallié la France et Ndjamena, au Tchad, à bord d’un A400M et d’un C130 de l’armée de l’air française. Ce dernier départ intervient après la session des emprises d’Aguelal, de Ouallam et de Tabareybarey, dans la région de Tillabéri, située dans la zone des trois frontières.
Pour l’occasion, une cérémonie protocolaire a été organisée sur la base aérienne au cours de laquelle le Président du Comité de désengagement, le colonel-major Mamane Sani KIAOU, chef d’Etat-major de l’Armée de terre (CEMAT) et représentant le Chef d'Etat Major des Armées (CEMA) pour la partie nigérienne et le général de division Eric OZANNE, Commandant les Forces françaises au Sahel (FFS), représentant le Chef d'Etat Major de l'Armée pour la partie française ont procédé à la signature officielle du document de désengagement. Cette signature qui vient ainsi boucler le processus de retrait des troupes françaises avec la cession des emprises de la base aérienne projetée à Niamey s'est déroulée en présence des parties garantes à savoir le Togo représenté par le Chef d'Etat Major, le Général de Brigade aérienne Djato TASSOUNTI et l'Attachée de Défense des États-Unis au Niger.
Au total, on note pour ce processus 145 vols effectués dont 123 Cargos, 24 Aéronefs désengagés et 15 convois terrestres effectués.
Sur place, à la Base aérienne projetée (BAP) de Niamey qui abritait l’essentiel des soldats ainsi que le matériel militaire notamment les drones et les avions de chasse Mirage, il ne reste plus que quelques hangars qui n’ont pas pu être démontés et qui témoignent encore du passage de la force Barkhane sur les lieux. A la devanture, communément appelée rond point escadrille et désormais rebaptisée « rond-point de la résistance », des manifestants se sont massés pour vivre ces moments après de longues semaines de prières, de veilles et surtout de rassemblements et meetings populaires, pour pousser les soldats français à quitter le pays.
Pour rappel, l’opération de désengagement des soldats français du Niger a démarré en octobre dernier et grâce à la Commission mixte mise en place entre les armées des deux pays, le retrait s’est globalement passé dans de bonnes conditions. Les 1.300 à 2.000 soldats ainsi que leurs matériels ont quitté le pays par voie aérienne mais également par la route à travers la principale route du pays, la RN1, qui traverse le Niger d’ouest en est jusqu’au Tchad. Un parcours de plus de 1700 kilomètres, pour une durée d’une dizaine de jours, jusqu’à la capitale tchadienne car les autorités nigériennes avaient refusé le corridor béninois, certes plus court et moins couteux, mais « risqué » suite aux menaces d’intervention militaire de la Cédéao pour rétablir le régime déchu. Les autorités nigériennes soupçonnaient en effet le Bénin de servir de base pour une éventuelle « agression » menée par la France en complicité avec des pays de la sous-région.
Le départ des derniers soldats français acte ainsi la fin de la coopération militaire entre le Niger et la France. L’opération est d’ailleurs intervenue en pleine escalade de tensions diplomatiques entre Niamey et Paris, le dernier acte en date a été l’annonce cette semaine, de la fermeture pour une durée indéterminée, de l’Ambassade de la France au Niger.
Après le Mali et le Burkina Faso, l’armée française quitte donc le Niger après plus de dix ans de présence dans le cadre de la lutte contre le terrorisme avec un bilan mitigée et même fortement remis en cause par les autorités militaires qui dirigent les transitions dans les 3 pays du Sahel.
A.Y. Barma (actuniger.com)
Commentaires
Il ne faut pas que la France pense qu'elle peut venir spolier nos richesses pendant des dizaines et des dizaines d'années, nous réduire à une misère atroce, jamais vue dans l'histoire, à l'état de sous-animalité, et maintenant s'en aller comme ça, tranquillement "manger" son butin.
NON! NOUS DEVONS MAINTENANT EXIGER DE LA FRANCE REMBOURSEMENT ET RÉPARATIONS POUR NOS RICHESSES SPOLIÉES. NOUS DEVONS MONTER UN DOSSIER SOLIDE ET PORTER L'AFFAIRE DEVANT l'ONU.
C'EST GRACE A NOTRE URANIUM QUE LA FRANCE S'EST HISSÉE AU RANG DE PREMIÈRE PUISSANCE ÉNERGÉTIQUE EUROPÉENNE AVEC 56 CENTRALES NUCLÉAIRES. ELLE S'EST CONSTITUÉ 400 ANS DE RÉSERVE ÉNERGÉTIQUE ET SE PERMET MÊME DE VENDRE L'URANIUM QU'ELLE NOUS A VOLÉ PARTOUT DANS LE MONDE, COMME SI C'ÉTAIT LE SIEN, ALORS QUE NOS POPULATIONS CROUPISSENT DANS UNE MISÈRE INNOMMABLE.
EXIGEONS RÉPARATIONS POUR NOS RICHESSES SPOLIÉES! PORTONS L'AFFAIRE DEVANT L'ONU.
Rien ne remettra en cause les liens éternels de fraternité entre les Algériens et les autres Africains. l’ALGÉRIE N'EST PAS L'ENNEMIE DE L'AFRIQUE ET DU MALI ET NE SERA JAMAIS NOTRE ENNEMIE. LES ALGÉRIENS NE TRAHIRONT JAMAIS L’IDÉAL DE FRATERNITÉ ENTRE NOUS. Même dans un couple il y a parfois de petites frictions. Ne donnons pas une importance disproportionnée à ces choses-là. S'il est vrai que nous ne devons pas être naïfs et que nous devons demeurer vigilants en toute circonstance, sachons aussi jusqu’où aller trop loin. Nous Nigériens avons pour devoir de travailler à réconcilier nos frères maliens et algériens pour une Afrique forte et unie. N'oublions pas que le Mali et le Niger ne sont pas seulement "subsahariens" comme le disent les Français pour nous isoler de nos frères du Nord, mais aussi, à y bien regarder, des "pays d'Afrique du Nord", aussi bien géographiquement qu'humainement.
Le reste, les petitd malentendus, peuvent se gérer au mieux de nos intérêts à tous.