Coopération : une délégation ministérielle russe à Niamey pour échanger avec les autorités de transition
A la tête d’une importante délégation de hauts responsables militaires et civils, le vice-ministre russe de la Défense, Lounus-Bek Levkourov, est arrivée hier dimanche dans la soirée à Niamey où il a été accueilli par le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale, le général de corps d’Armée Salifou Mody. C’est la première visite d’un haut responsable de la Fédération de Russie au Niger, depuis le coup d’état du 26 juillet et au programme, il est prévu des séances de travail et des entretiens avec les autorités de transition sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans divers domaines notamment celui de la Défense.
Arrivée de Ouagadougou après un séjour, samedi 1er décembre, à Bamako, la délégation ministérielle russe a été accueillie à l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey par le général de corps d’Armée Salifou Mody, avec qui elle a eu un premier entretien dans le salon d’honneur.
Au cours de cette première visite d’une délégation de niveau ministérielle, depuis l’avènement du CNSP, les officiels russes auront des entretiens avec leurs homologues nigériens sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans plusieurs domaines mais également dans le cadre de la nouvelle Alliance des Etats du Sahel (AES), créée en septembre dernier par le Niger, le Mali et le Burkina Faso.
Lors des étapes malienne et burkinabé, la délégation conduite par le vice-ministre en charge de la Défense de la Fédération de Russie, Lounus-Bek Levkourov, ont eu des entretiens avec les présidents de transition, le Colonel Assimi Goita et le Capitaine Ibrahim Traoré. Des rencontres qui ont été précédées par des sessions avec plusieurs membres du gouvernement pour avancer plusieurs projets dans les domaines de la Défense, de l’Economie, des Télécommunications ainsi que des Transports.
La délégation russe a, à cette occasion, tenu à exprimer sa satisfaction quant à la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), qu’elle considère comme un cadre idéal pour la coopération entre la Fédération de Russie et les États du Sahel. Selon les émissaires de Vladimir Poutine, cette Alliance offre une plateforme privilégiée pour lutter ensemble contre le terrorisme, un fléau qui sévit dans la sous-région depuis plus d’une décennie, et qui constitue la priorité absolue des autorités transitoires dans ces pays. Ils ont également souligné que l’AES favorisera le développement économique de la région.
A Bamako comme à Ouagadougou, il a été décidé de l’envoi très prochain d’experts russes dans plusieurs domaines de coopération et c’est certainement ce qui sera au centre des échanges à Niamey, entre la délégation russe et les autorités de Transition.
Bien que ce soit la première visite officielle de hauts responsables russes à Niamey depuis le coup d’état du 26 juillet, des contacts ont été pris entre le CNSP et les responsables russes par l’entremise de Bamako où le ministre de la Défense a séjourné à plusieurs reprises alors que des officiels du Kremlin s’y trouvaient.
Il faut noter aussi que cette visite intervient au lendemain de la présentation des lettres de créance de la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis au Niger. Après avoir condamné la prise du pouvoir par les militaires du CNSP puis suspendu leur coopération, les USA ont fini par reconnaitre, en octobre dernier, les nouvelles autorités militaires du pays. Washington a également décidé de maintenir ses soldats au Niger et de reprendre progressivement la coopération militaire avec les vols de surveillance à partir de la base aérienne 201 d’Agadez où stationnent près de 1.300 soldats américains qui appuient les Forces armées nigériennes (FAN) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Samedi dernier, lors de la présentation des copies figurées de la lettre de créance de l’Ambassadrice Katleen FritzGibbon, le chef de la diplomatie nigérienne, Bakary Sangaré a indiqué que le Niger a encore besoin de l’appui de l’US Army notamment dans le cadre du renseignement aérien tout en précisant que les soldats américains ne vont pas durer éternellement sur le sol nigérien.
La coopération militaire avec la France est de son coté, en train de tirer à son épilogue avec le départ de la majorité des soldats français au Niger, une opération qui devrait en principe s’achever d’ici le 31 décembre 2023.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Ne dit on pas que une porte de fermer plusieurs autres s'entrouvrent , s'ouvrent ...
Vive le transfert de technologie... Bientôt ll'AES aura sa propre satellite Militaire pour voire même déplacement de moustiques, aura ces centrales énergétiques , aura .... Aura ... sur la base du gagnant gagnant ...
Que les Margouillats fourbes hypocrites souffrent cela n'engage qu'eux ...sinon le train AES a déjà quitté le quai du surplace pendant 60 ans pour un futur mutualisant