Crise politique au Niger : le médiateur de la Cédéao Abdulsalam Abubakar se dit confiant pour une solution pacifique
L’émissaire de la Cédéao ay Niger, l’ancien général Abdulsalmi Abubakar, s’est dit optimiste quant à une solution pacifique à la crise qui secoue actuellement le pays depuis les évènements du 26 juillet 2023, à l’issue du compte rendu qu’il a fait, hier mardi, au Président en exercice de l’organisation, le chef de l’Etat nigérian Bola Ahmed Tinubu, de la mission qu’il a effectué le weekend dernier à Niamey.
C’est au sortir d’une audience avec le Président Tinubu, mardi 22 août 2023 à Aso Rock Villa, que l’ancien chef de l’Etat nigérian a fait part à la presse, de « son optimisme » pour arriver « quelque chose » pour une sortie de crise politique au Niger. L’audience s’est déroulée en présence du Président de la Commission de la Cédéao, Dr Omar Aliou Touray ainsi que du Conseiller national à sécurité du chef de l’Etat nigérian, Malam Nuhu Ribadu.
A l’issue de la rencontre, l’émissaire de la Cédéao a indiqué devant les médias qu’il est allé rendre-compte de la mission qu’il a effectué le weekend dernier au Niger ainsi que des échanges qu’il a eu avec les membres du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), la junte militaire qui a renversé le président Bazoum. Il a rappelé que l’enjeu de cette mission que lui ont confié les chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO est de trouver une issue pacifique à la crise politique que traverse actuellement le pays. « Je dois dire que notre visite au Niger a été très fructueuse et qu'elle a ouvert la voie pour entamer des discussions et j'espère que nous arriverons à quelque chose », a déclaré l’ancien général Abubakar qui a ajouté qu’il ne s’agit que des débuts des négociations entre les autorités militaires nigériennes et la Cédéao. « Nous avons commencé à discuter et ils ont fait valoir leurs propres arguments que je viens de rapporter au Président des Chefs d'Etat Cédéao. Il va maintenant consulter ses collègues et nous allons poursuivre la médiation entre les deux parties », a -t-il dit avant d’ajouter : « nous fondons l’espoir que la diplomatie va prévaloir car la guerre à laquelle les dirigeants ouest-africains envisagent en cas d’échec des négociations, n’est dans l’intérêt de personne ».
Le samedi dernier, Abdulsalami Abubakar, était à Niamey à la tête d’une délégation de médiation au cours de laquelle il s’est entretenu avec le président de la transition, le général de Brigade Abdourahamane Tiani. La délégation qui était également composée du Président de la Commission de la Cédéao et du Sultan de Sokoto, a pu rendre visite et s’entretenir avec le président Bazoum, qui est toujours retenu avec sa famille dans la résidence présidentielle depuis le coup d’état du 26 juillet. Rien n’a filtré des échanges.
Dans la même soirée et alors que les émissaires de la Cédéao se trouvaient encore dans la capitale nigériane, le général Tiani a délivré un message à la nation dans lequel il a annoncé la convocation d’un « dialogue national inclusif » qui va décider des grandes orientations d’une transition dont le délai n’excèderait pas trois années. Une proposition aussitôt rejetée par la Cédéao à travers son commissaire en charge des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité, Abdul Fatau MusaH, qui a plutôt réaffirmé l’appel ferme à la junte de l’organisation, celui de restaurer l’ordre constitutionnel et de rétablir le Président Bazoum dans ses fonctions.
Dans un communiqué publié ce mardi 22 août 2023, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a enfin dévoiler ses conclusions de la réunion d’urgence qu’il a tenu le 14 août dernier sur la situation qui prévaut au Niger. En plus de la suspension immédiate du pays de ses instances jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel, le CPS s’est « félicité » des communiqués qui ont sanctionné les sessions extraordinaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) du 30 juillet et celui du 10 août sur la situation au Niger. Aussi, l’organe en charge de la prévention et du règlement des conflits de l’organisation panafricaine a dit « prendre note de la décision de la Cédéao de déployer une force en attente » et a, néanmoins demandé, à la commission de l’UA d’évaluer les « implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement et d’en faire rapport au Conseil ». Le CPS a, par ailleurs, salué et apporté son soutien « aux efforts inlassables déployés par la Cédéao » et a demandé à la Commission de l’UA de nommer un haut représentant « pour encourager les efforts de médiation de la Cédéao ».
A.Y. Barma (actuniger.com)
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