Niger : une délégation ministérielle conjointe Burkina-Mali à Niamey pour soutenir le CNSP
Une délégation conjointe de haut niveau composée de ministres et de hauts responsables militaires du Burkina Faso et du Mali est ce lundi 07 juillet 2023 à Niamey où elle a rencontré le Président ainsi que les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). L’objectif de cette visite est de témoigner de la solidarité et apporter le soutien des autorités de transition malienne et burkinabé face aux sanctions de la Cédéao ainsi que de coordonner la riposte en cas d’agression extérieure du Niger.
La délégation conjointe Mali-Burkina est composée des ministres de la Défense, de l’Administration territoriale ainsi que de la Sécurité et des Chefs d’Etat-major et hauts responsables militaires des deux pays. Les deux délégations ont été accueillies à l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey par le N°2 de la junte, le général de corps d’Armée Salifou Modi ainsi que plusieurs membres du CNSP.
Après des premiers échanges au salon d’honneur de l’aéroport, les membres de la délégation conjointe ont été reçu en audience au Palais de la Présidence par le Président du CNSP et chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdrahmane Tchiani à qui ils ont transmis un message des présidents des transitions burkinabé, capitaine Ibrahim Traoré, et malienne, le colonel Assimi Goita.
Les membres des deux délégations ont ensuite eu une rencontre de travail qui s’est déroulée à huis-clos avec les membres du CNSP avec au cœur des échanges convenir des modalités de soutien au Niger en cas d’agression extérieure suite aux menaces de la Cédéao qui a donné un ultimatum aux nouvelles autorités nigériennes pour rétablir le régime déchu de Bazoum Mohamed avant ce 7 août, sous peine d’usage de la force. Une décision annoncée lors du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat du dimanche 30 juillet 2023 à Abuja, au Nigeria, et que les autorités malienne et burkinabé ont dénoncé au même titre que les sanctions économiques et financières infligées au Niger.
« Cela fait 10 ans que le Mali, le Burkina et le Niger gèrent les conséquences socio-économiques, politiques, humanitaires et sécuritaires de l'aventure hasardeuse de l'OTAN en Libye. Acceptons-nous une autre aventure de même nature au Niger ? Les présidents Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont dit non et non. Nous n'acceptons pas une intervention militaire au Niger. Il en va de notre survie. Les chefs de l'État malien et burkinabè ont pris la ferme décision de laisser des actifs et non de passifs à la génération future. Je pense que la CEDEAO se trompe lourdement de destinataire. Il faudra adresser ces ultimatums aux groupes terroristes. Cela fait dix (10) ans que nous attendons cela», a déclaré le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre malien de l’Administration territoriale et porte-parole de la délégation conjointe Burkina-Mali, à la fin de la rencontre.
Il convient de rappeler qu’au lendemain de l’annonce par la Cédéao de l’éventualité d’une intervention militaire au Niger en cas du refus de la junte militaire de restaurer l’ordre constitutionnel, les autorités du Burkina Faso et le Mali ont affirmé, dans un communiqué conjoint publié lundi 31 juillet 2023, qu'une intervention militaire serait considérée « comme une déclaration de guerre ». Par la suite, une importante délégation du CNSP, avec à sa tête le général Salifou Modi, a été dépêchée à Bamako et à Ouagadougou, pour manifester les remerciements de la junte et aussi échanger sur les modalités de l’élan à donner sur la coopération notamment militaire entre les 3 pays voisins du Sahel central (Zone des trois frontières ou région du Liptako Gourma) qui font désormais face aux mêmes défis politiques et sécuritaires.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
d
les efforts des pays de la r
Enfin, la fermeture de l'espace a