Visite présidentielle dans la zone des 3 frontières: à Makalondi et Torodi, la main tendue du Chef de l'Etat à ceux qui tournent le dos au terrorisme
Le Président de la République Bazoum Mohamed a effectué, vendredi 03 juin dernier, une visite de travail à Makalondi et Torodi, vers la frontière burkinabé, dans la zone dite des trois frontières. Au delà des messages de compassion et de solidarité qu'il a adressé aux populations, notamment les personnes déplacées, le chef de l'Etat a saisi l'occasion pour réitérer sa main tendue à ceux qui décident de quitter les Groupes armés terroristes (GAT) qui sévissent dans la zone frontalière.
Dans les deux communes du département, Makalondi et Torodi, le Président Bazoum a déclaré être venu pour écouter les populations et surtout leur exprimer la solidarité de l'Etat et des nigériens envers les populations affectées par les exactions des groupes armés terroristes (GAT) et qui ont poussé des milliers d'entre eux à quitter leurs localités.
Après avoir écouté les préoccupations des autorités administratives, municipales et coutumières ainsi que ceux des représentants des personnes déplacées internes (PDI), le Président Bazoum les a assurés que l'Etat restera à leurs cotés avant d'annoncer la mise en place d'une nouvelle stratégie plus rigoureuse, plus perspicace et plus conséquente, qui, à terme permettra le retour des déplacés chez eux en toute quiétude. "Nous allons prendre des mesures concrètes que vous allez constater d'ici peu et c'est pour cette raison d'ailleurs que je suis venu avec les responsables des forces de défense et de sécurité", a déclaré le Chef de l'Etat qui, auparavant, s'est félicité de la qualité de la mobilisation des populations pour leur accueil chaleureux malgré les difficultés du moment.
« C’est pour nous attaquer à ce problème de déplacement des populations et à leur détresse que je suis venu ici discuter avec vous et créer les conditions de leur retour dans leurs villages. Je puis vous dire que nous sommes totalement et entièrement engagés pour assurer la sécurité des populations dans leurs villages. Je vais m’assurer de cela maintenant et ce sera à cette condition que vous retournerez. Nous avons pris toutes les dispositions à cet égard. Vous allez retourner, mais dans des conditions où nous sommes sûrs qu’il ne vous arrivera plus les choses qui ont été à la base de votre déplacement. C’est mon engagement fondé sur l’assurance que j’ai reçue des chefs des Forces de Défense et de Sécurité que toutes les mesures, tout à fait exceptionnelles et nécessaires pour que vous viviez désormais dans votre région dans la quiétude, puissent être justement assurées. C’est ce que je suis venu vous dire ». SEM Mohamed Bazoum, Président de la République
Main tendue aux repentis
L'autre aspect important développé par le Président Bazoum dans son allocution, c'est l'appel lancé aux nigériens engagés dans le terrorisme afin de leur dire que l'Etat est disposé à discuter avec eux pour permettre à ceux d'entre eux qui le désirent de bénéficier du programme d'insertion prévu à cet effet et qui va permettre à nos frères égarés de revenir dans leur société et de mener une vie normale.
"Je profite de ma présence, ici, à Makolondi pour leur réitérer cet appel, qu'ils ont encore la chance de vivre normalement dans leur société et de contribuer à ce que cette détresse de la population cesse…Nous sommes en train de concevoir des plans de démobilisation en leur faveur et de réinsertion dans la société, tant que nous le pouvons, pour qu'ils cessent ça parce que ça ne les conduit nulle part, parce que ça ne leur offre rien du tout". Président de la République, chef Suprême des Armées, SEM. Bazoum Mohamed
Depuis quelques temps, le Niger a commencé, avec l'appui de certains partenaires, à expérimenter un programme de réinsertion socioéconomique à ceux qui tournent le dos au terrorisme. Après le centre des repentis de Goudoumaria, dans la région de Diffa à l'extrême sud-est du pays où sévit Boko Haram, un autre centre vient d'ouvrir à Hamdallaye, dans la région de Tillabéri, dans le nord-ouest du pays où plusieurs groupes notamment l'EIGS mènent régulièrement des attaques notamment dans la zone des trois frontières aux frontières avec le Burkina Faso et le Mali, qui constituent la zone de replis des GAT.
A.K.Moumouni, envoyé spécial (actuniger.com)
Commentaires
Helas, Monsieur Bazoum, vous devez savoir que les terroristes n'entendent que le son des armes de destruction pointees vers eux. N'essayez pas de negocier ni d'amadouer ces voleurs criminels car c'est ce qu'ils sont. Combattez les avec la derniere energie, exterminez les et le reliquat se soumettra. C'est la seule option. Jamais le dialogue n'a mis fin a une guerre. Jamais.