Processus électoral : dans un Livre blanc, l’opposition explique les raisons de son rejet du processus électoral en cours
L’opposition politique nigérienne a rendu public ce jeudi 23 juillet au CCOG de Niamey, un « Livre blanc » dans lequel elle motive les raisons de son boycott du processus électoral en cours notamment le Dialogue politique et la CENI. Dans le document, elle a passé en revue les actions posées par le gouvernement et les différentes institutions de la République, qui selon l’opposition sont toutes inféodées au régime de Mahamadou Issoufou, ce qui selon l’opposition témoigne d’une régression manifeste de la démocratie au Niger et ne garantit en aucun cas la tenue d’élections libres, inclusives et transparentes.
C’est un véritable document à charge contre le régime de Mahamadou Issoufou ainsi que certaines institutions de la République que viennent de publier les principaux fronts de l’opposition politique (FRDDR, FDR, FOI, FP). Dans un livre publié ce jeudi 23 juillet 2020, l’opposition a donné sa version de l’analyse de la situation politique délétère qui prévaut au Niger, à quelques mois des prochaines échéances électorales.
Dans son livre blanc, l’opposition a ainsi motivé les raisons qui l’ont poussé à boycotter le Dialogue politique en cours ainsi que le processus électoral et a alerté l’opinion publique nationale et internationale sur les risques graves que cette situation fait courir au pays dans les prochains mois. Selon les différents fronts de l’opposition, qui ont animé par la même occasion une conférence de presse, il y a péril en la demeure, d’où la nécessité d’une véritable médiation nationale et internationale pour arbitrer le jeu politique actuel et sauver le pays d’une probable crise politique qui se dessine à l’horizon. Au passage, le document a égratigné plusieurs institutions notamment la Cour constitutionnelle et la CENI, dont elle a dévoilé certaines accointances des membres avec le régime et principalement le PNDS Tarayya au pouvoir.
Dans son document, l’opposition politique a de nouveau exigé « la dissolution de la Cour constitutionnelle et sa recomposition sur une base consensuelle; l’'adoption d'un code électoral consensuel répondant aux normes internationales et régionales ; la dissolution de la CENI et sa recomposition sur une base consensuelle ainsi que l'enrôlement de la diaspora et l'audit du fichier électoral biométrique ».
Tout en réaffirmant son ouverture au Dialogue, l’opposition politique a affirmée être « déterminée à se battre pour la restauration de la démocratie, de l’état de droit et la défense de la République ». Au cours de la conférence de presse, les leaders de l’opposition ont d’ailleurs annoncé qu’ils se feront bientôt entendre « dans la rue qui va nous départager », ce qui annonce des manifestations politiques destinées à « inverser le rapport de force » avec le pouvoir.
Ikali (actuniger.com)
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