Présidence : le président de la CDS, Me Madougou, nommé conseiller spécial avec rang de ministre
Le régime de la Renaissance sait bien récompenser ses alliés et ce n’est pas Me Boubacar Madougou qui dira le contraire. Le nouveau président de la CDS Rahama vient, en effet, d’avoir son décret de nomination comme conseiller spécial à la Présidence de la République avec rang de ministre, par décret n° 2019-770/PRN du 26 décembre 2019. Me Boubacar Madougou rejoint ainsi la longue liste des alliés du régime, qui sont nommés à la présidence, pour ce qui serait vu dans l’opposition et par une certaine opinion, comme « une récompense pour service rendu ».
Lot de consolation
Avec cette nomination, Me Madougou devient ainsi la énième personnalité du régime à rejoindre le cabinet du Président de la République avec rang de ministre. Et avec cette nomination, le régime de la Renaissance console celui qui a pu récupérer la CDS RAHAMA des mains de l’ancien ministre Abdou Labo, qui a lui-même arraché l’ancien parti au pouvoir des mains de son premier président, l’ancien chef d’Etat, Mahamane Ousmane. Malgré la prouesse d’Abdou Labou, qui a, il faut le reconnaitre, bénéficier du coup de pouce du Guri, il n’a pas pu garder la mainmise sur le parti vert. Son implication dans l’affaire des « bébés importés », qui lu a valut un (1) de prison, est passée par là. La CDS Rahama avait alors et par la suite, connu une nouvelle crise de leadership avec deux président qui se réclamaient à sa tête, l’actuel ministre de l’aménagement du territoire, Amani Abdou (Délégation régionale de Maradi et soutenu par M. Labo) et Me Boubacar Madougou (Délégation régionale de Dosso, soutenu par Kadri Moutari, puissant vice-président du parti). Après des mois de crise et de feuilleton judiciaire, c’est le congrès de Me Boubacar Madougou, soutenu par Kadri Moutari, qui tire les rênes depuis la chute de M. Ousmane, qui a été reconnu par le ministère de l’Intérieur, à l’issue des deux (2) conventions nationale tenues parallèlement par les deux ailes du parti en fin septembre dernier à Niamey.
Avec cette nomination, le Régime de la Renaissance sépare donc la poire en deux, et offre un lot de consolation à chacun des deux derniers protagonistes de la crise du parti de la clé. Avec Abdou Amani comme ministre maintenu au gouvernement, et Me Boubagar Madougou, désormais ministre à la présidence. Une manière de mettre la main sur la parti qui, de toute évidence, n’a désormais ni les marges et ni les manœuvres pour prétendre présenter un candidat à la prochaine présidentielle, et qui n’a d'autres alternatives que de confirmer, de toute évidence, son allégeance au candidat du pouvoir actuel…
A.Y.B (actuniger.com)
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