Cédéao : sécurité et monnaie unique au menu de la 56e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat à Abuja
La capitale fédérale du Nigéria accueille, ce samedi 21 décembre, la 56e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Au menu de la session : la sécurité régionale et la monnaie unique, ainsi que l’état de la communauté.
Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEDEAO sont à en conclave à Abuja, ce samedi 21 décembre, où se tient la 56e Session ordinaire de l’organisation d’intégration ouest-africaine. Au cours de cette session qui sera président par le chef d’Etat, Issoufou Mahamadou, président en exercice de l’organisation sous-régionale, les dirigeants de la Cédéao se pencheront sur la situation politique, économique et sécuritaire de l’espace communautaire avec comme ordre du jour principal, la sécurité et la monnaie unique.
Un report de l’entrée en vigueur de l’Eco en perspectives
L’une des décisions les plus attendues de ce conclave des chefs d’Etat, c’est la monnaie unique, « l’Eco », dont l'échéance est initialement prévue pour 2020. Malgré l’engagement politique de certains chefs d’Etat et les efforts de la Commission, cette échéance risque d’être reportée au regard de la situation économique et financière actuelle des pays membres, et aussi, la réticence de certains Etats. La réunion des ministres des Finances de la Cédéao, en prélude au Sommet, a donné le ton puisqu’à l’issue de la rencontre statutaire, tenue il y a quelques jours à Abuja, les ministres ont reconnu qu’il serait difficile de voir cette monnaie commune opérationnelle dès l’année prochaine. En cause, et comme l’a expliqué la ministre nigériane des Finances, Zainab Ahmad, le non respect par les pays membres, à l’exception du Togo, des critères de convergence retenus comme préalable pour passer à la monnaie unique.
Sécurité au Sahel et coopération régionale
L’autre sujet qui sera au centre de la rencontre chefs d’Etat, c’est la sécurité régionale avec les défis qui se posent à la sous-région, et particulièrement pour le Sahel, en matière de lutte contre le terrorisme. Lors du Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le terrorisme, le 14 septembre dernier à Ouagadougou, les chefs d'Etat ont promis de mobiliser un milliard de dollars sur quatre ans pour lutter contre le terrorisme dans la région. Le plan de mise en œuvre de la réponse régionale ainsi que son budget, constitué uniquement des ressources internes, seront présentés à cette 56e session d’Abuja au cours de laquelle l’Organisation va aussi annoncer une aide pour ses membres particulièrement affectés par l’amplification des attaques. Il s’agit du Mali, du Burkina et du Niger.
Au cours de cette session qui durera une journée, les dirigeants de la Cédéao vont également se pencher sur l’évolution de la situation politique dans la sous-région avec les risques de crise dans certains pays comme la Guinée, ainsi que la suite du processus électorale en Guinée Bissau.
A.Y.B (actuniger.com)
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Pauvre Afrique.