G5 Sahel/Barkhane : la rencontre de Pau reprogrammée pour le 13 janvier
Initialement prévu pour le 16 décembre, le Sommet de Pau entre le président français et les dirigeants du G5 Sahel, aura finalement lieu le 13 janvier 2020. Il servira, comme l’a voulu Emmanuel Macron, à « clarifier » la position des chefs d’Etat des 5 pays sur la présence de la force Barkhane dans a zone et à « réévaluer » les objectifs de l'engagement français au Sahel.
Le président français et ses homologues des 5 pays membres du G5 Sahel, se retrouveront le 13 janvier prochain à Pau, dans le sud-ouest de la France, pour un « Sommet de clarification », sur la présence de l’opération Barkhane au Sahel. C’est ce que vient de confirmer l'Élysée à travers un communiqué publié dans la soirée du lundi 17 décembre. Selon la présidence française, les présidents des pays du G5 Sahel ont confirmé « leur accord et leur disponibilité pour cette date ». Selon la même source, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, le président du Conseil européen, Charles Michel, ainsi que le vice-président de la Commission européenne et Haut-représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borrel, ont également été conviés à la rencontre de Pau.
« Ce sommet aura pour objectif de définir de réévaluer le cadre et les objectifs de l'engagement français au Sahel. Il permettra également de poser les bases d'un soutien international accru aux pays du Sahel ». Communiqué de l’Elysée.
Sommet de clarification
La rencontre a été initialement été prévue pour le 16 décembre par le président français début décembre. Elle a été par la suite reportée à début 2020 après la tragique attaque terroriste d’Inatès qui a fait 71 morts dans les rangs de l’armée nigérienne, le 10 décembre, à la frontière malienne.
En prélude à cette rencontre, les dirigeants du G5 Sahel se sont réunis en Sommet extraordinaire, le dimanche 15 décembre à Niamey. A cette occasion, les présidents du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, du Niger Mahamadou Issoufou et du Tchad, Idriss Déby ainsi que celui de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ont lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle renforce son appui à la force conjointe, afin de faire face au terrorisme qui ne cesse de s’amplifier avec la série des attaques meurtrières des derniers mois. Bien qu’aucune mention n’a été faite sur la rencontre de Pau, les chefs d’Etat du G5 Sahel ont plaidé pour un renforcement des alliances, ce qui a été perçue par une bonne partie de l’opinion de ces pays, comme un plaidoyer pour le maintien des forces étrangères, notamment Barkhane, dans le Sahel.
Pour rappel, le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 4 décembre, à l’issue du sommet de l’OTAN, qu’il avait convié les présidents du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie pour qu’ils « clarifient » leur position sur la présence militaire française au Sahel, de plus en plus contestée par leurs opinions publiques.
A.Y.B (actuniger.com)
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