UEMOA : une contribution immédiate de 55 milliards de FCFA pour le Burkina, le Niger et le Mali pour lutter contre le terrorisme
Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’UEMOA viennent de décider d’une contribution immédiate de 100 millions de dollars US, soit 55 milliards de FCFA, au profit du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Cette aide va permettre aux trois pays, qui sont particulièrement affectés, à lutter contre le terrorisme, en attendant d’autres appuis militaires et financiers.
La session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, qui s’est tenue le mardi 3 décembre à Dakar au Sénégal, a décidé d’une contribution de 100 millions de dollars US, soit 5 milliards FCFA, au profit du Burkina Faso, du Mali et du Niger, dans la lutte contre le terrorisme. D’après le communiqué final, lu à la fin du sommet extraordinaire par le président de la Commission de l’UEMOA, notre compatriote Abdallah Boureima, cette contribution s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par l’UEMOA pour participer à hauteur de 500 millions de dollars US au financement du plan d’action de la CEDEAO pour lutter contre le terrorisme dans l’espace CEDEAO, sur la période 2020-2024.
La Conférence qui a été présidée par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, et également président en exercice de l’UEMOA, a aussi adopté un Fonds Régional de Sécurité (FRS) pour la mobilisation des ressources financières conséquentes sur le moyen terme destiné à poursuivre la mise en œuvre de son Plan d’Action.
« Afin de contribuer de façon urgente au financement de la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire, la conférence a décidé d’une contribution immédiate de 100 millions de dollars US aux trois membres de la ligne de front du G5 Sahel. Pour la mobilisation de ressources financières conséquentes, sur le moyen terme, destinées à poursuivre la mise en œuvre du plan d’action, la conférence a adopté aussi un acte additionnel instituant un fonds régional de sécurité ». M. Abdallah Boureima, président de la commission de l’UEMOA.
Solidarité sous-régionale
Dans le communiqué final, les chefs d’Etat de l’UEMOA ont exprimé leur plus grande préoccupation « face à la récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali et au Niger ». Ils ont, à ce titre, souligné l’importance de promouvoir « une approche concertée et globale pour relever le défi sécuritaire ». A l’ouverture de la conférence, mardi matin, le président Alassane Ouattara avait rappelé que cette rencontre se tient « dans un contexte où en dépit des avancées que nous enregistrons au plan économique, les menaces à la paix et à la sécurité se font de plus en plus pressantes ». Le chef de l’Etat ivoirien a insisté sur l’importance de la solidarité entre les Etats membres de l’Union et a aussi salué les initiatives prises qui concourent à rendre opérationnel le G5 Sahel. Cependant, a reconnu le président ivoirien, « ces initiatives restent confrontées au problème de financement, d’où la nécessité de trouver des moyens de financement alternatifs et durables afin de faire face à ces défis ».
Ce Sommet extraordinaire de l’UEMOA s’est tenu à la suite de celui de la CEDEAO, qui s’est tenu à Ouagadougou le 14 septembre dernier, sur les menaces sécuritaires dans la sous-région. A cette occasion, l’UEMOA s’était engagée à participer à hauteur de 500 millions de dollars US, alors que la contribution globale avec la CEDEAO devait être de 1 milliard de dollars US.
La solidarité sous-régionale s’organise donc pour aider les pays du front à s’équiper et à organiser des activités communes contre les menaces sécuritaires qui risquent de s’étendre à toute la sous-région. Dans ce cadre, le Tchad qui est un pays membre du G5 Sahel, s’est engagé à travers une annonce de son président Idriss Déby, à déployer près de 3.000 soldats sur les zones des trois frontières, Mali-Burkina-Niger, pour renforcer également la lutte contre le terrorisme.
A.Y.B (actuniger.com)
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