Exclusif actuniger : après son deuil, l’opposant Hama Amadou va se présenter à la justice pour purger le reste de sa peine
L’opposant Hama Amadou, est rentré ce jeudi 14 novembre à Niamey, et malgré sa condamnation par la justice, il n’a pas été interpellé à sa descente d’avion comme ce fut le cas novembre 2015. L’ancien principal allié du régime, devenu depuis 2013 l’opposant en chef du pouvoir de Niamey, est aussitôt après son retour d’exil, après plus de trois (3) ans d’absence, allé se recueillir sur la tombe de sa mère, décédée le 24 octobre dernier, avant de regagner son domicile, en compagnie de ses principaux lieutenants, où il a reçu un accueil chaleureux de la part de ses partisans.
Malgré les appels au calme et à la retenue, ces derniers se sont massivement mobilisés, aussitôt son retour confirmé, pour ovationner leur leader. Jusqu’à la dernière minute, et contrairement à ce qui s’est passé en novembre 2015, le retour du leader du MODEN Lumana, était gardé dans le secret le plus absolu. Seules quelques personnalités de son parti et de l’opposition ainsi que des proches de sa famille, ont été au courant de ce retour, qui était pourtant bien connu au plus haut niveau de l’Etat. Le retour de l’opposant faisait l’objet, en effet, de négociations secrètes depuis quelques temps, amplifié par une intense pression internationale. C’est le drame familial qui a affecté l’opposant, ainsi que la reprise du dialogue politique, qui ont accéléré les choses, et ont permis ce retour dans le plus grand secret mais aussi, sans débordements.
Les coulisses d’un retour
Selon les informations confirmées par actuniger, auprès de sources proches du dossier et des négociations, le retour de l’opposant s’est fait sous conditions et avec des concessions des deux cotés. Le premier ministre a d’ailleurs été averti de la date de ce retour, et selon les mêmes sources, Hama Amadou a sollicité et obtenu une sorte de « grâce » de 48H pour faire le deuil de sa maman. Après, il est convenu qu’il se présente à la justice pour purger le reste de sa peine d’un an, à laquelle il a été condamnée, dans l’affaire dite de « trafic de bébés». En novembre 2015, à son retour au pays qu’il a quitté un an plutôt, Hama Amadou a été arrêté à sa descente d’avion et placé en détention préventive à la prison civile de Niamey. En mars 2016, alors que le procès de l’affaire était en cours, il a bénéficié d’une liberté provisoire pour « raisons sanitaires », et évacué en France. Par la suite, la Cour d’appel de Niamey a condamné les prévenus dans l’affaire à un an de prison, et la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi formulé par la défense de Hama Amadou. L’opposant a bien saisit, en dernier recours, la Cour de justice de la Cedeao, mais elle l’a de nouveau débouté dans une sentence rendu le mois dernier.
Et maintenant ?
Le retour de l’opposant intervient en pleine reprise du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition, ainsi qu’une médiation régionale et internationale, en prélude aux prochaines élections générales de 2020 et 2021. Après avoir purgé sa peine, comme les autres condamnés dans l’affaire, dont une de ses femmes, le leader de l’opposition politique va devoir s’atteler certainement à franchir les obstacles qui s’opposent à sa candidature à la prochaine présidentielle. Il s’agit notamment de l’article 8 du nouveau Code électoral qui, en l’état, le rend inéligible du fait de sa condamnation, et qui constitue actuellement l’une des principales pommes de discorde dans les négociations entre le pouvoir et l’opposition.
A.Y.Barma (actuniger.com)
Commentaires
Aujourd
L'heure est au recueillement. Je ne sais pas qui a peur de qui. Vilipender un parti entier c'est une sorte de fixation et donc un manque de discernement. On ne.jet
ENFIN LE GOUROU FUGITIF HAMA A ECOUTE MES CONSEILS ET IL A D
Je salue son courage d'affronter son destin
En tout cas, de Mahamane Ousmane
Je salue son courage d'affronter son destin