CDS Rahama : après le congrès, Me Madougou et Abdou Amani se disputent de nouveau la présidence du parti
La Convention démocratique et sociale (CDS Rahama) a tenu, les 21 et 22 septembre dernier à Niamey, les assises de sa 15e délégation nationale ainsi que son 8e Congrès ordinaire. A l’issue de la rencontre statutaire, le parti s’est de nouveau retrouvé avec deux présidents, qui revendiquent le leadership du parti. Il s’agit des deux candidats qui se disputaient déjà la direction du parti, à savoir Me Boubacar Madougou (vice-président de la coordination de Dosso) et le ministre Abdou Amani (vice-président de la coordination de Maradi).
Le scrutin qui devrait partager les deux candidats au poste de président ne s’est finalement pas tenu en raison des divergences qui sont apparues au cours des assises. L’aile dirigée par Amani Abdou a, en effet, estimé que Me Boubacar Madougou ne pouvait prétendre briguer la présidence du parti, du fait qu’il ne remplissait pas les critères prévus par les textes pour occuper le poste, notamment les deux mandats requis comme membre du bureau politique national. C’est justement pour pallier à ce blocage, que l’aile dirigée par Me Boubacar Madougou, avait introduit des amendements aux textes, en s’appuyant sur le soutien de la majorité des différentes coordinations régionales du parti. La candidature de Abdou Amani était en effet soutenu par deux (2) coordinations (Maradi et Tahoua) sur les huit (8) que compte le parti vert, et les six (6) autres, étaient acquis à la cause de Me Boubacar Madougou. Ce dernier avait donc tout le boulevard devant lui pour lever le blocage des textes, et remporter sans coup férir le scrutin. Sauf que l’aile du ministre Abdou Amani, qui se prévalait aussi d’importants soutiens parmi les délégués des autres coordinations soutenant Me Madougou, ne s’est pas laissée faire.
Fin de la paix des braves
Au final, c’est deux congrès parallèles qui se sont tenus et les deux protagonistes, Me Boubacar Madougou et Abdou Amani, se sont fait « désigner », chacun de son coté, comme président du parti. Une nouvelle crise, la énième du genre pour le parti vert, se profile donc à l’horizon et va certainement se terminer devant les tribunaux. Il y a quelques jours, le 12 septembre précisément, les deux ailes ont pourtant paraphé un accord pour mettre fin à la guéguerre interne et aller ensemble au Congrès. Suite à la médiation menée par certains sages du parti, les ailes dirigées respectivement par Me Boubacar Madougou et le ministre Abdou Amani, se sont même engagées à arrêter les procédures judiciaires en cours, et à réhabiliter tous les militants qui ont été sanctionnés au plus fort de la crise.
A moins d’un an du début des prochaines élections générales, cela s’annonce de mauvais augure pour le parti vert, qui s’enlise de crise en crise. Après celle qui s’est traduite par l’exclusion de Mahamane Ousmane, le premier président qui a donné au parti son ère de gloire, une autre s’est soldée de nouveau par l’exclusion du second président, Abdou Labo. Depuis, les responsables de la CDS Rahama, membre de la majorité MRN, n’arrivent plus à accorder leurs violons pour sauver le peu qui reste encore du parti.
Ikali (Actuniger.com)
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