Lumana : déclaration des deux ailes de la coordination de Niamey

Dans la crise qui secoue le Moden Lumana, c’est la course aux déclarations de soutien. Si de manière générale, les différentes sections régionales notamment celles d’Agadez, Tahoua ou Zinder, ont réitéré leur allégeance à Hama Amadou ainsi qu’aux délibérations de la réunion du 26 juillet dernier du Bureau politique national, présidée par intérim par Tahirou Seydou dit « Parc 20 »,  au niveau de la coordination de Niamey, deux camps s’opposent.

A travers deux sorties médiatiques différentes, le mardi 30 juillet, l’aile Soumana Sanda (qui soutient le bureau dirigé par Tahirou Seydou), ainsi que celle dirigée par Seyni Mereda (qui soutient Oumarou Noma), se sont prononcées sur  la situation que traverse le principal parti de l’opposition.

Voici en intégralité, les deux sorties médiatiques rendues publiques le mardi 30 juillet par les deux ailes qui se disputent la direction de la coordination de Niamey, et qui pourtant se rejoignent sur un point : leur allégeance à l’opposant en exil, Hama Amadou, alors que le parti traverse une nouvelle crise, à quelques jours de son prochain congrès, et à quelques mois des prochaines élections.

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Déclaration la Coordination régionale MODEN Lumana de Niamey du mardi 30 juillet (Aile Seyni Mereda)

Militantes et Militants de la
Coordination Régionale de Niamey
Chers militants de Lumana

Depuis quelque temps, des controverses houleuses et passionnées agitent l’esprit de nos militants.

Il vous souviendra que certains parmi vous ont même été agressés, insultés, violentés, calomniés, diffamés ! Pourquoi ?

Parce que les Nigériens dans leur plus grande majorité flirtent seulement avec la démocratie de principe, mais ils refusent de l’assumer dans les conséquences qu’elle implique dans leur vie quotidienne. Ils ne se reconnaissent plus démocrates surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir le débat contradictoire, la diversité d’opinion, l’expression libre et plurielle ou enfin, d’accepter sportivement l’alternance que suppose la démocratie. Car, véritablement, l’ochlocratie, n’est pas la démocratie.

Voilà pourquoi, ce jour 30 Juillet 2019, bien que nous n’avons pas l’habitude de nous répandre dans les médias, nous voulons rendre droit, à votre droit à la vérité et à l’information juste et correcte par égard à la dignité due à la famille adamique. La Coordination Régionale de Niamey, tient à vous apporter l’information correcte et juste, débarrassée de tout assujettissement à un quelconque intérêt partisan pour que chacun, chaque nigérien se fasse sa propre opinion, dans le sens intime de sa conscience d’être, librement et sereinement.

Chers militantes et militants de Lumana

Quelles sont les causes qui justifient la situation de crise actuelle ?

Vraisemblablement, de nombreux dysfonctionnements, la production de faux et l’usage de faux, ont gangrené et compromis la gouvernance régionale de Niamey. Ces dysfonctionnements ont été tels que tous les niveaux de l’organigramme hiérarchique, fonctionnel et relationnel ont été affectés, et gravement perturbés. C’est ainsi que l’on a déploré :

• • Au niveau des comités de base :

? La création de plus de 70 comités de bases fictifs, rien que dans la Coordination Communale Niamey II ;

• • Au niveau des coordinations de zone :

? La création de coordination de zones parallèles dans les Coordinations Communales Niamey II, III, et IV.

• • Au niveau communal

? La création d’un bureau Communal illégal à la Coordination Communale Niamey IV ;

? L’acéphalisme vécu par la Coordination Communale Niamey I qui est resté sans bureau de 2014 à 2018 contraignant ainsi, l’Honorable Djafarou Moumouni son Président régulièrement élu de l’époque, à la démission. Le vocable officiel pour désigner et accueillir en toute impunité cette démission programmée était : du pain béni ;

? La destitution abusive, irrégulière et illégale par usurpation de pouvoir, du Président légitime de la Coordination Communale Niamey IV, démocratiquement élu et en plein exercice, ce, malgré les injonctions du Bureau Politique National et l’intervention par écrit et par appel téléphonique de SEM Hama Amadou menaçant de les sanctionner aux fins de les dissuader de passer outre ;

? Tenue irrégulière de la Conférence Communale de la Coordination Communale de Niamey II, lors du renouvellement des Structures de 2018.

• • Au niveau régional :

? De 2014 à 2018, la Coordination Régionale de Niamey ne disposait pas de manière formelle d’un bureau, ce qui a eu pour conséquence le manque d’efficacité de la région et sa paralysie politique ;

? Le refus de traiter les recours transmis par voie hiérarchique et leur gel au niveau des responsables régionaux.

• • Au niveau National :

? Le gel des recours transmis par voie d’huissier pour certain à la Coordination Régionale ; contraignant les intéressés en quête de justice, de saisir le Bureau Politique National ;
? Le refus de l’ancien Coordinateur Régional de Niamey et ses lieutenants de répondre aux convocations de la Commission ad’hoc de Conciliation et d’Arbitrage, mise en place par le Bureau Politique National en conformité et en application des textes organiques du Parti, aux fins de statuer au cas par cas et dans leur totalité les différentes requêtes à lui soumises.

Tous ces problèmes et tant d’autres que l’on ne peut lister ici, ont une seule et même source : l’ancien Président de la Coordination Régionale de Niamey, dont l’ambition démesurée et l’agenda encore caché, laisse présager une intention légitime par ailleurs de se substituer à lui, en cas d’inéligibilité de Son Excellence Monsieur Hama Amadou.

L’ensemble des frustrations cumulées au niveau régional confirme la mal-gouvernance politique de la Région de Niamey. Elles ont suscité dans la conscience du militant lambda, le sentiment gênant d’une confiscation de sa parole et de ses droits, le déni du sens qu’il a de la démocratie, et le vécu d’un mal-vivre politique qui s’est généralisé. Il n’est pas dès lors étonnant, qu’il prenne conscience de la nécessité d’un changement des responsables et de leurs comportements, pour divorcer résolument d’avec la stagnation politique et agir pour la conquête du pouvoir d’Etat. Il s’est simplement donné les moyens légaux et légitimes pour y parvenir.

Chers militantes et militants de Lumana

S’agissant du point de presse du Président par intérim

Suite à la de décision de justice rendue dont je laisse à chacun le soin de juger de la pertinence ou de la régularité, le Président par Intérim Oumarou Noma a jugé opportun d’animer un point de presse pour informer et clarifier l’opinion publique afin de calmer les esprits. A la surprise générale, l’opinion nationale et internationale ont été témoins de l’irruption d’un groupe de jeunes survoltés, se réclamant d’obédience de l’ancien Président de la Coordination Régionale de Niamey et prétendant être mis en mission par lui au siège du parti pour interrompre ce point de presse.
Le Président par Intérim Oumarou Noma n’avait-il pas le droit de dire sa part de vérité ?
La coordination Régionale de Niamey, indignée par une telle attitude :

• • Marque sa désapprobation des actes de vandalisme qui en ont découlé, et s’insurge fortement contre ces pratiques des premiers âges de la politique au Niger et qui constituent pour l’aujourd’hui de l’Etat de droit, de véritables obstructions à la manifestation de la vérité et de la justice ;
• • Donne son adhésion pleine et entière aux affirmations de ce point de presse ;
• • Prend acte de la déclaration du 28 Juillet 2019 de certains députés. Elle marque toutefois, son étonnement de déceler l’hypocrisie implicite de nos élus nationaux qui sont les premiers a avoir cautionné la déchéance de Son Excellence Monsieur Hama Amadou en tant que député en procédant à son remplacement par son Suppléant sans consulter ni informer les militants du Parti, être aussi les premiers à s’organiser en syndicat qui s’arroge le droit de s’ingérer ensemble dans les affaires d’une Région donnée, pour supporter leur camarade syndical en rupture avec les textes organiques et statutaires du Parti.

Chers militantes et militants de Lumana

Nous soutenons Son Excellence Monsieur Hama Amadou

La Coordination Régionale de Niamey, consciente de l’ampleur de l’intoxication qui se répand par les médias et les réseaux sociaux en semant le doute et les suspicions dans l’esprit des honnêtes militants, tient à réaffirmer très clairement que :
1. Son Excellence Monsieur Hama Amadou qui porte et incarne les valeurs du Parti, reste pour elle, le leader incontesté du MODEN / FA Lumana Africa ;

2. Son Excellence Monsieur Hama Amadou reste et demeure également, le seul et unique candidat aux présidentielles de 2021, et nous entendons défendre cet état de fait jusqu’au sacrifice ultime.

En conséquence la Coordination Régionale de Niamey invite l’ensemble de ses militants et par-dessus, l’ensemble des Nigériens soucieux du devenir du pays, à faire sien, l’aboutissement de cet engagement

Chers militantes et militants de Lumana

Nous cautionnons le Congrès de Dosso
Conformément à la lettre de convocation du Congrès en date du 04 Juillet 2019 par le Président par Intérim Monsieur Oumarou Noma, ayant juridiquement pouvoir et compétences pour le faire, les travaux dudit Congrès se dérouleront Incha Allah le dimanche 04 Août 2019 à Dosso.
Nous sollicitons par conséquent, la présence massive de tous les délégués statutaires, les militantes, militants, sympathisantes et sympathisants à Dosso.

Chers militantes et militants de Lumana
A présent, que tout est clair, à présent qu’il se révèle que nos challengers et nous avons les mêmes objectifs, le développement du Niger, avons le même leader charismatique Hama Amadou à qui nous réaffirmons notre indéfectible loyauté, fidélité et profond attachement, il est temps de baisser nos armes. Nous leur demandons, dans la sportivité et dans la paix des cœurs de nous rejoindre tous à Dosso, pour harmoniser ensemble notre combat, dans la convivialité !

Vive la Coordination Régionale de Niamey
Vive le MODEN FA Lumana Africa pour que
Vive le Niger !

Que Dieu bénisse notre pays !
Je vous remercie.

Fait à Niamey le 30/07/2019

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Communiqué du mardi 30 juillet de la Coordination régionale de Niamey, signé par le président Soumana Sanda