Sidebar

Airtel Ban Septembre 2024

NITA Fond Site Web 675 x 240

Italiniger

En visite de travail d’une journée, le président du conseil italien Giuseppe Conte et le Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou ont animé une conférence de presse conjointe, le mardi 15 janvier, dans le hall de la présidence de la République.

Zeyna commission0

Le Président de la République Chef de l’Etat SEM Issoufou Mahamadou a tout d’abord salué la présence à Niamey,  du Président du Conseil italien dont la visite honore le gouvernement et le peuple nigérien. Cette visite est un signe de la qualité de l’excellence des relations qui existent entre l’Italie et le Niger. J’ai été en juin dernier, le premier Chef d’Etat de l’Afrique au sud du Sahara à l’avoir rencontré juste au lendemain de sa nomination en tant que président du conseil. L’autre raison qui prouve la qualité de la relation entre nos deux pays, c’est que l’Italie a établi l’année dernière, une ambassade ici à Niamey, c’est dire que nos relations sont excellentes.

J’ai profité de cette présente visite pour échanger avec le président du conseil sur les préoccupations qui sont prioritaires. Préoccupations relatives notamment aux questions de sécurité, de la  lutte contre le terrorisme, de la lutte contre les organisations criminelles, le trafic de drogue, le trafic des migrants. J’ai également évoqué avec le président du conseil italien des questions de coopération bilatérale, sur le plan économique, avec les interventions de l’Italie dans les secteurs qui sont prioritaires pour le Niger. C’est le cas des secteurs des infrastructures, du développement rural notamment l’Initiative 3N, les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’accès  à l’eau pour les populations.

En ce qui concerne la question sécuritaire, tout le monde sait les menaces qui pèsent sur le Sahel, si on prend le cas de notre pays, nous avons trois menaces à nos frontières, la menace qui vient de la Libye, la menace au niveau du Sahel qui vient vers le nord Mali, et la menace de Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad. J’ai fait part au président du conseil, de notre souhait pour que l’Italie renforce sa coopération avec notre pays dans ce domaine, notamment en matière de formation de nos forces de défense et de sécurité et en matière d’équipement. Je l’ai remercié pour le soutien que déjà l’Italie apporte à la force conjointe du G5 Sahel qui est une force aujourd’hui, opérationnelle. J’ai souhaité également que ce soutien de l’Italien s’étende également à la force mixte multinationale qui se bat contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad.

Par rapport à cette question sécuritaire j’ai fait part de ma préoccupation à la nécessité d’une sortie de crise rapide en Libye, parce que tant que la Libye restera sans Etat, dans le chaos actuel, cela va continuer à amplifier les menaces qui pèsent sur nos pays. Et je crois que l’Italie peut jouer un rôle important dans ce domaine auprès des institutions de l’Union européenne sur la nécessité d’une vision et d’une position communes au niveau des pays européens.

Nous avons évoqué également une autre préoccupation commune qui est la migration illicite. Le Niger n’est pas un pays d’origine des migrants vers l’Europe, mais un pays de transit de migrants vers l’Europe. J’ai informé le président du conseil sur le plan que nous avons mis en œuvre ici au Niger à la veille du sommet de La Valette qui a rassemblé l’Europe et l’Afrique sur les questions de migration. Sommet à l’occasion duquel les deux continents ont mis l’accent sur les causes profondes de la migration. Il s’agit de la pauvreté, de l’insécurité dans certains pays. Donc le Niger a conçu un plan de lutte contre cette migration clandestine qu’on met en œuvre depuis deux ans et ce plan a donné d’excellents résultats. Le flux de migrants qui passent par le Niger s’est réduit de 100.000 à 150.000 migrants par an avant 2016, à 5000 à 10.000 migrants par an aujourd’hui. C’est un plan dont le succès a été total.    Un plan qui a deux aspects, sécuritaire et un aspect développement économique et social, soutenu par l’Union européenne et j’ai insisté auprès du conseil en rapport avec l’Union européenne, qu’on accélère les ressources financières qui doivent être mises à notre disposition afin de poursuivre la mise en œuvre de ce plan extrêmement  important pour nous et pour l’Europe. Nous devons combattre la migration clandestine pour deux raisons, morale parce que je trouve inacceptable que de jeunes africains continuent à aller mourir dans le désert et en méditerranée, et les passeurs nous reviennent avec des armes. Pour ces deux raisons, nous sommes engagés à éradiquer les réseaux des passeurs qui se livrent à cette activité criminelle. Pour y mettre fin, il faut s’attaquer à ses causes profondes et la solution c’est de développer  l’Afrique, de l’industrialiser. Tant que l’Afrique continuera à être un réservoir de matières premières, l’Afrique continuera également à être un réservoir de migrants. J’ai profité pour saluer le plan européen d’investissement prioritaire qui a été conçu par l’Union européenne afin de soutenir les pays en voie de développement et en particulier les pays du voisinage et j’ai insisté pour qu’on entende par pays du voisinage, des pays de la méditerranée pour que cela concerne aussi les pays d’origine et de transit des migrants. Nous souhaitons que l’Italie soit notre avocat auprès de l’Union européenne dans ce domaine.  

En matière du développement rural en dehors de ce projet emblématique de Keïta j’ai insisté auprès du président du conseil italien, sur la nécessité d’appuyer le Niger dans la mise en œuvre de l’Initiative 3N en insistant sur trois sous axes dont l’axe relatif à la maîtrise de l’eau, à la maison du paysan qui approvisionne les producteurs en intrants agricoles et l’axe relatif à la restauration des terres, secteurs d’ailleurs par rapport auquel l’Italie est chef de file des partenaires. Nous souhaitons donc amplifier nos relations dans ce secteur.

Dernier point, il s’agit de l’éducation, la formation professionnelle qui est une priorité du programme de Renaissance que nous sommes en train de mettre en œuvre depuis maintenant 8 ans, j’ai informé le président du conseil italien sur nos objectifs en matière de scolarisation de la jeune fille au moins jusqu’à l’âge de 16 ans pour mettre fin aux mariages précoces, aux grossesses précoces,   aux mariages forcés. Ce qui peut contribuer à réaliser les conditions de la transition démographique au Niger parce que l’un des défis que le Niger doit surmonter c’est le défi  démographique avec un taux de croissance de 4% chaque année, qui est intenable à long terme. La population du Niger double chaque 18 ans, aujourd’hui nous sommes 22 millions et nous serons 45 millions dans 18 ans. Il faut prendre des dispositions par la scolarisation de la jeune fille.  J’ai indiqué l’importance que nous attachons à la formation professionnelle et technique. En 2011, seul 8% à peine des enfants nigériens étaient orientés dans des centres de formations professionnelles et techniques, or dans les pays développés c’est pratiquement 60%  des enfants qui sont orientés et 40% vers l’enseignement général. Notre objectif c’est de pousser le pourcentage de la formation professionnelle à 40% en 2021. L’Italie peut soutenir le Niger pour pouvoir réaliser cette ambition.

Pour sa part le président du conseil italien Giuseppe Conté a remercié le Chef de l’Etat pour l’accueil chaleureux, ceci témoigne de l’excellence des relations qui existent entre nos deux pays. Il s’agit de la première visite d’un chef de gouvernement italien  à Niamey, et nous avons déjà l’habitude de dialoguer entre nous. La troisième  fois  après celle de Rome et de Palerme. Je rends un hommage mérité au Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou pour son leadership et le résultat que lui et son gouvernement ont obtenu dans la lutte contre le terrorisme  et les groupes des trafiquants de toutes sortes. Il est important de lutter contre les flux migratoires  qui font que les personnes mettent leurs vies en péril en traversant soit le désert, soit la méditerranée.  L’Italie  a contribué à l’opérationnalité de la Force G5 Sahel en s’occupant de la formation des forces armées et du renforcement de leurs capacités.

Une autre chose qui nous intéresse c’est d’assurer la stabilité de la région comme nous avons un rapport de coopération bilatérale en matière de sécurité. Dans le domaine de la lutte contre les causes profondes de la migration, un des leviers essentiels de cette crise migratoire c’est la pauvreté et l’Italie essaie de sensibiliser dans ce domaine en collaboration avec l’Union européenne parce qu’il faut investir davantage dans l’Afrique.

A la question de l’apport de l’Italie dans la lutte contre la migration, Giuseppe Conte a indiqué que bien entendu il est impossible de tout faire tout seul, il faut une coordination des efforts. Je note qu’il n’existe aucune base terroriste dans le pays qui est cependant vaste et entouré des pays d’instabilité. D’où la nécessité de stabiliser la Libye et de renforcer les forces du G5. L’Italie a fourni sa contribution, et assurera aussi la formation des forces spéciales pour répondre à l’appel lancé par le Président Issoufou Mahamadou. L’Italie s’engage également à être le porte-parole de Niger auprès de l’Union européenne pour avoir des moyens importants.

A la question  posée au Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou a déclaré que d’abord pour ajouter sur les propos de Giuseppe Conte, la lutte contre le terrorisme porte sur deux aspects, sécuritaire et sur le développement. L’Italie apporte son soutien au plan de développement. Le plan d’investissement prioritaire conçu par les   pays du G5 Sahel, la réunion de décembre à Nouakchott sur ce plan s’intéresse à investir dans les zones frontalières fragiles. A l’occasion de cette réunion l’Italie a annoncé un soutien au G5 Sahel den 30 millions d’euros.  En dehors de l’aide accordée à la force G5 Sahel, nous avons une  autre priorité qui est la lutte contre le terrorisme dans le bassin du Lac Tchad. Et le président Giuseppe a promis de peser de tout son poids au niveau européen pour que la force conjointe puisse être soutenue. L’autre soutien c’est la sortie de crise rapide en Libye, et pour cela il faut que l’Europe ait une position commune sur le sujet. Pour le terrorisme et pour la migration, il faut combattre la pauvreté à travers l’aide publique au développement et les investissements car à l’horizon 2030, les besoins en ressources pour l’Afrique se chiffrent à 600 milliards de dollars, et l’aide publique au développement n’est que 50 milliards de dollars par an. Une goutte d’eau dans l’océan des besoins que nos pays ont pour aller les objectifs du développement durable. Nos pays font beaucoup d’efforts pour améliorer le climat des affaires afin d’attirer davantage des investissements privés, pour le cas du Niger, pour les cinq prochaines années, nous prévoyons un taux de croissance de notre économie de 7%. On invite le secteur à venir partager cette croissance.  

Source : Présidence de la République

 



Commentaires

0
Mohamed Omar abagana
5 années ya
:-x
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire

Ajouter un Commentaire

Enregistrer

ACTU NIGER CAN DUO 2024

Zeyna commission0

 

android_actuniger2.jpg

Télécharger l'application depuis notre serveur ICI
Image
Image
Image
Image

LOWEBTV.png

logo-white.png

Site web d'informations générales sur l’actualité politique, économique, culturelle, sportive au Niger et dans le monde.

Tél: (+227) 89 99 99 28  / 92 55 54 12

Copyright © 2022, ActuNiger. Tous droits réservés. Designed by KM Media Group

0
Partages