BAZOUM MOHAMED : « le processus électoral ne sera pas hypothéqué par une minorité »
Alors que l’opposition politique (FDR et FP) a mis en avant, « la mauvaise foi de la majorité, pour justifier son retrait du comité ad’hoc du CNDP pour la révision de la liste électorale, la riposte est venue du président du PNDS Tarrayya.
Réagissant à travers une déclaration aux médias, samedi dernier après son passage au Parlement, Bazoum Mohamed a rejeté en bloc les accusations du bloc de l’opposition et a prévenu que, « le processus électoral ne sera pas hypothéqué ». Selon le ministre d’Etat en charge de l’intérieur, le retrait de l’opposition est juste un prétexte surtout qu’elle s’appuie sur l’article 8 du code électoral, « une disposition qui existe depuis 1992 et qui est même en deçà de celle du code pénal qui dit que lorsque vous avez été condamné à trois mois, vous êtes déchu de vos droits civiques et notamment le droit de voter ou de vous faire élire ». Selon Bazoum, il n’est pas question de modifier cette disposition comme l’exige l’opposition, d’autant que cette question n’a jamais été évoquée au cours des discussions au sein du CNDP. Pour le président du PNDS Tarrayya, il ne s’agit que d’un « prétexte politique » d’autant que sur les autres points, il n’y a aucune divergence notamment pour ce qui est de la composition de la CENI. « C’était le prétexte pour que l’opposition ne participe pas aux discussions du comité, car souvenez-vous que l’opposition n’avait pas adhéré au début, au principe de discuter au sein de ce comité », a ajouté le ministre Bazoum. Il a aussi accusé l’opposition d’avoir voulu joué un « coup de poker », en acceptant d’abord de siéger au sein du comité, pour finalement trouver un prétexter pour se retirer. « Moi, je n’avais pas de doute que l’opposition n’acceptera jamais de souscrire à un code électoral », a poursuivi Bazoum.
Stratégie erronée
Cependant, pour le président du PNDS, candidat en vue du parti pour les prochaines présidentielles, « cette stratégie de l’opposition est erronée », car la majorité ne va pas se laisser faire. « S’ils croient un instant que c’est pour nous un problème, ils se trompent. Ce n’est pas un problème pour nous que l’opposition participe ou non au CNDP ou à la CENI », a souligné Mohamed Bazoum. Prenant les citoyens à témoin, il a mis en exergue le refus par l’opposition, de l’offre qui lui a été faite par le régime. « Mais leur stratégie à eux, de dire qu’ils peuvent prendre le processus électoral en otage est une stratégie erronée, car nulle part au monde, on n’a vu une minorité disqualifier un processus soutenu par une majorité ». Au passage, Bazoum fidèle à lui-même, a estimé nécessaire d’ajouter qu’in fine, « tout repose sur des lois qui seront votées à l’Assemblée nationale et en la matière, nous avons toujours une majorité suffisante pour voter ces lois ». Ce qui au passage ajoute aux arguments de ceux qui doutent désormais de l’utilité du CNDP et qui confirme que quel qu’en soit l’issue de ce dialogue actuellement rompu, mais que tente de renouer le premier ministre, le gouvernement et donc la majorité, auront le dernier mot.
Ikali (Actuniger.com)
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