ECONOMIE : selon le FMI, la croissance devrait passer de 5,2 % en 2018 à 6,5 % en 2019
Une mission du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Christoph A. Klingen a séjourné à Niamey du 17 au 30 octobre 2018 afin de mener des discussions au titre de la troisième revue du programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Le programme du Niger a été approuvé par le Conseil d’Administration du FMI le 23 janvier 2017.
A l’issue de la mission, M. Klingen a fait la déclaration suivante :
“Les autorités nigériennes et l’équipe du FMI ont abouti à un accord de principe pour l’achèvement de la troisième revue du programme appuyé par la FEC et pour l’augmentation de l’accès aux ressources du FMI (19,7 millions de DTS, environ 15,5 milliards de FCFA). L’examen de la proposition par le Conseil d’administration du FMI devrait avoir lieu mi-décembre 2018.
“Le Gouvernement du Niger reste fermement engagé à la mise en œuvre des réformes de son Plan de Développement Économique et Social, 2017-2021, appuyé par l’accord au titre de la FEC. La mise en œuvre du programme a été satisfaisante.
“La stabilité macroéconomique reste fermement établie, et la croissance économique est en voie d’accélération malgré un environnement extérieur difficile. Elle devrait passer de 5,2 % en 2018 à 6,5 % en 2019, favorisée par une bonne campagne agricole et la mise en chantier de grands projets d’investissement. La croissance s’élèverait à un peu plus de 7 % en moyenne sur les cinq prochaines années, soutenue par une série de nouveaux projets, notamment la construction d’un oléoduc pour l’exportation du pétrole brut, et par une plus grande efficience du secteur agricole appuyée par l’Initiative 3N. Le contenu local et les contributions budgétaires de ces projets en constituent les principales retombées bénéfiques pour l’économie locale. L’inflation devrait baisser pour s’établir en-dessous de la norme de l’UEMOA en 2019.
“La situation budgétaire demeure dans l’ensemble satisfaisante et le déficit global devrait baisser significativement à 4,5 % du PIB en 2018. Le projet de budget 2019 prévoit de dégager un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires tout en progressant vers le respect des critères de déficit budgétaire de l’UEMOA. L’accent est mis sur la mobilisation des recettes et une meilleure qualité et transparence de la dépense. L’augmentation de l’accès aux ressources du FMI servira à protéger les dépenses sociales face aux chocs adverses.
“En ce qui concerne l’agenda de réformes structurelles, l’équipe du FMI salue les efforts continus des autorités pour améliorer l’environnement des affaires par le biais de l’inclusion financière et de l’apurement des arriérés de paiement intérieurs. Des mesures prises récemment pour augmenter la scolarisation, et en particulier celle des jeunes filles, contribueront à réaliser les objectifs nationaux en matière d’égalité des genres. Les réformes en cours de la fonction publique et des administrations publiques aideront à rendre l’action du gouvernement plus efficiente et transparente. Les autorités se sont également engagées à davantage améliorer la gouvernance du secteur public.
“L’équipe a rencontré SEM. le Président Issoufou Mahamadou, le Premier Ministre Brigi Rafini et le Ministre des Finances Massoudou Hassoumi ; en outre, elle s’est réunie avec Mme la Ministre en charge du Plan, Messrs. les Ministres du Pétrole, le Conseiller Spécial du Président, le Haut-Commissaire pour l’Initiative 3N, le Ministre Délégué du Budget, le Directeur National de la BCEAO, et d’autres hauts cadres de l’administration. Elle a aussi rencontré des représentants du secteur privé et de la communauté des bailleurs de fonds.”
L’équipe du FMI remercie les autorités nigériennes de leur hospitalité et du dialogue fructueux.
Source : Département de la communication du FMI
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