PRETENDU « ACCORD ISSOUFOU-SALOU » : mis en cause par Hama, l’ancien ministre Cissé réfute en bloc !
Depuis un certain temps, une vielle histoire déjà racontée avec détails et arguments, a refait surface au-devant de l’actualité nationale. Il s’agit de l’affaire du supposé « pacte secret » signé entre le tombeur de Tandja Mamadou, le général Salou Djibo, président de l’ex CSRD qui a dirigé la dernière transition militaire (2010-2011) et l’actuel chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou.
Comme quoi, un accord secret aurait été signé entre le soldat et le président, à la veille des élections générales de 2011 qui ont vu le candidat du PNDS Tarayya remporter les présidentielles. Selon les allégations, en vertu de l’accord, le soldat lui donnerait un coup de pouce pour accéder au Palais de la présidence, en contrepartie d’un renvoi d’ascenseur après la fin des deux mandats du président Issoufou Mahamadou.
Ce n’est pas la première fois que l’affaire fait la une de l’actualité. Mais cette fois, un fait particulier l’a intensément amplifiée. C’est en effet, l’ancien président de l’Assemblée nationale, ex-allié de Issoufou Mahamadou, et depuis le divorce de 2013, son principal, qui en a fait cas. Hama Amadou, le président du Moden Lumana, a confirmé le fameux « pacte secret », et avec de nouveaux éléments de preuves, ce que certains journaux de Niamey ont qualifié de « révélations fracassantes ». En la matière, il y a certes de quoi. D’autant que, en plus d’être un ex-allié donc au parfum de certaines tractations, l’ancien premier ministre s’est même appuyé sur un détail de taille pour étayer ses propos. Il a en effet cité le nom de l’ancien ministre de l’Intérieur de la transition du CSRD, Cissé Ousmane, actuellement ambassadeur du Niger à Ndjamena au Tchad, comme témoin du pacte, et que c’est lui-même qui « aurait fuité l’affaire du pacte ». Il s’agit des déclarations de Hama Amadou, dans une intervention à Londres, à l’occasion d’une rencontre avec les membres de son parti de la diaspora. La vidéo a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux.
Démenti de l’ancien premier flic du temps du CSRD
Il va sans dire que c’est trop demandé, d’attendre que les deux principaux concernés, le président Issoufou ou le général Salou, sortent publiquement infirmer, confirmer ou démentir les propos de l’opposant en exil. C’est donc l’ancien premier flic du pays, le commissaire Cissé qui a été nommément cité, d’apporter la réponse puisque les affirmations de Hama Amadou ne repose, pour l’heure, que sur son témoignage.
Dans une sorte de mise au point, l’ambassadeur Ousmane Cissé, a tenu à démentir les allégations de Hama Amadou, sans pourtant le citer. La référence est toutefois assez explicite pour qu’on comprenne à qui il s’adresse. « Depuis quelques jours, une vidéo émanant d’une ancienne personnalité de notre pays circule sur les réseaux sociaux, et accuse le gouvernement de transition auquel j’ai eu l’honneur de participer », a mis en contexte l’ancien directeur de la police nationale, avant d’ajouter qu’ayant été mis en cause, il voudrait affirmer, «de manière formelle qu’aucun accord secret n’a été signé par la transition », et qu’il n’a « jamais pris part à une activité de ce genre ». En bon flic et surtout en diplomate, Cissé qui a été également conseiller du président Issoufou durant son premier mandat, a demandé à « être tenu à l’écart de tout débat politicien négatif ».
Et d’enfoncer le clou : « lorsqu’on a exercé de hautes fonctions, on doit s’inscrire dans une dynamique de paix et œuvrer pour préserver l’unité nationale, c’est mon intime conviction », a estimé nécessaire d’ajouter l’ambassadeur Cissé. « Tout comme je l’ai été avec le général Salou Djibo, président du CSRD, ma loyauté est totale envers les hautes autorités nationales actuelles de notre pays », a conclu Cissé qui a aussi relayé son droit de réponse sur les réseaux sociaux.
Parole contre parole !
Voilà ! Parole contre parole, donc, entre Hama et Cissé. Il reste maintenant à savoir, laquelle de ces deux nouvelles versions de l’histoire, parait le plus plausible. Là aussi, ce n’est pas les arguments qui manquent, surtout du côté de l’opposant, dont les révélations ont été étayées par toute une série d’interprétations de l’actualité politique nationale de ces derniers temps. Il s’agit notamment du maintien dans le gouvernement et à des postes stratégiques de certains proches du général, le ministre de la justice Marou Amadou par exemple, ainsi que la proximité affichée entre le PR et le général, en plus d’annonces de la création prochaine d’un parti ou d’un retour imminent de l’ancien chef d’Etat sur le terrain politique.
Il faut l’avouer : il ne s’agit pour l’heure que de diverses versions d’une histoire, donc d’allégations de part et d’autres. A moins d’être dans le secret des dieux, seul l’avenir nous dira qui a raison ou qui a tort, ou même ce qui a changé la donne en cours de route ou explique cette histoire. Le fameux pacte étant supposé secret, on va donc devoir attendre et suivre l’évolution de la situation politique pour s’en faire une idée. Les prochaines élections, c’est dans moins de trois ans. Le PR Issoufou Mahamadou est au terme de son second et dernier mandat. La guerre de succession, tant au sein de son parti que des autres prétendants du pouvoir comme de la majorité mais aussi des autres aspirants, a déjà commencé. Elle s’animera et atteindra son paroxysme les prochains mois, et comme en politique tous les coups sont permis, on n’attendra pas trop longtemps à comprendre, à défaut de savoir, qui a mis « l’eau dans noix de coco ». Comme le disent les ivoiriens…
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
Meme si vous etes a LA mangeoire, aillez peur du tout puissant. Salut.!!!!
La triste fin sera celle des traitres qui ont banalise la valeur sacree du saint coran surlequel ils ont jure et font le contraire.
insha allah l'avenir nous