ELECTIONS: le CNDP s’accorde sur les modalités de révision du Code électoral et de la CENI
La session extraordinaire du Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), qui s’est tenue ce lundi 1er Octobre au cabinet du premier ministre, a débouché sur la mise en place d’un comité paritaire tripartite qui va réunir les membres de la majorité, de l’opposition et des partis non-affiliés.
Le Comité qui sera composé de 12 membres, en raison de 4 pour chacune des trois parties, aura en charge la lourde mission de proposer les modalités de révision du nouveau code électoral ainsi que de la composition et du règlement intérieur de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le comité qui sera installé ce jeudi 4 octobre et qui pourra faire appel à des personnes ressources, aura trois (03) semaines pour remettre son rapport qui sera par la suite examiné et validé par une prochaine session du CNDP. Les nouvelles propositions d’amendements seront par la suite introduites dans le circuit législatif au cours de l’actuelle session du Parlement.
C’est en substance, l’essentiel du bilan dressé à l’issue de la session, qui a duré plusieurs heures, par le PM Brigi Raffini, également président du CNDP. Les débats ont été des plus houleux mais de manière générale, il a permis de relever des insuffisances dans le nouveau code électoral. La preuve, même la majorité MRN a proposé un amendement de certaines dispositions du code, comme l’a fait savoir le ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum, qui est le président du PNDS Tarayya. Les insuffisances relevées sont relatives à la composition de la CENI et ses démembrements, ainsi qu’à son règlement intérieur tout comme celui du CNDP.
Le dialogue reprend en dépit de l’absence du FRDDR
Moins d’un an après son adoption, le nouveau Code électoral va subir un lifting. Une concession faite par la majorité à la suite des récurrentes critiques des partis de l’opposition. En ouvrant le dialogue pour la révision du Code, la majorité a ainsi répondu à certaines revendications de l’opposition. C’est ce qui a justifié la présence, à la session de ce 1er octobre, de plusieurs de ses composantes notamment le Front patriotique d’Ibrahim Yacouba ainsi que du Front des partis non-alignés. Par contre, et comme il l’a fait savoir quelques heures avant le début de la session dans un point de presse, le FRDDR, principale composante de l’opposition politique, a boycotté la réunion, tout comme le FOI de Mme Bayard Mariama Gamatié. Malgré son boycott, le FRDDR a daigné envoyé une lettre au président du CNDP dans laquelle il a réitéré ses conditions pour sa participation au dialogue politique qu’il boycott depuis 2016. Dans la lettre, qui a été lue au début de la séance, le Front a de nouveau posé ses conditions qui tiennent entres autres à l’instauration d’un climat propice à un dialogue inclusif qui devrait se traduire notamment par la convocation d’Assise nationale avec la présence de témoins nationaux et internationaux. Des conditions que le FRDDR a souligné avoir fait part aux médiateurs internationaux (OIF, NDI) lors de précédentes consultations, et que la majorité trouve « surréalistes ».
Le FRDDR a donc décidé de continuer son boycott du CNDP, ce qui est de nature à entacher déjà les résultats du dialogue en cours. Afin d’amener le front de meilleurs sentiments, les associations religieuses qui sont témoins nationaux aux sessions du CNDP, ont été invitées à mener une médiation pour que le FRDDR rejoignent le processus. Ce qui ne va pas visiblement empêcher le dialogue de se poursuivre avec la Majorité, les partis non-affiliés et une partie de l’opposition, avec la présence du Front patriotique.
A.K.M (Actuniger.com)
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