CNDP : l’opposition FRDDR boycotte finalement la session extraordinaire
Les partis politiques de l’opposition politique réunis au sein du FRDDR ne participeront finalement pas à la session extraordinaire du CNDP, convoquée ce lundi 1er octobre à la Primature. C’est ce que le principal front de l’opposition politique a fait savoir lors d’un point de presse qui s’est tenu ce lundi 1er Octobre au siège du Moden Lumana.
Le FRDDR a exposé à l’opinion ses motifs notamment la non-prise en compte de certaines conditions posées par le front, qui boycotte le CNDP depuis 2016, au sortir des dernières élections générales. Il s’agit entre autres du rétablissement du climat de confiance à travers des mesures de décrispation politique mais aussi de la présence de témoins internationaux pour un dialogue sincère et inclusif. « Les conditions de notre participation ne sont pas encore réunies. Nous avions fait part de notre position et décliné nos revendications à l’occasion des médiations menées par le passé par plusieurs organisations internationales notamment le NDI ou l’OIF. Aucun élément nouveau n’est depuis, venu pour faire varier notre position », a fait savoir le président du FRDDR, Falké Bacharou, également président du RDR Tchendji, lors du point de presse. Dans la déclaration lue par le porte-parole du Front et secrétaire général de l’ORDN Tarmamoua, a détaillé toutes les raisons qui ont justifié le maintien du boycott malgré leur prédisposition à « un dialogue sincère et inclusif ».
Jusqu’au dimanche 30 septembre, c’est-à-dire la veille de la session extraordinaire, le principe d’une participation était acquis malgré de fortes réticences de certains partis membres. Contactés par actuniger, à la suite des rencontres qui se sont tenues le weekend afin de dégager une position, plusieurs leaders du Front nous ont confirmé que le principe étaient acquis. « Les débats étaient houleux, et il y a eu beaucoup de réticences mais finalement l’opposition a décidé d’y prendre part afin de donner une chance au dialogue », nous a par exemple confirmé un cadre du FRDDR.
Piège
Les concertations qui ont été difficiles se sont poursuivies par la suite à travers des conciliables informelles et ce lundi, l’opposition a fait part d’une nouvelle position. « Nous avons flairé un piège du côté du président du CNDP, le premier ministre, et de la majorité », nous a fait savoir notre source qui a pris part à toutes les réunions du Front. Selon cette dernière, la main-tendue de la Majorité, « c’est juste pour montrer à l’opinion et à la communauté internationale qu’elle est ouverte au dialogue mais sans réellement vouloir prendre en compte les revendications de l’opposition ».
C’est donc parce qu’elle doute de la sincérité de la majorité et de la mauvaise foi du gouvernement que l’opposition a opté pour le maintien du boycott du CNDP.
Rappelons que le Front patriotique d’Ibrahim Yacouba a lui décidé d’y prendre part suite à l’inscription sur l’ordre du jour de la révision du Code électoral, sa principale revendication. Le Front de l’opposition indépendante (FOI) dirigé par Mme Bayard Moumouni Gamatié, a décidé de son coté de décliner l’invitation, en raison de la situation politique et sociale du pays, qui imposent d’autres priorités que des sujets électoraux. Au niveau du Front des partis non-affiliés pour l’alternance démocratique (FPNAD), que préside Hambali Dodo, la décision d’y participer a été acceptée mais avec des conditions.
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
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