NIGER-BENIN : mise en service des Postes de contrôle juxtaposés de Malanville, des puissants outils d’intégration au sein de l’espace UEMOA
Les Postes de Contrôle Juxtaposés (PCJ) de Malanville, à la frontière entre le Bénin et le Niger, sont officiellement opérationnels depuis ce jeudi 12 juillet, quatre années après l’inauguration. A cette occasion, une importante cérémonie solennelle s’est déroulée au niveau du site afin de marquer d’un cachet particulier, la mise en service de cet outil, vecteur de l’intégration dans la zone UEMOA.
C’est par une cérémonie riche en couleurs que les Postes de contrôle Juxtaposé (PCJ) de Malanville sont officiellement entrés en service, quatre année après leur inauguration par les chefs d’Etat du Niger et au Bénin. Après les derniers réglages, l’entrée en service du PCJ de Malanville a démarré ce jeudi 12 juillet et pour marquer l’évènement, les principaux responsables ministériels en charge des transports et du commerce des deux pays tout comme une importante délégation de l’UEMOA a fait le déplacement sur le site. Aux côtés du Représentant du Président de la commission UEMOA, M. Ibrahima Diemé, se trouvaient ainsi le ministre des Infrastructures et du Transport du Bénin, M. Alassane Seidou, ainsi que celle de ses homologues nigériens, Karidjio Mahamadou, en charge du transport et Abdoulaye Kadi, celui de l’équipement. Les préfets des départements d'Alibori au Bénin ainsi que celui de Gaya au Niger, ainsi que plusieurs autres responsables des services techniques des deux zones frontalières étaient également de la partie tout comme les autorités traditionnelles et religieuses locales.
C’est sous un soleil particulièrement brillant que s’est déroulée la cérémonie qui a enregistré la participation d’une foule venue nombreuse et au sein de laquelle on notait, en plus des responsables locaux et administratifs des deux régions frontalières, celle des principaux acteurs des secteurs du commerce et du transport des deux pays mais aussi du Nigéria voisin.
La cérémonie proprement dite a débuté avec les allocutions de bienvenue du maire de la commune de Malanville, Inoussa Dandakowé et celui de Gaya, Hamidou Amadou, suivi de celles des ministres des transports des deux pays voisins. Puis ce fut au tour du Représentant du Président de la commission UEMOA, de prendre la parole pour réitéré la forte volonté de la nouvelle Commission présidée par notre compatriote, Abdallah Boureima, de renforcer la facilitation des transports et du transit entre les Etats membres de l’organisation communautaire. Dans son intervention, Ibrahima Diémé qui est également le Commissaire de l’UEMOA chargé du Département du marché régional et de la coopération au sein de l’UEMOA, a indiqué que le démarrage des activités du PCJ de Malanville va se traduire par une fluidification des échanges, la suppression des barrières non tarifaires et la réduction des coûts de consommation intermédiaires. L’objectif visé à ce niveau est selon Ibrahima Diemé, « d’harmoniser les pratiques administratives et douanières, de moderniser et de faciliter les opérations de passage, d’assurer un contrôle rapide, de sécuriser le trafic et de gagner du temps dans l’accomplissement des formalités pour traverser cette frontière ». L’intervention du Commissaire a été par la suite suivi d’une présentation solennelle de l’équipe transitoire proposée par les autorités du Niger et du Bénin pour officier sur la plateforme de services dans le cadre de la gestion et de l’exploitation des PCJ. L’occasion pour les membres de l’équipe d’être officiellement installés dans leurs nouvelles fonctions.
Des échanges plus faciles et plus fluides sur le corridor Cotonou-Niamey
Les ministres des Transports du Bénin et du Niger se sont par la suite succédés à la tribune pour rappeler les enjeux de la mise en service de ce PJC qui fera date dans la longue marche vers l’intégration sous-régionale pour laquelle les pays de l’UEMOA se sont collectivement et solidairement engagés. Il s’agit, entre autres, de faciliter le commerce sur le corridor Cotonou-Niamey, d’où l’intérêt particulier que lui accordent les présidents Patrice Talon du Bénin et Issoufou Mahamadou du Niger comme l’a expliqué Alassane Seidou. Le ministre béninois des Infrastructures et du Transport a saisi l’occasion pour témoigner toute la gratitude des gouvernements des deux pays à l’Union européenne (UE) qui a assuré le financement de la plate-forme ainsi qu’à la Commission de l’UEMOA pour les efforts inlassables qu’elle déploie pour promouvoir l’intégration dans l’espace communautaire. Lors de son allocution, le ministre Alassane Seidou a fait une annonce de taille, en précisant qu’afin de permettre aux utilisateurs de bien s’approprier cet outil d’intégration et de se familiariser avec les formalités et autres procédures, « aucun frais ne sera perçu au niveau du PJC de Malanville durant une période d’une année et demie ».
Intervenant à son tour, le ministre nigérien des Transports a aussi insisté sur les multiples enjeux de l’opérationnalisation de cet outil de facilitation de commerce sur le corridor Cotonou-Niamey et au delà sur toutes la chaîne des pays membres de l’UEMOA. « Ils sont à la fois économiques, environnementaux et même diplomatiques » a souligné Karidjio Mahamadou qui n’a pas manqué de mettre en exergue la particularité de ces enjeux pour le Niger, un pays enclavé dont l’économie dépend en grande partie des corridors commerciaux avec ses voisins. Avant de terminer son allocution, le ministre nigérien qui a réitéré l’engagement de son pays à ratifier tous les accords nécessaires pour une entrée en vigueur effective des textes régissant le fonctionnement de ces PCJ, a lancé « un appel à l’esprit de civisme qui doit animer les agents commis aux contrôles et à la l’accomplissement des formalités administratives aux postes autorisés, ainsi que les usages afin que disparaissent les pratiques anormales sur les routes ». Pour Karidjio Mahamadou, « il y va de la compétitivité de nos économies et au-delà de la réduction de la pauvreté de nos Etats ».
Les PCJ, un puissant vecteur d’intégration au sein de l’UEMOA
Ce fut ensuite de la traditionnelle cérémonie solennelle de coupure de ruban puis la visite guidée du site abritant le PCJ de Malanville et ses différentes composantes. Bâti sur une superficie de 9 ha, il est constitué de plusieurs voies d’accès et de circulation, de parking en pavés, des bâtiments administratives et d’autres annexes notamment des enclos à bétail, diverses clôtures et un mur coupe-feu. Le PCJ de Malanville qui a nécessité une enveloppe de 11 milliards de FCFA financé par l’Union européenne (UE) comprend également d’autres équipements et commodités destinés à offrir un service de qualité aux usagers en plus d’assurer son fonctionnement sans interruption. Entres autres, on peut citer un groupe électrogène, un pèse essieux à basse vitesse, un système de vidéo-surveillance moderne ainsi que des espaces d’attentes, de prières ou de restaurants.
Il convient de noter que le PCJ de Malanville, à la frontière entre le Bénin et le Niger, fait partie des trois (3) premiers structures du genre que le Conseil des ministres de l’UEMOA a adopté dans son programme prioritaire de construction de onze (11) PCJ qui seront progressivement mis en service au niveau des principaux corridors de l’espace communautaire. C’est donc un site pilote d’où son intérêt particulier pour toute la sous-région à travers l’opportunité qu’il offre de regrouper les services de contrôle sur un même site frontalier afin notamment de promouvoir l’intégration en contribuant significativement à faciliter la libre circulation des personnes et des biens d’un Etat à l’autre.
Abdoul Karim Moumouni (Actuniger.com), envoyé spécial à Malanville
Commentaires
Les policiers
Douaniers vont s enrichires encore
Qui surveiile ca?
Je suis grand maitre medium gosso, h