Mahamadou Issoufou : « Le Niger est une démocratie et je suis un démocrate. Je m’en vais en 2021 à la fin de mon second mandat »
En visite officielle en France, le président Mahamadou Issoufou a été reçu ce lundi 4 juin à l’Elysée, par son homologue français Emmanuel Macron. Après des échanges, les deux chefs d’Etat ont conjointement animé un point de presse au cours duquel, en plus de la coopération bilatérale et des sujets interdits communs (Migration, terrorisme et lutte contre le changement climatique), Issoufou et Macron ont évoqué la situation sociopolitique qui prévaut au Niger.
Interrogé par une journaliste de RFI sur les dérives autoritaires » que dénoncent les ONGs nationales et internationales dans son pays, le chef de l’Etat nigérien a été catégorique : « le Niger est un pays démocratique et un état de droit où les rapports de force politique sont régis par la loi entre les citoyens mais également entre l’Etat et les citoyens ». « Toutes les libertés sont garanties y compris celle de manifester » a aussi fait savoir Mahamadou Issoufou qui a trouvé « le tapage des médias français injustifié » en référence aux nombreux articles publiés dernièrement dans la presse française sur les « dérives dictatoriales du pouvoir de Niamey ». S’agissant de la série d’interdiction des manifestations et de la vague d’arrestation des acteurs de la société civile, Issoufou Mahamadou a fait remarquer que ces derniers ont manifesté à plusieurs reprises. « Mais à un certain moment, ils ont voulu manifesté la nuit, ce que nous ne pouvons pas autorisé au regard du contexte sécuritaire et des risques d’infiltration » a poursuivi le président Issoufou qui a tenu à préciser que c’est sur la base des textes en vigueur donc de la législation nigérienne que les décisions ont été prises, comme cela se passe dans toutes les capitales occidentales sans que cela n’émeuve personne et surtout les médias.
Macron n’a pas de leçon à donner
« Nous ne vous demandons pas de nous encenser mais de traiter l’information de manière objective, nous faisons beaucoup de réalisations que vous ne rapportez pas » a encore insisté le président nigérien au cours du point de presse. La preuve, a-t-il souligné, c’est qu’il est « un démocrate et en 2021 je m’en vais, c’est mon dernier mandat et je n’ai pas l’intention de triturer la constitution. Je ne vois donc pas de dérives autoritaires auxquelles vous faites allusions ».
Interpellé sur la même question, le président français a joué dans la prudence. « J’ai un dialogue constructif avec Issoufou Mahamadou. Il a été élu démocratiquement et le pays dispose de sa constitution et de ses lois » a fait savoir Emmanuel Macron avant d’ajouter qu’il n’a pas « de leçon à donner à ce sujet ».
Par la suite et au cours d’un entretien qu’il a accordé à la chaîne France 24, le président Issoufou a réitéré son engagement de se retirer à la fin de ses deux mandats constitutionnels. « Je confirme de manière irrévocable que je ne briguerai pas un troisième mandat » a clamé le chef de l’Etat qui a tenu dans l’entretien, à dénoncer les agissements d’une « société civile putschiste qui a toujours combattu les régimes démocratiques ».
Ikali (Actuniger.com)
Commentaires
Par le peuple,
Pour le peuple
Le niger est un pays doublement d
la suite on la connait .
to Issoufou a dit : je suis d
F
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