Collectivités Locales : Plusieurs maires de la région de Zinder révoqués pour faute lourde
Plusieurs maires de la région de Zinder ont été révoqués de leurs fonctions à l’issue du Conseil des ministres du vendredi 30 mars 2018 présidé par le chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou. Selon le communiqué publié à l’issue du conseil, ils ont été sanctionné « pour faute lourde ». Il s’agit de Amadou Tidjani Abba, maire de la commune rurale de Dantchiao (département de Magaria), Haladou Maman Galadima, maire de la commune rurale de Guidimouni (département de Damagaram Takaya) et Sani Abdourahamane, maire de la commune rurale de Gouna (département de Mirriah).
Aucune autre explication n’a été donnée sur les fautes commises par les maires révoqués mais ce n’est pas la première que de telles décisions sont prises par le gouvernement à l’encontre de certains responsables communaux indélicats. Ces décisions ont été prises, en effet et selon les dernières explications des autorités, à la suite des inspections conduites par les services habilités (IGE, HALCIA) et qui auraient décelé plusieurs dysfonctionnements ainsi que des manquements dans la gestion de certaines communes du pays.
Il convient de relever que dans le cas des décisions de ce 30 mars, les sanctions ont visé uniquement les maires sans dissoudre les conseils communaux comme c’est assez souvent le cas par le passé.
Lors du conseil des ministres de ce vendredi, plusieurs maires révoqués ainsi que des conseils dissous ont été d’ailleurs remplacés par des délégations spéciales. C’est le cas de la commune de Tesker qui est désormais dirigée par Attawana Adam, le nouveau président de la délégation spéciale, laquelle a comme membres, Maman Elefi et Mahaman Idrichi.
A la Commune urbaine de Dakoro, c’est Kakalé Sami, qui va assurer la présidence de la Délégation spéciale qui a comme membres : Arzika Ibrahim, Hamissou Hama, Issaka Hayatou et Ali Mahamane Sani.
Le mandat des élus locaux est arrivé à échéance depuis 2016 mais les élections locales ne se sont pas encore tenues, ce qui nécessite la prorogation successive des conseillers et organes municipaux. Pour l’opposition, c’est ce qui sert de prétexte au régime pour révoquer par décret plusieurs maires et les remplacer par des délégués spéciaux qui lui sont acquis.
Commentaires