« Laissons nos adversaires à leurs illusions et occupons-nous de l'avenir » déclare Bazoum Mohamed, fraîchement réélu à la tête du PNDS

Le 7e Congrès du PNDS Tarraya a pris fin le dimanche 24 mars au Palais du 29 Juillet de Niamey. Après deux jours de travaux, les congressistes ont renouvelé leur confiance (par 288 voix sur 288 possibles c'est-à-dire inscrits et autant de votants) au président du Comité exécutif national (CEN) sortant, Mohamed Bazoum. Un nouveau CEN de 256 membres a été également mis en place dont la composition reprend pour l’essentiel l’ancienne équipe. Des résolutions ont aussi été adoptées en plus de quelques légères révisions apportées aux textes du parti.

A l’issue des assises, le président Bazoum Mohamed a prononcé le discours de clôture dans lequel il a tiré le bilan du Congrès avant de fixer les grandes orientations et les défis du nouveau mandat de 4 ans qui commence.

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En intégralité, le discours du Président Bazoum Mohamed, lors de clôture du 7e Congrès du PNDS TARAYYA

Camarades membres du Comité exécutif national,
Chers délégués des partis amis venus de l'étranger,
Chers leaders des partis membres de la MRN et de l'APR
Mesdames et Messieurs,

Chers camarades congressistes,
Nous voici, conformément à nos prévisions, au terme des assises du 7eme congrès de notre parti. C'est l'occasion pour moi de féliciter les camarades qui ont eu la charge de l'organisation matérielle de cet événement. C'est toujours un plaisir de savoir que le dévouement de quelques-uns puisse être bénéfique pour tous. Je voudrais aussi remercier les délégués qui, comme d'habitude, ont fait preuve d'un sens aigu de discipline et de responsabilité.
Ce congrès étant un congrès ordinaire, l'élément le plus important de son agenda était le renouvellement des organes et instances du parti. Ainsi son point d'orgue aura été l'élection du président du Comité exécutif national et du CEN lui-même. 
Le Congrès vient à cet égard de me renouveler sa confiance en me portant une fois encore à la tête du parti et ce dans la pure tradition des pratiques qui ont conféré sa personnalité si singulière à notre organisation. Je voudrais vous dire que c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai accueilli votre choix et ce sera avec la même humilité et le même dévouement que je m'acquitterai de la mission que vous m'avez ainsi confiée. La confiance que vous venez de me témoigner ainsi que celle que vous avez témoignée à mes autres camarades du Présidium est une manière de nous donner quitus de notre mandat précédent et de nous encourager à poursuivre dans la même voie de l'unité, de la cohésion et du rassemblement.
Permettez-moi de vous dire que je ferai preuve de toute la loyauté nécessaire pour maintenir l'unité de notre parti et mettre en œuvre tous les moyens indispensables pour assurer son expansion et son rayonnement. L'analyse que nous avons faite, à l'occasion de nos débats, des rapports des fédérations du parti ainsi que des sections de la Diaspora indique très clairement que nous disposons d'importantes marges de croissance dans toutes les régions et qu'il nous suffit de faire preuve d'engagement et de savoir faire pour assurer au parti son rythme habituel de progression. Aussi puis-je vous rassurer que le comité exécutif national que vous venez d'élire en reconduisant la plupart des membres de l'ancienne équipe sera à la hauteur de vos espérances. Nous nous déploierons, en relation étroite et permanente avec les structures de base, en vue de mener les actions les plus avisées pour conforter nos acquis d'une part et réaliser les conquêtes nouvelles qui assureront au parti sa croissance.
Dans l'optique de la rationalisation du fonctionnement de nos instances, une modification a été apportée aux Statut du parti relativement à la composition du Comité central du parti. Ainsi tous les membres du comité central seront désormais des camarades qui y siègeront en vertu de leur responsabilité qu'ils assument dans des fonctions précises au sein du parti. Le congrès a décidé que tous les députés et les ministres du parti sont des membres de droit du Comité central.
Mesdames, Messieurs, 
Chers camarades, chers amis,
Ce Congrès a été pour nous une occasion d'évaluer l'action du gouvernement à l'aune des engagements pris par le Président de la République dans le cadre du programme de la Renaissance. De façon unanime les différents rapports de nos structures ont fait part de leur satisfaction quant aux résultats acquis en dépit des grandes difficultés inhérentes à un contexte fortement marqué par les effets des différents chocs liés aux défis du terrorisme, à la crise économique provoquée notamment par la baisse abyssale du cours de l'uranium et la récession de l'économie du Nigeria, ainsi qu'au dérèglement climatique. Le Congrès a adopté plusieurs motions soutenant l'action du Président de la République dans différents domaines de la vie du pays. Ce soutien, nous nous devons de l'assurer au Président de la République par nos efforts pour expliquer sa politiques auprès des couches les plus profondes de notre société et contribuer à maintenir un niveau de cohésion sociale, de stabilité et de paix compatible avec les exigences des défis auxquels notre pays fait face. Le congrès a particulièrement insisté sur les défis du terrorisme et encouragé le Président de la République à poursuivre ses mêmes efforts pour mettre nos forces de défense et de sécurité dans les conditions à même de leur permettre de faire face à leur mission patriotique.
Mesdames, Messieurs,
Chers camarades, chers amis,
Le congrès s'est aussi appesanti sur la nécessité de maintenir la cohésion au sein de la mouvance présidentielle. La règle étant le respect des engagements souscrits, je voudrais ici assurer les congressistes que nous mettrons un point d'honneur particulier à observer de la façon la plus scrupuleuse notre part d'engagement, chaque fois que de besoin. Notre parti continuera de cultiver avec ses partenaires la même cordialité et la même courtoisie qui ont toujours caractérisé nos relations. Mieux, il nous incombe, à tous les niveaux, de faire preuve d'une grande solidarité à l'égard de nos alliés, compte tenu de la place qui est la nôtre dans cette mouvance.
S'agissant des perspectives électorales, le congrès s'est réjoui de la mise en place de la CENI dans sa version résultant des changements apportés à la loi électorale au lendemain des élections de l'année 2016, à l'issue des différents forums organisés avec nos partenaires extérieurs les plus crédibles en cette matière.
A l'issue des discussions que nous avons eues à ce sujet sur le comportement de l'opposition, il est ressorti que la stratégie de celle-ci n'a absolument rien à voir avec le texte du code électoral mais tient à autre chose de bien plus profond. En effet, pour l'opposition s'engager dans un nouveau cycle électoral, c'est reconnaître une certaine légitimité aux institutions issues des élections de l'année 2016 et renoncer au fondement même de sa stratégie de subversion à l'œuvre depuis toujours. En vérité, souvenons-nous, les députés de l'opposition ne se sont retrouvés à l'assemblée nationale qu'au prix d'une transgression lamentable d'un mot d'ordre de boycott qui leur avait été prescrit par les directions de leurs partis politiques. Comme le scrupule n'est pas le fort de nos adversaires, les voilà qui sont capables d'assumer une situation de schizophrénie où ils siègent dans une assemblée nationale dont ils ne reconnaissent pas la légitimité. 
Chers camarades, chers amis,
Nous avons raison d'être lucides et de savoir très clairement que notre opposition consentirait difficilement pour le moment de siéger à la CENI car cela équivaudrait pour elle à renoncer au pouvoir qu'elle a toujours perçu comme son bien naturel dont elle ne peut avoir été que spoliée. Puisqu'elle estime avoir été spoliée du pouvoir, elle n'aura jamais de cesse de vouloir le reconquérir par la voie de la subversion. Ses agissements actuels sous couvert de combat de la loi des finances 2018 à travers son cheval de Troie que sont certains individus qui se drapent du manteau de la société civile sont là pour l'attester à suffisance. Non contente d'avoir organisé de nombreuses marches depuis plusieurs mois, la voici qui se propose d'organiser des manifestations nocturnes. Sachant qu'elles seront interdites elle pense alors trouver un prétexte pour recourir aux actions de rue à même de déboucher sur l'insurrection dont elle a toujours rêvé. Laissons-les à leurs illusions et occupons-nous de l'avenir.

Camarades congressistes, le bureau que vous venez d'élire a toutes les qualités nécessaires pour lui garantir le succès. Vous avez, en effet, confirmé à la tête du parti des camarades que vous connaissez très bien, des camarades qui ont toujours servi le parti avec abnégation et loyauté. Vous leur avez adjoint d'autres camarades tout aussi engagés. L'harmonie et la convivialité dans lesquelles nous avons tenu ce congrès sont un gage de vitalité et une garantie d'un grand destin pour notre parti. Je suis sincèrement ému et je vous promets que mes camarades et moi aurons toujours à cœur de ne jamais vous décevoir et ne jamais décevoir notre camarade Issoufou Mahamadou à qui nous devons ce que nous avons de meilleur comme tradition de gouvernance, toujours marquée au coin de la loyauté et de l'intérêt du parti.

Je vous remercie.