Loi de finances au Niger: le gouvernement ne veut pas faire de compromis
C'est une véritable fin de non-recevoir que vient d'opposer le gouvernement nigérien aux acteurs de la société civile. Devant les partenaires au développement du pays, le ministre des Finances Hassoumi Massaoudou n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le comportement de la société civile et l'opposition qui continuent de combattre la nouvelle loi de finances 2018. Le gouvernement ne reculera pas, a-t-il déclaré.
D’entrée de jeu, le ministre Hassoumi Massaoudou a balayé d’un revers de la main l’idée selon laquelle la loi de finances 2018 touche surtout le monde rural : « Toutes ces mesures concernent les villes. Donc ça, ça concerne un secteur qui n’était pratiquement pas fiscalisé et qui fait 59 % du PIB, et qui concerne des marchés, tous ces marchés que vous voyez, Katako, etc. Toute cette activité-là n’était pas du tout fiscalisée. Est-ce que cela est normal ? »
Chiffres à l’appui, le ministre a démontré que les Nigériens doivent d’abord se prendre en charge : « Nous ne pouvons pas continuer à ne compter que sur l’appui budgétaire, sur l’aide budgétaire. Ce n’est pas possible. »
Sans impôts, l’Etat risque de disparaître, a déclaré Hassoumi Massaoudou. Selon lui, l’opposition et la société civile ne gagneront pas ce combat : « Nous ne pouvons quémander sans prendre nos responsabilités. Je pense qu’ils ne vaincront pas. C’est un moment essentiel pour qu’il y ait un changement de culture par rapport à l’impôt parce qu’en réalité, ceux qui aujourd’hui sont dans la rue considèrent que payer l’impôt est illégitime. »
C’est sans détour que les partenaires au développement ont félicité le Niger pour, disent-ils, ses « réformes courageuses ». Selon Mateus Raul Paula, le chef de délégation de l'Union européenne au Niger : « Le choc des matières premières, le choc de l’aide sécuritaire imposent des réformes courageuses. »
RFI
Commentaires
1. Comme le disait l'autre, c'est de l'int