Des militants de l’opposition nigériennes placés sous mandat de dépôt
Au Niger, des militants de l’opposition ayant organisé un « sit-in », à Niamey, dimanche 4 février, ont été placés sous mandat de dépôt. Ils devraient être jugés, en début de semaine prochaine, pour trouble à l'ordre public.
Après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, sept des dix militants de l’opposition sont déférés à la prison civile de Niamey. Parmi eux, figurent Alhassane Intinicar, président du parti Akal-kassa et Ibrahim Bana, un activiste et militant du parti Lumana FA.
Attroupement
Ils sont tous accusés d’avoir organisé un attroupement non armé qui trouble l’ordre public ainsi qu’une manifestation non déclarée, ce qui est passible, dit-on, d’un emprisonnement d’un an.
C’est à l’appel de la présidente du nouveau Front de l’opposition indépendante (FOI), Mme Bayard Mariama Gamatié, que les militants ont organisé un sit-in, sur la place Toumo de Niamey, pour exiger, notamment, le retrait de la loi de finances 2018 et le départ de toutes les forces étrangères du Niger.
Sont-ils tombés dans le piège de la police en dépassant l’horaire fixé sur leur autorisation de manifester le dimanche 4 février ? Toujours est-il que la police a organisé une descente sur la place Toumo, à 00h35, le 5 février, pour arrêter les dix militants. Placés sous mandat de dépôt, ils seront jugés en flagrant délit, en début de semaine prochaine.
Meetings de protestation
Mariama Gamatié Bayard dit ne pas comprendre qu’après quatre jours de garde à vue, ces militants soient envoyés en prison, sans passer par la justice. Depuis le vote de la loi de finances 2018, les partis politiques de l’opposition et la société civile ne cessent de dénoncer cette loi. Des marches suivies de meetings de protestation sont organisés chaque deux semaines.
RFI
Commentaires
la responsabilite c est pas seulement quand on est au pouvoir, meme a l opposition le devoir de responsabilite s impose