Le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta au Niger pour parler sécurité
Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta a effectué ce mercredi, une visite de travail au Niger, dans le cadre de la mobilisation du financement de la Force Multinationale des pays du G5 Sahel, et en prélude à l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra la semaine prochaine à New York, aux Etats Unis d’Amérique.
Le Chef de l’Etat malien était accueilli à sa descente d’avion, à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, par son homologue du Niger, Issoufou Mahamadou, avant d’être salué peu après par les différents corps constitués.
Les deux Hommes ont ensuite eu deux entretiens en tête-à-tête au Salon d’honneur de l’Aéroport et au Palais de la Présidence de la République, avant de partager ensemble un déjeuner.
Peu avant son départ de la capitale nigérienne, Ibrahim Boubacar Keïta, Président en exercice du G5 Sahel, a co-animé avec son homologue Issoufou Mahamadou, une conférence de presse.
Ibk, comme l’appellent affectueusement ses compatriotes, s’est réjoui de la qualité de l’accueil qui lui a été réservé à son arrivée dans notre pays.
« En tant que Chef d’Etat d’un pays ayant un problème commun, le terrorisme; et dans le cadre de la lutte contre ce fléau commun, nous avons décidé au niveau du G5 Sahel, d’unir nos efforts derrière la Force Multinationale » a-t-il déclaré.
Après la Session Extraordinaire sur le G5 Sahel tenue il y a deux mois, « cette Organisation, a souligné IBK ‘’ a cessé de convaincre de sa pertinence et il est bon de constater ses intérêts à travers des concertations régionales et internationales comme l’Assemblée générale des Nations Unies à laquelle nous allons assister la semaine prochaine ».
Le Président du Mali effectue le tour des Cinq pays du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mali, Burkina Faso, Mauritanie) « afin que d’une voix forte et unie, nous nous rendons à l’ONU pour défendre ce dossier en vue de son financement ».
Pour sa part, le Président de la République, Issoufou Mahamadou a exprimé toute sa joie de recevoir « un vieil ami et vieux camarade avec qui nous partageons des relations personnelles très fortes, lesquelles relations sont au niveau de nos Etats, excellentes aussi ».
« Nous faisons face à des menaces communes, stratégiques et terroristes qui peuvent atteindre à la survie même de nos Etats, c’est conscients de cela, que nous avons décidé d’unir nos efforts, nos moyens et nos ressources pour arrêter ces menaces communes, qui tendent à saper le fondement de nos Etats » a fait remarquer le Chef de l’Etat nigérien.
Issoufou Mahamadou a par ailleurs noté qu’au niveau de nos pays, il est heureux « que nous ayons décidé de mettre en place ce G5 Sahel, et à l’intérieur, de mettre en place une Force Conjointe qui couvre les objectifs de développement et de sécurité ».
Cette Force, selon lui, est divisée en trois fuseaux : le fuseau Est, composé des contingents du Tchad et du Niger qui est quasi opérationnel ; le fuseau Centre, ders forces du Mali, du Burkina Faso et du Niger (qui est aussi quasi opérationnel) et enfin le fuseau Ouest, composé des contingents du Mali et de la Mauritanie également mis en place.
‘’ Mais la question de sécurité, a ajouté, le Chef de l’Etat nigérien « constitue un bien public mondial, car ce combat que nous menons pour protéger nos peuples, concerne également le monde entier. Pour rendre donc opérationnelle cette Force, il est important qu’elle bénéficie de la solidarité internationale ».
Les deux Présidents ont mis à profit cette visite, pour évoquer la coopération bilatérale entre le Mali et le Niger ainsi que les questions de sécurité et de développement dans la sous région.
En dépit des apports de la France, principal soutien à la création de la Force Multinationale G5 Sahel, le financement demeure le grand blocage pour la réalisation du rêve des pays membres. D’un coût estimé à 423 millions d’Euros, le G5 Sahel n’est qu’au quart du montant recherché. En dehors du financement, l’autre préoccupation demeure la mobilisation des hommes qui vont constituer cette Force sous régionale. Le dispositif humain à déployer de 5250 hommes, reste à étoffer.
ANP
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