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Ousseini Tinni Pan Discours Octobre 2016

« Mesdames et Messieurs,
Avant d'entrer dans mon propos, permettez-moi d'abord de rendre grâce à Dieu, le Tout Puissant, dont la miséricorde nous permet de nous retrouver, aujourd'hui encore, pour entamer cette deuxième session ordinaire au titre de la présente année.

Zeyna commission0


Chers collègues, nous ouvrons nos assises dans un contexte marqué par des faits aussi importants les uns que les autres.
Actualité oblige, je me dois d'abord d'évoquer la rentrée scolaire, important rendez-vous pour l'État, les scolaires, leurs parents et le corps enseignant, autant alors parler de rendez-vous national ! Et comme tel, il exige une préparation des plus minutieuses de la part de chacun: à l'État, la charge des aspects matériels, financiers et logistiques ; aux élèves, l'engagement à être studieux et assidus ; à leurs parents, le soin de compléter les efforts de l'État ; aux enseignants, la promesse de continuer à considérer leur métier comme un véritable sacerdoce...
Pour ma part, je saisis l'occasion de cette rentrée scolaire pour souligner certaines évidences. Je commencerai d'abord par rappeler à nos compatriotes que la question scolaire transcende tous les particularismes et clivages ; il s'agit d'une problématique dont la prise en charge ne peut être que consensuelle, tant les défis qu'elle pose sont immenses, tant les espoirs et attentes en la matière sont énormes !
Ensuite, je leur rappellerai ce truisme: Nous n'avons aucune alternative à une réforme profonde de l'école nigérienne afin d'en faire un vecteur de changement. Il s'agit d'un passage obligé pour le renouveau que nous souhaitons ardemment pour notre pays!
Nous devons donc nous donner les moyens d'intégrer notre système éducatif dans un cercle vertueux. Mais, au préalable, il nous faut nous fixer des objectifs réalistes et repenser la mission et le rôle à confier à l'école. A mon sens, autant il est impératif de scolariser tous nos enfants, autant nous devons travailler à améliorer la qualité de l'enseignement à travers la mise en place d'un système sélectif rigoureux capable de produire des ressources humaines de qualité, aptes à diriger les chantiers du développement de notre pays. C'est dans cette logique que s'inscrit la réhabilitation du rituel de distribution de prix et récompenses aux meilleurs élèves.

Ainsi, la mise en œuvre de la décision du Président de la République, SEM Issoufou MAHAMADOU, de scolariser tous nos enfants jusqu'à 16 ans, s'intègre aussi dans un système éducatif assez efficace pour créer une élite consciente de ses responsabilités, préparée à assumer avec succès le leadership économique, social, politique et culturel de notre pays.
Pour réussir ce pari, l'école se doit d'assumer avec rigueur ses missions fondamentales: instruire, éduquer, former à la citoyenneté, bref, façonner et sociabiliser les enfants pour en faire des hommes utiles à eux-mêmes et à la société.
Nous devons donc, tous ensemble, travailler à donner la meilleure formation possible aux enseignants, travailler à mieux gérer les conflits sociaux auxquels le monde scolaire est souvent familier, travailler à assurer plus d'efficience aux énormes efforts d'investissement de l'État.
Chers collègues, s'agissant des dépenses de fonctionnement et d'investissement de l'État, il faut que l'allocation des ressources soit des plus optimales. C'est dire qu'il est nécessaire que le processus budgétaire, de la phase préparatoire à l'adoption de la loi de finances, soit conduit avec le plus grand soin.
A cet égard, honorables collègues, il me semble que nous devons nous hâter de mettre effectivement en œuvre la directive de l'UEMOA relative aux lois de finances que notre pays a déjà internalisée depuis l'année 2012.
Pour rappel, la principale ambition de cette directive est de parvenir à la mise en place de budgets-programmes. Ce sera une véritable révolution dans la gestion des finances publiques ; il ne s'agit pas d'une simple réforme, mais plutôt d'un changement radical d'approche: à une logique de moyens succédera une logique d'objectifs et de résultats, à une préoccupation procédurale, succédera celle de l'efficacité. En fait, il nous revient de nous approprier les principes de la «Rationalisation des choix budgétaires». Avec cette nouvelle approche, le Budget ne sera plus un répertoire de moyens, mais plutôt un outil d'une gestion publique bâtie sur des programmes cohérents.
Mais, en attendant 2018 pour nous y mettre effectivement, chers collègues, je vous invite, en plénière comme en commissions, à porter toute l'attention requise à l'examen du projet de budget 2017, en évitant que nos séances soient marquées par «la litanie, la liturgie et la léthargie», à l'image de la caricature qu'un éminent président d'Assemblée faisait de la période budgétaire dans son pays. Car, comme vous le savez, chers collègues, le vote de la loi de finances représente la prérogative la plus importante du pouvoir législatif ; nous nous devons donc de l'assumer dans toute sa plénitude afin de nous acquitter de la mission à nous confiée par le souverain primaire. Qu'il s'agisse des prélèvements obligatoires ou de l'allocation des ressources, je vous invite instamment à ne mettre en avant que l'intérêt général et la rationalité des situations. Faisons ensemble la promesse de ne nous séparer en novembre prochain qu'après avoir donné à l'État un budget répondant au principe de la sincérité et surtout traduisant les ambitions de la Renaissance, acte II !
S'agissant du budget de notre institution, je me félicite des nécessaires ajustements que nous avons tous acceptés d'observer au cours du présent exercice, et qui nous ont permis de mieux encadrer nos dépenses. C'est ainsi notre manière à nous de contribuer à l'effort de cette guerre que nous a imposée l'internationale des fanatiques criminels. Pour le prochain exercice, j'ai instruit l'ensemble des services afin que les prévisions soient assises sur une évaluation des plus précises de tous nos besoins.
Chers collègues, s'agissant des autres textes dont nous sommes saisis, je vous exhorte à leur consacrer le meilleur soin possible en marge des travaux budgétaires. Il faut leur réserver tout le temps compatible à leur pertinence et utilité. Cela est d'autant plus nécessaire que ceux-ci participent du chantier législatif ouvert dès l'entame de la 7ème République.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs,
L'autre contexte qui marque le début de la présente session est assurément celui de la campagne agricole qui s'achève. Espérons que ses résultats viendront combler nos attentes afin que nos terroirs connaissent plus de sérénité et notre économie la croissance qui nous permette d'envisager l'avenir avec confiance !
C'est le lieu de souligner que la sécurité alimentaire est une problématique communautaire qui interpelle tous les États de la sous-région ouest-africaine. Les premières tendances des évaluations de cette campagne agro-pastorale nous permettent d'espérer une bonne couverture des besoins alimentaires des pays de la CEDEAO et du CILSS, pour peu que la libre circulation des personnes et des biens soit enfin une réalité.
En tout état de cause, afin de se mettre définitivement à l'abri, le Niger doit sans tarder mettre en œuvre les solutions durables proposées dans le nouveau cadre stratégique des 3N.
Distingués invités, comme l'a ardemment voulu le Président de la République, SEM Issoufou MAHAMADOU, la sécheresse ne rime plus avec famine au Niger. Cependant, avec le changement climatique et une défaillance dans la maîtrise de l'occupation du sol, l'hivernage redevient synonyme d'inondation, principal risque en milieu urbain. Durant la dernière décennie, ce phénomène récurrent a engendré des pertes considérables dans le secteur productif et celui des infrastructures socio-économiques.
Aussi, j'invite instamment tous nos concitoyens à s'impliquer efficacement dans la prévention de ces catastrophes. En la matière, j'estime également qu'il faut travailler à accroître la résilience des populations, au besoin en améliorant la législation. En effet, je pense qu'au-delà de la solidarité mécanique et des actions humanitaires conjoncturelles, il faut songer à mettre en place un système organique de prise en charge des victimes de toutes les formes de sinistres et catastrophes naturels. A cet égard, j'exhorte vivement mes collègues députés à formuler des propositions de loi pertinentes.
En outre, je me permets d'en appeler au sens de responsabilité de nos compatriotes qui, en dépit des mises en garde répétées des pouvoirs publics, continuent encore à occuper des zones reconnues inondables en mettant en danger leurs innocentes familles et leurs moyens d'existence.
Chers collègues, Distingués invités, je voudrais également vous rappeler que notre session s'ouvre alors que certains de nos compatriotes restent encore les armes à la main afin que le Niger continue d'exister dans la liberté, la tolérance et la démocratie. Je voudrais leur dire, à tous, du soldat à l'officier supérieur, que la Nation sait ce qu'elle leur doit. Je voudrais leur dire que chaque nigérien sais que le rêve d'une vie de quiétude pour ses enfants, leur espérance pour un avenir prometteur, la sérénité des citadins comme des ruraux, reposent sur le sacrifice qu'ils consentent sur la ligne de front. C'est pourquoi, au nom de la Représentation, je les remercie avec humilité en m'engageant à tenir la promesse faite par l'Assemblée Nationale de «faire des orphelins des soldats tombés sur le front des pupilles de la Nation avec tous les avantages attachés à cette qualité''.

Mais, je pense que le meilleur hommage que nous puissions rendre à nos martyrs est celui de construire un pays solide avec un État dont les citoyens ne transforment jamais leurs divergences en antagonisme irréductible, un pays où l'essentiel, c'est-à-dire l'intérêt général, est toujours sauvegardé en dépit des aléas de la vie politique !
Distingués invités, c'est ici le lieu de saluer la clairvoyance du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou qui, depuis 1999, tenant compte de la fragilité de notre pays, avait constamment demandé à la classe politique, l'espace de deux mandats, de transcender ses différences pour se retrouver autour d'un Gouvernement d'union nationale.

Aujourd'hui, avec la grande majorité des Nigériens, je me réjouis de voir l'essentiel des forces politiques de ce pays accéder à sa demande. A cet égard, je salue sincèrement l'élargissement annoncé de la majorité parlementaire dans une perspective de formation de ce type de gouvernement.
Quant aux députés qui se réclament encore de l'opposition, je voudrais leur rappeler, ainsi qu'à nos autres compatriotes, que majorité et opposition forment une unité dialectique ! Il serait donc mal venu de jeter l'anathème sur l'une ou l'autre des parties de cette unité.
L'essentiel, comme je l'ai dit tantôt, c'est de défendre l'intérêt général avec tout le patriotisme qu'il faut.
Le patriotisme, comme vous le savez, il nous en faut plus que jamais pour désherber le chemin qui mène à l'émergence. En la matière, chacun devra faire sa part de travail, sa part de sacrifice, sa part d'effort, en fonction de sa position et des talents dont la nature l'a doté et qu'il a travaillés à améliorer. A cet égard, j'en viens tout naturellement à penser notre compatriote Issoufou ALFAGA.
Du jeune homme plein de fougue parti à Rio de Janeiro, voilà que nous est revenu un homme mûri par l'accomplissement d'un rêve de grandeur pour son pays, un homme revenu couvert de noblesse et de gloire mais plein d'humilité, bref, un homme revenu en modèle pour une jeunesse qui doit réapprendre à oser.
Monsieur ALFAGA, du haut de cette tribune, au nom de la Représentation nationale, je vous remercie pour avoir porté haut nos couleurs, pour avoir, de votre éclat, fait briller notre pays! Puisse votre détermination à vous surpasser servir d'exemple à votre génération afin que le souffle nouveau impulsé par le Président de la République SEM Issoufou MAHAMADOU vienne vivifier ce pays lancé dans la voie du progrès.
Chers collègues, Distingués invités, permettez-moi à présent de m'acquitter de l'agréable devoir de remercier, au nom de notre pays, les éminentes personnalités qui ont daigné nous faire l'honneur de leur présence parmi nous.
Merci donc aux délégations venues du Bénin, du Burkina Faso, de Côte-d'Ivoire, de Guinée, du Mali, du Sénégal, du Tchad et du Togo. A tous nos invités, je dis ''WA KOUBEINI'', ''MARHABA'', bienvenue en terre sahélienne du Niger.

Nous ressentons la présence de chacun d'entre vous comme le témoignage vivant de la qualité des liens d'amitié et de fraternité qui unissent nos pays. Mais, au-delà de nos relations bilatérales respectives, votre présence à Niamey n'est-elle pas également le signe éclatant du caractère irréversible de l'intégration de notre sous-région, étape essentielle du chemin menant à la véritable unité africaine? A ce sujet, nonobstant les différentes entraves à la circulation entre les pays africains et la faiblesse de l'intégration de nos économies, l'Union Africaine acquiert de plus en plus de visibilité avec notamment le lancement du passeport panafricain et de nombreux programmes intégrateurs.
Aujourd'hui, la question de l'Unité ne se pose plus en termes d'échéance mais plutôt de choix des moyens. L'un de ces moyens est assurément ce genre de rencontres qui réunissent les représentants des peuples !
Monsieur Adrien HOUNGBEDJI, grand acteur de cette Conférence nationale historique du Bénin qui a inspiré toutes les autres, soyez le bienvenu au Niger où beaucoup de vos compatriotes vivent en harmonie avec les Nigériens depuis plus de quatre générations. Merci pour l'accueil fraternel réservé aux Nigériens qui vivent et travaillent au Bénin. Je souhaite de tout cœur que les grands projets d'infrastructures que nous avons initiés ensemble, de part et d'autre de notre commune frontière, soient poursuivis et intensifiés en donnant l'exemple d'une coopération bilatérale de référence à l'image de l'ex OCBN;
Monsieur SALIFOU DIALLO, est-il encore besoin de rappeler les liens particuliers que vous entretenez avec la classe politique nigérienne? Aujourd'hui, je veux surtout souligner la part déterminante qui a été la vôtre lors des événements qui ont permis à l'histoire du Burkina Faso d'effectuer le tournant qualitatif que nous lui connaissons aujourd'hui. Je rappellerai votre engagement militant de toujours, je rappellerai votre enthousiasme contagieux pour la révolution de la modernité qui fera sortir l'Afrique du sous-développement;
Monsieur ISSIAKA SIDIBE, la géographie et l'histoire unissent le Niger et le Mali qui subissent aujourd'hui les mêmes contraintes climatiques et connaissent les mêmes problèmes sécuritaires. Je suis persuadé que le courage et la détermination que nous ont légués nos ancêtres communs, ainsi que l'identité de vue des Présidents Issoufou MAHAMADOU et Ibrahim Boubacar KEITA permettront sans nul doute de relever les défis communs auxquels sont confrontés nos deux peuples, décidément unis dans le bonheur comme dans les épreuves;
Mon cher aîné Moustapha NIASSE, merci d'avoir fait le déplacement de Niamey malgré vos multiples charges! Merci d'être venu nous faire partager votre immense expérience de la vie parlementaire, j'allais dire de la vie politique, sinon de la vie tout court ! Des années soixante à nos jours, que de choses vécues, que de connaissances accumulées, que de leçons capitalisées ! Et, pour rappel, entre nos deux pays, il y a toujours eu de respectueuses relations d'amitié;
Monsieur Haroun KABADI, représentant des grands guerriers des temps modernes, pendant longtemps nos deux pays ont entretenu de courtoises relations de bon voisinage; aujourd'hui, l'Économie et la problématique sécuritaire nous rapprochent davantage. Je reste convaincu que la coopération entre nos deux pays sera l'une des plus fructueuses dans les prochaines années.
Chers collègues, distingués invités, en souhaitant vivement que les relations bilatérales et multilatérales qu'entretiennent les pays africains soient de plus en plus relayées par les relations interparlementaires des plus cordiales, je déclare ouverte la deuxième session ordinaire de l'Assemblée nationale au titre de l'année 2016.
Je vous remercie ».

Zeyna commission0



Commentaires

0
deblanco
8 années ya
Discours tr
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