Le Niger innove avec un emprunt obligataire de 38,8 milliards de FCFA adossé sur un véhicule d'investissement spécial
Le gouvernement du Niger a décidé d'émettre un emprunt obligataire de 38,8 milliards de FCFA, afin de solder sa dette intérieure et de redonner du souffle à son économie. Pour cela, le gouvernement du Niger et ceux qui l'accompagnent dans l'opération, ont créé un véhicule spécial d'investissement, notamment un Fonds Commun de Titrisation des Créances.
Dans la pratique, la dette intérieure du Niger concernée par l'opération, sera transformée en certificats de reconnaissance de créances, qui seront remis à ce fonds de titrisation. C'est ce dernier qui fera appel public à l'épargne, en émettant des obligations qui lui permettront de mobiliser l'argent nécessaire aux remboursements des créanciers dont il aura reçu les certificats. Le Niger aura ainsi restructuré sa dette interne avec de nouveaux investisseurs, tout en redonnant du souffle à son économie.
Les investisseurs qui auront accepté d'accompagner le pays dans cet objectif seront remboursés au bout de 5 ans, avec un coupon (taux d'intérêt) de 6,5%, soit une plus-value globale à partager de 7,5 milliards de FCFA. Ils pourront aussi à tout moment, céder leurs obligations dans le cadre d’un marché secondaire, qui sera organisé sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières basée à Abidjan. Ils pourraient ainsi récupérer leurs fonds avant l'échéance de l'engagement avec le gouvernement nigérien, et même réaliser des plus-values.
L’opération jouit d’une double garantie. Il y a d’une part la création d’un compte séquestre dont le solde créditeur sera nanti au profit du FCTC. En plus, chaque souscripteur de ces obligations sera détenteur de droits pécuniaires sur un volume de certificats de créances centralisés au sein du Fonds Collectif de titrisation et correspondant aux montants investis
Les souscriptions ont débuté le 22 août et sont ouverte jusqu'au 15 septembre 2016 à tous les investisseurs de l'UEMOA, mais aussi à ceux qui sont en dehors de cette région.
Très développées dans les marchés de capitaux anglo-saxons, les entités spéciales d'investissement, une forme plus sophistiquée de mobilisation de ressources auprès des intermédiaires financiers, semblent faire leurs chemins au sein de l'UEMOA.
Idriss Linge
Agence Ecofin
Commentaires
ISSOUFOU FAIT ATTENTION. POUR CONNAITRE LES CONSEQUENCES DE LA TITRISATION PENSE UN PEU A CE QUI ETAIT ARRIVE A LA GRECE SINON LA CRISE DES DUPREMES AVEC LEHMAN BOTHER ET AUTRES. FAITES VRAIMENT ATTENTION