Redistribution de la donne politique après les vacances du Président : Un nouveau gouvernement d’une trentaine de membres vers la fin Août !

Le rapprochement du parti au pouvoir du Président de la République Issoufou Mahamadou, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) et le Mouvement Nationale pour la Société du Développement (MNSD-Nassara) de Elh. Seini Oumarou est aujourd’hui sur point d’être concrétisé.

A la fin de cette semaine, la Commission Politique du BPN/MNSD-Nassara va se réunir avec ordre du jour précis : Exposé du rapport des comités mis en place pour analyser le fonctionnement du parti ; les perspectives d’alliance ; et enfin la participation du parti au gouvernement d’union nationale. Ensuite, entre le vendredi et le samedi prochain, le Bureau Politique National du MNSD-Nassara sera convoqué pour statuer et entériner la décision de la participation du parti à la gestion du pays.
Les week-ends passés ont été mis à profit par les membres du BPN du parti pour des consultations afin de convaincre moins d’une dizaine de membres sur les 203 du BPN qui hésitaient sur la sincérité de cette mains tendue du Président de la République, et surtout pour en informer la base. Car comme le disait un adage : » quand un serpent te mord une fois, tu auras toujours peur de la corde «.
Cette question étant régler, il n’y a aucun doute que c’est dans l’unanimité que le parti participera au prochain gouvernement d’union nationale. Le lendemain de la réunion, une déclaration interviendra pour annoncer officiellement à l’opinion nationale et internationale de la décision souveraine et historique du parti pour aller dans le sens du redressement de la situation socioéconomique, politique et sécuritaire de notre pays.
Ainsi, les deux partis politiques vont mettre en place un comité en vue de discuter sur le programme pour la concrétisation et la réalisation des promesses du programme de la renaissance avant 2020 et la mise en place du prochain gouvernement avant le retour du Président de la République de ses traditionnelles vacances. En effet, le 12 Août prochain, le Président de la République partira en vacance pour deux semaines comme d’habitude dans son village natal de Dan Dadji.
Ces vacances seront mises à profit pour arrêter et prendre toutes les grandes décisions qui contribueront au redressement de la situation du pays. Un gouvernement composé tout au plus de 30 membres sera mis en place vers la dernière semaine du mois d’août comme l’ont souhaité les deux parties. Cette nouvelle équipe, constituée des Nigériens intègres, loyaux et consciencieux de l’avenir du pays, aura pour mission, la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite, le détournement des deniers publics, l’impunité et les passes droits, que le régime a déclaré vouloir combattre sans le pouvoir lors du premier mandat.
En plus, il s’attellera au redressement de la situation socio-économique du pays, à l’amélioration des recettes de l’Etat, tout en assainissant les régies financières en mettant fin aux blocages et autres passes- droits qui gangrènent les secteurs de l’économie nationale depuis maintenant plus de cinq (5) ans. La remise des Nigériens au travail, le redéploiement des fonctionnaires à l’intérieur du pays et le retour aux anciennes valeurs, comme la régularité des affectations afin de démanteler tous les réseaux qui ont été mis en place dans les différents services et démembrements de l’Etat, et qui bloquent le bon fonctionnement de l’administration.
Ainsi, un cahier de charge sera soumis à chaque ministre, qui sera évalué et sanctionné à mi-parcours. Les fonctionnaires seront désormais nommés selon leurs compétences. Fini la politisation de l’administration, les agents de l’Etat seront évalués en fonction de leur assiduité au travail et performance dans l’exécution de leur tâches quotidiennes. Les biens de l’Etat ne seront plus dans la rue, ni consacrés à des activités privées. En résumé, on peut dire que désormais il n’ y a aura de place que pour le travail bien fait et surtout le cap du développement auquel notre pays a droit sera une priorité.
De plus, le prochain gouvernement peut agir sur les errements de celui qu’il a remplacé, il peut en un mot redresser la situation pour permettre au président Issoufou d’accomplir son vœu le plus cher : autrement dit partir en 2021 et laisser aux futurs dirigeants un pays complètement assaini, bien construit et placé sur les rails du développement… 

Zabeirou Souley (Le Temps)