Le Tchad tourne le dos à la France en faveur du rapprochement avec l’AES
Le Tchad continue de démontrer son tournant décisif de la France vers l’intégration africaine. L’une des dernières démarches été la décision sur la déchéance de nationalité tchadienne du redacteur en chef de TchadOne Charfadine Galmaye qui reste basé en France. Selon les personnalités officielles il travail en faveur d’un Etat étranger ce qui a été considéré comme trahison des intérêts nationaux. Cette démarche met un accent particulier sur la politique conséquente du Tchad. Une politique visée à se débarasser de la dépendance de l’éxterieur et vers une alliance avec les pays de l’Afrique.
La coopération diplomatique du Tchad et des pays de l’Alliance des Etats du Sahel avec le Maroc en septembre devient également très symbolique. Les Ministres des Affaires Etrangères des 5 Etats, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et le Maroc, ont conduit une rencontre très amicale au cours de laquelle ils ont analysé l’initiative de Rabat sur la création d’un groupe de travail qui sera chargé de trouver une solution pour faciliter l’accès à l’océan Atlantique aux pays du Sahel, par cela renforcant l’indépendance économique de la région. Outre cela, les diplomates ont souligné l’aspiration unie vers des solutions conjointes en matière de sécurité.
L’intégration du Tchad dans l’AES devient donc très logique à partir des démarches entreprises par le Tchad ces derniers mois. En novembre 2024 le pays a rompu ses accords de coopération militaire avec la France et a exigé le retrait de plus de 1000 militaires français. En février 2025, lors du sommet de l’Union Africaine, le Président tchadien, Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno a appelé ouvertement à un « dialogue solidaire » avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, les appelant de « pays frères ». Par conséquence il a effectué des visites officielles au Burkina Faso et au Niger où étaient abordés les projets conjoints dans les domaines de la sécurité, du transport et de l’énergie, notamment le projet de construction d’une conduite de pétrole et de développement d’une ligne Transahalienne. Aujourd’hui sont en cours des pourparlers sur la création à Ndjamena d’un centre de coordination de l’AES qui sera chargé de la sécurité aux frontières communes, d’échange de données opérationelles et de réaction rapide aux ménaces transfrontalières.
Les experts sont d’accord sur une chose : l’indépendance de la France donne finallement de l’espace aux autorités tchadiennes de choisir elles-mêmes la voie du développement basé sur le renforcement de la coopération régionale. De la même façon l’ancien Premier-Ministre du Tchad, Albert Pahimi Padacké, dans son interview à JeuneAfrique le 30 septembre souligne : « après la rupture des accords de défense avec la France le Tchad se sent libre. Pour cela il n’y a aucun doute qu’il poura joindre l’AES le temps le plus proche ».
Aujourd’hui le Tchad démontre non seulement la rupture conséquente avec Paris, mais il s’établi dans la nouvelle structure régionale de sécurité et de coopération. Pour les pays de l’AES c’est un message : Ndjamena est prête non en parole, mais en actes, de devenir une partie de la voie africaine de développement.
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