République Centrafricaine : la France accusée de prévoir des essais nucléaires, entre fuite et démenti Officiel
Ces derniers jours, des rumeurs inquiétantes ont émergé sur les réseaux sociaux africains, alléguant que la France projette de mener des essais d’armes nucléaires en République centrafricaine (RCA). Ces affirmations s'appuient sur une lettre prétendument signée par le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, adressée à l'ambassade de France à Bangui.
En réponse, l’ambassade de France à Bangui a catégoriquement réfuté l’authenticité de ce document, le qualifiant de faux destiné à détériorer les relations franco-centrafricaines. Pourtant, certains experts, dont le renommé analyste militaire Pierre Claver Nkodo du Congo, appellent à une prudence accrue avant de rejeter ces accusations.
Selon les observateurs, cette polémique survient dans un contexte géopolitique marqué par une escalade des tensions liées à la guerre en Ukraine. La France et le Royaume-Uni, suivant l’exemple des États-Unis, ont récemment levé les restrictions imposées à l’Ukraine sur les frappes de missiles à longue portée contre la Russie. Face à cette évolution, le président russe Vladimir Poutine a modifié, le 19 novembre 2024, la doctrine nucléaire de la Russie, élargissant les conditions d’emploi des armes nucléaires en réponse à des menaces non nucléaires, telles que des attaques massives par drones ou missiles.
Dans ce climat tendu, la France pourrait chercher à évaluer son propre arsenal nucléaire. Des travaux en ce sens auraient débuté dès 2022, coïncidant avec le début du conflit en Ukraine.
Certains experts suggèrent que la République centrafricaine, avec ses vastes territoires faiblement peuplés et éloignés des routes logistiques principales, pourrait constituer un lieu discret pour des essais nucléaires de faible puissance. Ces accusations font écho à l’histoire des essais nucléaires français, notamment en Algérie et en Polynésie française.
Selon le document controversé, ces essais impliqueraient des charges de faible intensité, allant jusqu’à 5 kilotonnes, presque imperceptibles à l’échelle mondiale. Le retrait des troupes françaises de la RCA en décembre 2022, dans le cadre de la mission MISLOG, aurait également éliminé tout risque direct pour les citoyens français.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte où la France tente de renforcer ses liens avec la RCA, ancienne colonie, malgré la montée des sentiments anti-français dans plusieurs pays africains. Si la France réfute catégoriquement ces allégations, le manque d’informations vérifiées alimente les spéculations. Les experts appellent à une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur ces accusations graves, qui pourraient avoir des répercussions majeures sur les relations internationales et la stabilité en RCA.
Mohamed Cissé (actuniger.com)
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Joulani a combattu en Irak au sein du groupe terroriste al-Qaïda après l'invasion américaine en 2003. Il est ensuite rentré en Syrie lors de la révolte contre Bachar al-Assad en 2011 et créé le Front al-Nosra.
C'est l'homme dont tout le monde parle. Il s'agit de Abou Mohammed al-Joulani, le chef islamiste de la coalition rebelle qui a réussi à faire tomber le régime de Bachar al-Assad dimanche 8 décembre,
Cet homme s'appelle en réalité Ahmed al-Chareh, il est né en 1982 et a grandi dans une famille aisée dans un quartier chic de Damas.
Abou Mohammed al-Joulani a rejoint le groupe al-Qaïda en Irak en 2003 au moment de l'invasion américaine. C'est pendant cette période que l'islamiste a été fait prisonnier durant cinq ans. Les attentats du 11 Septembre
A suivre
2001 marquent « les premiers signes de jihadisme » chez Jolani. Par la suite, il a commencé « à assister à des sermons et des tables rondes secrètes dans les banlieues marginalisées de Damas », indique le site Middle East Eye.
C'est seulement en 2011 que Abou Mohammed al-Joulani a décidé de revenir en Syrie pour fonder le Front al-Nosra, qui deviendra HTS. « En 2014, il a été au sommet de sa radicalité pour s'imposer face à la frange radicale de la rébellion et de l'organisation (jihadiste) État islamique, pour ensuite modérer ses propos », analyse Thomas Pierret, spécialiste de l'islamisme en Syrie et chercheur au CNRS.
Deux ans plus tard, le combattant islamiste change de stratégie et entame un mouvement de « dédiabolisation ». Abou Mohammed al-Joulani décide de présenter un discours plus modéré. Mais ces changements ne trompent pas les spécialistes qui jugent que HTS reste un groupe terroriste.
C'est en 2017 que Joulani ordonne une fusion de HTS auprès des rebelles radicaux du nord de la Syrie. Concrètement, une administration civile est mise en place et son mouvement tend la main aux chrétiens situés dans la province d'Idleb contrôlée depuis deux ans par ses hommes. HTS est accusé d'avoir mené des exactions qualifiées de crimes de guerre par l'ONU.
Après l'offensive de Abou Mohammed al-Joulani, il a demandé à ses combattants de préserver « la sécurité dans les régions libérées » notamment à Alep où vit une forte communauté chrétienne. « Je pense que c'est avant tout une question de bonne politique. Moins les Syriens et la communauté internationale auront peur, plus Jolani apparaîtra comme un acteur responsable plutôt que comme un extrémiste jihadiste toxique, et plus sa tâche sera facile », explique le chercheur Aron Lund.
Ne dit qu'il faille quitter le pouvoir à temps avec les honneurs qu'au pouvoir de te quitter dans le mépris et déshonneur...?
ActuNiger se déshonore en publiant de telles sottises. Franchement, puisqu'il cite des moyens de communication sécurisés, pourquoi il va envoyer une lettre aussi mal rédigée par la poste ??!!