Mali : TV5 Monde suspendue pour trois mois par la HAC pour manque "d'équilibre" dans la couverture médiatique
Suite à un avertissement émis le 15 mai 2023 pour des manquements, la Haute Autorité de la Communication (HAC) a décidé de suspendre la chaîne francophone TV5 Monde des bouquets des distributeurs autorisés au Mali pour une période de trois mois, à compter du lundi 9 septembre 2024. Cette décision intervient après la détection de violations graves des textes législatifs et réglementaires sur la régulation des médias, constatées dans un reportage diffusé le 26 août 2024 dans le journal Afrique de la chaîne. Le reportage en question a été jugé déséquilibré, ne présentant que la version de certaines sources sans intégrer la perspective des Forces Armées Maliennes, comme diffusé par la Direction de l'Information et des Relations Publiques (DIRPA).
La Haute Autorité de la Communication (HAC) reproche à TV5 Monde d'avoir rapporté, dans son édition du 26 août du journal Afrique, la mort d'au moins quinze civils à la suite de frappes de drone à Tinzaouatène (nord du Mali) sans tenir compte de la version officielle de l'armée malienne, selon la décision rendue. L'élément incriminé a été jugé comme manquant "d'équilibre". Le journaliste a relayé uniquement la version de ses sources sans inclure la perspective des Forces Armées Maliennes (FAMa), pourtant fournie par la Direction de l'Information et des Relations Publiques (DIRPA). Cette approche unilatérale et l'absence de précaution dans l'emploi du conditionnel pour des faits non vérifiés ont conduit la HAC à prononcer cette suspension. Il convient de noter que la chaîne avait déjà reçu un avertissement le 15 mai 2023 pour des manquements similaires.
La décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le Mali et les médias français. Depuis plusieurs mois, plusieurs médias français, dont France 24 et Radio France Internationale (RFI), ont été suspendus. France 2 avait également été suspendue début 2024, suivie par LCI fin août.
En réponse à cette décision, TV5 Monde a exprimé ses regrets. Dans un communiqué, la chaîne a précisé qu'elle n'avait pas été saisie directement par la HAC pour fournir des explications sur les faits reprochés. Elle a également indiqué qu'au moment de la diffusion de l'information sur les frappes de drones, l’armée malienne n’avait pas encore fourni sa version des faits, malgré les sollicitations de la chaîne. La version de l'armée a été relayée par TV5 Monde dans une brève datée du 26 août.
Commentaires
Ce ne sont pas les alternatives qui manquent...
Décidément !
Alors que son premier mandat arrive à son terme, le président Bissau-guinéen a déclaré mercredi qu’il ne se représentera pas à la présidentielle qui devrait se tenir en 2025.
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Le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo, dont l’élection avait été contestée par ses opposants, a déclaré mercredi qu’il ne briguerait pas de second mandat après celui en cours jusqu’en 2025.
« Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », at-il déclaré à des journalistes après le Conseil des ministres.
Cette déclaration est inattendue, car des mouvements s’étaient formés en faveur de sa candidature.
A suivre
La durée du mandat actuel et la date de la prochaine présidentielle sont sujettes à controverse.
Après l’élection de décembre 2019, M. Embalo, général de réserve de 51 ans dont la candidature avait été portée par le Madem G-15, revendiquant la victoire, s’était fait investir en février 2020, pour cinq ans, à la tête de ce petit pays lusophone d’Afrique de l’Ouest à l’instabilité chronique. Il a remplacé José Mario Vaz dont le magistère a été marqué par plusieurs crises.
La communauté internationale a fini par entériner son élection. Mais le résultat du contrôle avait donné lieu à des mois de contestation, même après l’investiture, devant les organes de validation.
Le principal adversaire de M. Embalo, Domingos Simoes Pereira du Parti Africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc), a toujours refusé de reconnaître la victoire de son opposant, frauduleuse selon lui.
EMBALO S’EST DÉCLARÉ MERCREDI OPPOSÉ À CE QUE CERTAINS DE SES RIVAUX LUI SUCCÈDENT.
« Ce ne sera ni DOMINGOS SIMOES PEREIRA, ni NUNO GOMES NABIAM, ni BRAIMA CAMARA qui me remplaceront », at-il déclaré sans préciser son propos.
« Je ne serai pas remplacé par un bandit », at-il dit à propos de ces opposants.
Depuis son Indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974, le pays a connu une multitude de putschs et de tentatives de coup de force.
Avec la Présidentielle de 2014, la Guinée-Bissau s’est engagée sur la voie d’un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui ne l’a pas préservée des turbulences qui se sont poursuivies sous la Présidence de M. Embalo.
La Guinée-Bissau est l’un des pays les plus pauvres au monde et considérée comme l’un des plus gangrénés par la corruption.
L’instabilité et la pauvreté révèlent les activités de narcotrafiquants qui utilisent la situation géographique de la Guinée-Bissau, sur la côte Atlantique de l’Afrique, pour faire transiter la cocaïne d’Amérique latine vers l’Europe, avec la complicité suspectée de cadres de l’armée et d’officiels.