Transition au Burkina : cinq années de plus et davantage de pouvoir pour le capitaine IB
Sans surprise aucune, les Assises nationales qui se tenues le samedi 25 mai dernier à Ouagadougou ont acté la prolongation pour cinq (05) années supplémentaires de la Transition en cours. La révision de la Charte de la transition s’est également traduite par la consécration du statut de « Président du Faso » au capitaine Ibrahim Traoré ainsi que d’un nouvel organe de la Transition appelé « KORAG », une instance destinée à définir les grandes orientations nationales et stratégiques du « pays des hommes intègres ». Autre fait notable, le Président du Faso, son Premier ministre ainsi que le Président de l’Assemblée législative de transition sont éligibles aux prochaines élections qui seront organisées d’ici la fin de la transition.
La nouvelle Charte de la Transition, adoptée par les Assises nationales et signée le même jour par le Chef de l’Etat, est composé quatre (04) titres et 28 articles, est une version révisée de celle du 14 octobre 2022. Elle comporte plusieurs innovations notamment la prolongation de la durée de la Transition de 5 ans à compter du 2 juillet 2024 et le passage du statut de Président de la Transition à celui de Président du Faso. Selon la Charte, « le Président de la Transition assure les fonctions de Président du Faso, Chef de l’Etat, chef suprême des Forces armées nationales ». Il est investi Président du Faso par le Conseil constitutionnel.
La Charte consacre aussi la création d’un nouvel organe de la Transition appelé « KORAG », une instance chargée « de définir, de suivre et de contrôler la mise en œuvre de la vision stratégique du pays dans tous les domaines et par tous les moyens ». A coté, le gouvernement de Transition qui est lui composé de 25 membres, dirigé par un Premier ministre nommé par le Président du Faso et qui remplace le Chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir. Autre institution, l’Assemblée législative de Transition qui est composée de 71 membres qui exercent leur mandat de façon gratuite, mais bénéficient de frais de session.
Aussi, cette Charte consacre l’éligibilité du Président de la Transition, du Premier ministre, et du Président de l’Assemblée législative de Transition aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la Transition.
La Charte révisée a aussi mis fin au système de quota pour la désignation des représentants des partis politiques à l’Assemblée. Désormais, douze (12) personnes vont représenter les parties politiques toutes tendances confondues. Le choix des membres du gouvernement et des députés se fera lui sur la base du patriotisme selon les dispositions de la Charte.
« La prolongation de la Transition permettra de parachever la reconquête territoriale », a indiqué à la clôture des Assises et peu avant la signature de la Charte, le ministre en charge de l'Administration territoriale, Émile Zerbo. « A travers la tenue de ces assises, vous venez de démontrer que les Burkinabè ont toujours su fait preuve de discernement et de lucidité lorsqu'il s'agit de sauver l'intérêt supérieur de la Nation » a déclaré Il a assuré que la signature de la charte amendée donnera tous les leviers d'actions aux organes de la Transition pour parachever l'œuvre de reconquête du territoire national.
Pour rappel, les Assises nationales se sont tenues le samedi 25 mai à Ouagadougou avec comme principal ordre du jour, de discuter des suites à donner à la Transition dirigée depuis 2022 par le Capitaine Ibrahim Traoré et qui devrait en principe, selon les dispositions de l’ancienne Charte, prendre fin le 1er Juillet prochain.
C’est dans la grande salle de conférence de Ouaga 2000 qu’a été donné le coup d’envoi des travaux qui ont réunit l’ensemble des représentants des couches socioprofessionnelles et de ce qu’on appelle les forces vives du Burkina Faso, venues de toutes les régions du pays. La cérémonie s’est déroulée en présence des présidents d’institutions et des membres du gouvernement de transition mais en l’absence, très remarquée, des partis politiques traditionnels. En plus des délégués aux assises, un public a massivement pris d’assaut les lieux de l’évènement, donnant du fil à retordre aux forces de sécurité pour contenir les manifestants qui entendent donner de la voix pour apporter leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré et à la transition en cours. Des pancartes estampillées, « IB ou rien ! », « cinq de plus pour la Transition », « Transition à vie » ont été ainsi brandis par les manifestants qui continuent de camper aux alentours de la Salle où se déroulent les Assises.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
L'émotion en toute circonstance ne doit pas primer sur le rationnel ...
Les FAN ne sont point une milice ou des Danbanga ou autres animateurs oisiifs de fada pour faire de leur désir des réalités....pour oser ou penser à faire revenir le maudit de dandadji au pouvoir... Oser franchir le Rubicon est indéniablement s'exposer à la vindicte et pâture populaire