Sénégal: Macky Sall maintient le flou sur la date de la présidentielle mais assure qu’il quittera le 2 avril prochain
Le président sénégalais Macky Sall a réaffirmé, dans un entretien diffusé dans la soirée du jeudi 22 février, que son mandat se termine bel et bien le 02 avril 2024 et qu’il ne compte pas prolonger son bail à la tête de l’État. Toutefois, il a maintenu le suspense sur la date de la présidentielle, dont il avait décrété le report, assurant qu’elle sera déterminée par les conclusions du dialogue national prévu les lundi 26 et mardi 27 février prochains. Dans la foulée, le chef de l’État sénégalais a fait part de sa disponibilité à prendre des mesures d’apaisement et de réconciliation qui pourraient se traduire par la libération d’opposants et d’acteurs de la société civile interpellés lors des tristes événements qui ont secoué le pays ces derniers mois.
«Le 2 avril 2024 ma mission se termine à la tête du Sénégal et je compte à cette date quitter mes fonctions de président de la République », a déclaré en substances le Chef de l’Etat lors de l’interview accordée à quatre groupes de médias sénégalais, tout en maintenant le flou sur la nouvelle date des élections qui selon lui, pourra se tenir avant ou après le 2 avril qui correspond à la fin de ses mandats constitutionnels. Selon le Président Sall, il appartiendra au dialogue qu’il a convoqué, lundi et mardi prochain, pour statuer sur la question, bien que, a-t-il précisé, le pays ne peut pas rester sans président de la République. « Le dialogue devra trancher et faire une proposition. Si un consensus peut être obtenu sur la suite c’est souhaitable. Je souhaite que les acteurs qui doivent venir autour de moi vont regarder l’intérêt supérieur de la nation ». Selon ses explications, par la suite, le Conseil constitutionnel pourrait être amené à clarifier la question. Au cas où le processus actuel ne permet pas la passation de témoin entre lui et son successeur à l’expiration de son mandat le 2 avril, Macky Sall a évoqué l’idée d’une période de transition.
« Si on trouve ce consensus, je prendrai le décret immédiatement pour fixer la nouvelle date. Si le consensus n’est pas trouvé, je renverrai l’ensemble au niveau du Conseil constitutionnel, en ce moment qui avisera. Il ne peut y avoir de successeur tant qu’il n’y a pas d’élection; que le processus électoral arrive à terme, qu’on élise un président de la République, qu’il entre en exercice, c’est-à-dire qu’il prête serment devant le Conseil constitutionnel, en ce moment il [le président sortant] fait la passation. En tout cas, si le processus ne finit pas et qu’il y a un second tour, le président élu prendra le témoin du président qui fera cette transition entre le 2 avril et la date de l’élection et l’installation du nouveau président». Président Macky Sall.
L’annonce d’une nouvelle date pour l’élection présidentielle était l’aspect le plus attendu du Chef de l’Etat par les sénégalais et notamment les candidats dont les avis ont divergé à la suite de l’intervention. Si certains ont favorablement accueillis les annonces présidentielles, d’autres ont vite fait de manifester leurs inquiétudes sur ce flou entretenu par le Président sortant.
Lors de cet entretien, le chef de l’Etat sénégalais a également fait part de sa volonté, à travers le vote d’une loi, de créer les conditions d’un apaisement, d’une réconciliation et d’une élection présidentielle transparente et libre. « Nous voulons créer les conditions d’un apaisement d’une réconciliation et d’une élection présidentielle transparente libre et démocratique, et ce qui va permettre d’assurer la suite vers un Sénégal de stabilité et de paix », a-t-il indiqué tout en soulignant que « des bonnes volontés ont travaillé afin qu’il y ait une réconciliation et un pardon ». Evoquant le vote éventuel d’une loi d’amnistie par rapport aux évènements qui ont secoué le pays ces derniers mois, le président Sall a laissé entendre qu’il s’agirait pour le pays d’aller de l’avant. « L’amnistie est obtenue avec le vote d’une loi votée par l’Assemblée nationale. Le président ne peut exprimer qu’une volonté. L’amnistie ne s’adresse pas à des personnes mais à des faits et les efface pour dire que nous voulons oublier. C’est pénible mais il nous faut aller de l’avant », a-t-il fait valoir.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
2 Avril 2023.... MAQUIS SALE OUT .... DEHORS..... Qu'il le veuille ou pas