Guerre à Gaza : après le Tchad, l’Afrique du sud rappelle ses diplomates en Israël pour consultations
Après Ndjamena samedi dernier, Pretoria a annoncé, lundi 06 novembre, le rappel de ses diplomates en Israël pour « consultations ». Des décisions qui font suite à la poursuite de la guerre entre l’état hébreux et le Hamas avec les bombardements israéliens qui s’intensifient dans la bande de Gaza. Avec plus de 10.000 palestiniens déjà tués en moins d’un mois et un conflit qui risque de perdurer malgré les incessants appels au cessez-le-feu notamment des agences des Nations unies et autres organisations humanitaires.
Le Tchad a été le premier pays africain, parmi ceux qui entretenaient des relations diplomatiques avec Israël, d’annoncer samedi 4 novembre, le rappel de son chargé d’affaires « pour consultations » en raison de la grave crise humanitaire à Gaza engendrée par la guerre déclenchée dans la bande par l’armée israélienne suite à l’attaque menée par le Hamas sur son territoire le 7 octobre dernier. « Face à cette tragédie, le Tchad condamne la perte des vies humaines de nombreux civils innocents et appelle à un cessez-le-feu, conduisant à une solution durable de la question palestinienne », a indiqué le Ministère tchadien des Affaires Étrangères dans un communiqué. Avec cette décision, le Tchad est aussi devenu le sixième pays à rappeler son principal envoyé en Israël depuis le début de la guerre, après la Turquie, le Honduras, le Chili, la Colombie et la Jordanie.
Ce lundi 06 novembre, l'Afrique du Sud s’est rajoutée à la liste avec le rappel par Pretoria, de ses diplomates en Israël, également pour « consultations ». Le gouvernement sud-africain a décidé de rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, au vu de la situation actuelle dans la région, a ainsi annoncé la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshaveni. « Le gouvernement sud-africain a décidé de retirer tous ses diplomates de Tel-Aviv pour des consultations », a-t-elle annoncé lors d'un point-presse. « Les diplomates feront un point complet de la situation au gouvernement, qui décidera alors s’il peut apporter son aide ou si une relation continue peut réellement être maintenue », a déclaré de son côté la ministre des Affaires étrangères de la nation arc-en-ciel, Naledi Pandor qui a aussi fait part de la « déception » de Pretoria face notamment à « la poursuite des bombardements israéliens sur des écoles et cliniques » dans la bande de Gaza. « Nous sommes extrêmement préoccupés par la poursuite des meurtres d'enfants et de civils innocents dans les territoires palestiniens et nous pensons que la réponse d'Israël est devenue une punition collective », a déclaré Mme Pandor. Avant d’ajouter : « nous avons estimé qu'il était important de signaler l'inquiétude de l'Afrique du Sud tout en continuant à appeler à une cessation globale des hostilités. » La barre des 10.000 morts franchis Tel-Aviv continue donc de perdre ses quelques rares alliés sur le continent alors que le conflit ne fait que s’enliser avec la poursuite de l’offensive des forces israéliennes dans la bande de Gaza augmentant chaque jour le nombre de victimes notamment civiles.
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé d’ailleurs ce lundi que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait franchi le seuil de 10.000 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre. Plus de 1.400 Israéliens ont aussi été tués, dont 341 soldats, et l'armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas. Aussi, quelque 2,4 millions de Palestiniens sont soumis à un siège qui les prive d'eau, de nourriture et d'électricité depuis le 9 octobre.
Face à cette situation qui ne cesse de s’empirer et l’absence de toute volonté des deux parties d’arrêter le conflit, la communauté internationale s’active sans vraiment y parvenir à arrêter l’escalade des violences. Devant la situation humanitaire catastrophique que paient les habitants de Gaza, les agences des Nations unies ainsi que les organisations humanitaires ne cessent d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et sans condition. Des appels ressasser encore cette semaine par le SG des Nations unies qui s’est de nouveau alarmer de la dégradation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza mais qui restent encore inaudibles pour les belligérants en particulier Israël qui est décidé à continuer son offensive comme en témoignent les dernières déclarations du premier ministre Benyamin Netanyahu.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
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